fjord [ fjɔr(d) ] n. m. VAR. fiord
• 1795; mot norv.
♦ Ancienne vallée glaciaire envahie par les eaux marines durant la déglaciation, caractéristique des côtes scandinaves et écossaises. Les fjords de Norvège. « comme une flamme liquide et bleue, le fjord dort entre les monts à pic » (Suarès).
fjord ou fiord
n. m. Vallée glaciaire envahie par la mer, formant un golfe étroit, sinueux, aux rives abruptes, pénétrant très loin dans les terres. Les fjords norvégiens, écossais.
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fiord
V. fjord.
⇒FIORD, FJORD, subst. masc.
Ancienne vallée glacière envahie par la mer qui s'enfonce profondément dans les terres. Fiord pliocène marin; les fjords de Norvège. Le navire s'aventura entre deux parois de falaise, dans un fiord étroit (GIDE, Voy. Urien, 1893, p. 55). Le Scoresby Sund est le plus vaste fiord du monde entier (...). Sa superficie est égale à celle du Danemark (CHARCOT, Mer Groënland, 1929, p. 63) :
• Lorsqu'une de ces baies, simple fissure aux yeux des eiders, est assez ouverte pour que la mer ne gèle pas entièrement dans cette prison de pierre où elle se débat, les gens du pays nomment ce petit golfe un fiord, mot que presque tous les géographes ont essayé de naturaliser dans leurs langues respectives.
BALZAC, Séraphita, 1835, p. 178.
— P. métaph. Le long de l'immense abbatiale, la rue fuyait, fiord de fraîcheur entre deux à pic (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 12).
Prononc. et Orth. :[], plus usuel []. Ds Ac. 1932. Orth. fjord et, moins souvent, fiord. Ds Ac. 1932 (fiord; on écrit aussi fjord). Étymol. et Hist. 1829 fiord (A. BRONGNIART, Tableau des terrains qui composent l'écorce du globe, p. 123). Empr. au norv. fjord, de même sens (FALK-TORP). Fréq. abs. littér. :42.
ÉTYM. 1829; mot norvégien.
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♦ Golfe s'enfonçant profondément dans l'intérieur des terres, en Scandinavie, en Écosse. — REM. Le mot, en géographie, peut s'employer pour toute formation analogue, où que ce soit. → Ria. || Les fjords de Norvège.
1 Lorsqu'une de ces baies (…) est assez ouverte pour que la mer ne gèle pas entièrement dans cette prison de pierre où elle se débat, les gens du pays nomment ce petit golfe un fiord, mot que presque tous les géographes ont essayé de naturaliser dans leurs langues respectives.
Balzac, Séraphîta, Pl., t. X, p. 458.
2 Les fjords de la Norvège, que l'on s'accorde à envisager comme d'anciennes vallées glaciaires envahies par les eaux marines et qui sont presque toujours séparées de la mer par un seuil rocheux (…)
Émile Haug, Traité de géologie, t. I, p. 459.
3 (…) comme une langue de chimère, comme une flamme liquide et bleue, le fjord dort entre les monts à pic, tel un long lac tortueux.
André Suarès, Trois hommes, « Ibsen », I.
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DÉR. Fjordien ou fiordien.
Encyclopédie Universelle. 2012.