fistule [ fistyl ] n. f.
• 1314; lat. méd. fistula « tuyau, tube »
♦ Pathol. Canal d'origine congénitale, accidentelle ou artificielle, par où s'écoule un produit physiologique (urine, matières fécales) ou pathologique (pus). Fistule anale. Fistule externe, avec écoulement vers la surface du corps. Fistule interne, avec écoulement entre deux organes.
● fistule nom féminin (latin fistula) Canal pathologique mettant en communication anormale deux viscères (fistule interne) ou un viscère et la peau (fistule externe). ● fistule (expressions) nom féminin (latin fistula) Fistule artérioveineuse, canal pathologique mettant en relation une artère et la veine correspondante, qui chemine à son côté. Fistule artérioveineuse, abouchement chirurgical d'une artère et d'une veine périphérique.
fistule
n. f. MED Voie anormale, congénitale ou accidentelle, suivie par un liquide physiologique ou pathologique et entretenue par l'écoulement de ce liquide. Fistule gastrique, anale.
⇒FISTULE, subst. fém.
PATHOL. Canal étroit d'origine congénitale ou accidentelle (traumatique, pathologique ou chirurgicale) donnant passage de façon continue à un produit physiologique (urine, matière fécale, bile, etc.) ou purulent qui s'écoule à la surface du corps (fistule externe) ou dans une cavité interne (fistule interne). Fistule anale, dentaire; fistule complexe; débridement d'une fistule. Une glande s'ouvrit et donna naissance à une fistule qui coulait continuellement (JANET, Obsess. et psychasth., 1903, p. 24). On trouve des abcès prévertébraux en communication par des fistules avec la lumière de l'œsophage (Laederich ds Nouv. Traité Méd., fasc. 4, 1925, p. 417). Pavlov observa sur des chiens pourvus de fistules salivaires que la sécrétion peut être déterminée (...) seulement par le son d'une cloche (CARREL, L'Homme, 1935, p. 170).
♦ Fistule borgne, Fistule ,,dont une seule des extrémités est ouverte`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Fistule complète. Qui met en relation deux cavités internes ou une cavité interne avec la surface du corps. [La fistule anale] peut être borgne avec un orifice externe cutané ou avec un orifice interne muqueux, ou bien complète, avec deux orifices (Méd. Biol. t. 2 1971).
— Cour., absol. Fistule. Fistule à l'anus. La seule et vraie histoire est l'histoire naturelle de l'homme. Michelet était dans la voie quand il rencontra la fistule de Louis XIV (FRANCE, Bonnard, 1881, p. 376).
REM. 1. Fistulisation, subst. fém., pathol. Formation d'une fistule. L'ostéo-arthrite tuberculeuse (...) lésion (...) ayant tendance à la suppuration et à la fistulisation (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 534). 2. Fistuliser (se), verbe pronom., pathol. Se transformer en fistule. Cet abcès peut se rompre dans l'abdomen, se vider par les voies biliaires ou se fistuliser dans la plèvre ou dans le poumon (QUILLET Méd. 1965, p. 150).
Prononc. et Orth. :[fistyl]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [XIIIe s. contra la fistula (Le livre des simples medecines, 83, éd. A. Dorveaux, 1913 ds Fr. mod. t. 42, p. 279)]; 1314 pathol. (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, § 1438). Empr. au lat. class. fistula « tuyau (d'eau); conduit, canal; flûte de Pan » et terme de chir. « fistule ». Fréq. abs. littér. :24. Bbg. ARVEILLER (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 278. — LECOY (F.), LEVY (R.). Apostilles de lexicogr. raschianique. Romania. 1960, t. 81, pp. 273-285. — QUEM. DDL t. 8 (s.v. fistulisation).
fistule [fistyl] n. f.
ÉTYM. 1314; fistula, XIIIe, in D. D. L. : lat. méd. fistula « tuyau, tube ».
❖
♦ Pathol. Orifice ou canal anormal donnant passage de façon continue à un produit physiologique (urine, matières fécales) ou pathologique (pus), soit vers la surface du corps (fistule externe), soit entre deux organes (fistule interne). || Fistule complète, à deux ouvertures. || Fistule borgne : ouverture à la peau d'un abcès. || Fistule congénitale, accidentelle. — Trajet d'une fistule. ⇒ Fusée. || Fistule anale, branchiale, gastrique, lacrymale, stercorale. — Absolt. || Fistule : fistule à l'anus.
0 Non seulement il (Louis XIV) perdit les dents, mais une carie de la mâchoire se déclara, un trou se fit dans l'os. Quand il buvait, il devait s'observer; autrement le liquide remontait et voulait passer par les narines. Cette désagréable infirmité accusait un état morbide plus général qui, peu après, amena une fistule.
Michelet, Hist. de France, XIX, t. XV, p. 273.
❖
DÉR. Fistulaire, fistuline, fistulisation.
COMP. Fistulographie.
Encyclopédie Universelle. 2012.