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foulage

foulage [ fulaʒ ] n. m.
• 1284 « droit féodal sur le foulage des pommes »; de fouler
1Action de fouler. Foulage du raisin. écrasement.
Techn. Opération par laquelle on foule certaines matières pour leur donner de l'apprêt. Foulage des cuirs ( chamoisage, tannage) , des peaux ( corroyage) . Foulage d'un tissu de laine, destiné à resserrer et à enchevêtrer les fibres de la laine, et à donner ainsi de l'épaisseur, de la force et du moelleux au tissu. Foulage à la machine ( foulon) .
2Imprim. Relief produit par l'impression au verso du papier. Il y a trop de foulage, le cylindre était trop serré.

foulage nom masculin (de fouler) Action de fouler les céréales, le raisin, les peaux, etc. Action exercée sur la feuille de papier par la pression d'une presse typographique utilisant des caractères en relief, au moment de l'impression. Technique de massage qui consiste à exercer des pressions sur les masses musculaires avec la paume des mains. ● foulage (synonymes) nom masculin (de fouler) Technique de massage qui consiste à exercer des pressions sur...
Synonymes :
- foulement

foulage
n. m. Action de fouler.

⇒FOULAGE, subst. masc.
TECHNOL. Action de fouler; résultat de cette action.
A.— AGRIC. Foulage du blé. (Quasi-)synon. battage. Fallait plus parler de foulage, ce jour-là, le mulet étant parti. Je mesurai le blé fini et ça me fit l'effet d'avoir rendu en conséquence (GIONO, Baumugnes, 1929, p. 85). Tout aussi primitif est le foulage du blé dans ces régions. On amène sur un seul point toutes les gerbes moissonnées dans un vaste secteur, et l'on y édifie un village provisoire (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 264).
B.— BRIQUET. Action de fouler la terre destinée à la fabrication des briques; résultat de cette action :
Après hivernage, la terre est pétrie de façon à la mettre en œuvre : c'est cette opération qui constitue le foulage. Foulage. — Le foulage doit être très soigneusement exécuté : on le commence dans le dernier bassin resté vide qu'on arrose et dans lequel on apporte une partie des terres de l'avant-dernière tranchée en ayant soin d'écraser les mottes et les grumeaux que l'on rencontre. Puis les ouvriers, pieds nus, marchent sur cette terre et la foulent méthodiquement en ajoutant tantôt de l'eau, au moyen de seaux et d'écopes, tantôt de la glaise, jusqu'à ce que la couche de boue atteigne 0 m 30 à 0 m 40 de hauteur.
BOURDE, Trav. publ., 1928, p. 125.
C.— IMPR. Action de fouler une feuille de papier; résultat de cette action. Un bon foulage est indispensable pour le tirage des épreuves de gravure sur zinc (CHELET, Lithogr., 1933, p. 240). Il [le graveur] essuie soigneusement celle-ci [la plaque], la recouvre d'une feuille de papier humide, d'un lange de laine ou de feutre destiné à égaliser le foulage, et la fait passer entre deux cylindres, comme dans un laminoir (DACIER 1944, p. 6).
Spéc. Empreinte en relief au verso d'un papier imprimé lorsque la pression des caractères a été excessive. On dit qu'un caractère foule bien, quand il présente derrière la feuille un relief fortement et également marqué. On appelle foulage ce même relief (BERTRAND-QUINQUET, Impr., 1799, p. 183).
D.— PEAUSS. Action de fouler les peaux dans un foulon; résultat de cette action. Dans les grandes tanneries, le foulage ou cylindrage, ainsi que le nettoyage, se font mécaniquement (A. WURTZ, Dict. chim., t. 3, 1878, p. 187).
E.— TEXT. Action de fouler certaines étoffes pour en feutrer la couche superficielle; résultat de cette action. La propriété qu'ont les filaments de laine, quand on les presse en tous sens, de s'enchevêtrer et de constituer, par leur simple entrecroisement, cette étoffe qu'on appelle feutre. Ce feutre pouvait donc s'obtenir par un simple foulage (VERNE, Île myst., 1874, p. 311).
F.— VINIF. Action de fouler le raisin; p. méton. résultat de cette action. [Les] levures qui existent normalement sur la peau des raisins mûrs et que le foulage immerge dans le moût (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 76).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1284 « droit de mouture » folage (MORICE, Preuv. de l'Hist. de Bret., I, 1070 ds GDF.); XVIe s. « action de fouler (ici des draps) » (Coust. génér., t. II, p. 63 ds LITTRÉ). Dér. de fouler; suff. -age. Fréq. abs. littér. :5.

foulage [fulaʒ] n. m.
ÉTYM. 1284, « droit féodal sur la récolte et le foulage des pommes »; de fouler.
1 (1845). Action de fouler. || Foulage du raisin. Écrasement; → Pressoir, cit. 2.Techn. Opération par laquelle on foule certaines matières (tissus, peaux, cuirs) pour leur donner de l'apprêt. || Foulage des cuirs ( Chamoisage, tannage), des peaux ( Corroyage). || Foulage du drap, destiné à resserrer et à enchevêtrer les fibres de la laine, et à donner ainsi de l'épaisseur, de la force et du moelleux au tissu. || Foulage à la machine. Foulonnage.
0 (…) le foulage, dont le but est de rendre l'étoffe plus épaisse, plus douce, plus pesante (…)
Georges Duby, Guerriers et Paysans, p. 268.
2 (1765). Imprim. Relief produit par l'impression au verso du papier. || Il y a trop de foulage, le cylindre était trop serré.

Encyclopédie Universelle. 2012.