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freiner

freiner [ frene ] v. <conjug. : 1>
• 1899; de frein; frener « réfréner » XIIIe; lat. frenare
1 V. intr. Ralentir, arrêter la marche d'une machine (spécialt un véhicule) au moyen d'un frein. Freiner dans un virage. « Il freina brusquement et rangea l'auto au bout du chemin » (Sartre). Cycliste qui freine avec les pieds. Par ext. Voiture qui freine bien, qui a de bons freins.
2 V. tr. Ralentir dans son mouvement. Le vent freinait les coureurs.
Fig. Ralentir (une évolution, un essor), empêcher de se développer pleinement. contrarier, gêner. Freiner ses dépenses. diminuer. Freiner ses désirs. brider, refréner. « Ce qui freinait la joie des convives » (F. Mauriac). Freiner le progrès, l'économie. modérer, retenir (II). Freiner qqn, le modérer dans ses ardeurs, ses initiatives.
3 V. pron. Fig. et fam. Se freiner : se modérer.
⊗ CONTR. Accélérer, encourager.

freiner verbe transitif (de frein) Ralentir un corps en mouvement jusqu'à en arrêter éventuellement le mouvement : Réussir à freiner la descente du parachute. Ralentir, gêner la progression d'un groupe : Les vieillards freinaient notre marche. Ralentir quelque chose, en modérer le développement : Freiner l'inflation par la restriction du crédit. Modérer quelqu'un, son activité, son dynamisme, son élan : Cet échec a freiné l'enthousiasme de ses supporters.freiner (difficultés) verbe transitif (de frein) Orthographe Avec -ei-, contrairement à réfréner et effréné, qui appartiennent à la même famille et s'écrivent avec un é. ● freiner (homonymes) verbe transitif (de frein)freiner (synonymes) verbe transitif (de frein) Ralentir un corps en mouvement jusqu'à en arrêter éventuellement le...
Contraires :
- accélérer
Ralentir quelque chose, en modérer le développement
Synonymes :
- diminuer
- enrayer
Contraires :
- encourager
- favoriser
Modérer quelqu'un, son activité, son dynamisme, son élan
Synonymes :
- contrarier
- diminuer
- paralyser
- tempérer
freiner verbe intransitif Ralentir son mouvement, sa progression, sa course et s'arrêter : Le camion n'a pas freiné à temps. En parlant d'un système de freinage, agir de manière à ralentir ou à arrêter le mouvement d'un véhicule ou d'un appareil : Ma moto freine mal.freiner (homonymes) verbe intransitif

freiner
v.
d1./d v. intr. Se servir des freins pour ralentir ou arrêter un véhicule.
d2./d v. tr. Fig. Ralentir (une progression, une évolution); modérer (un élan). Freiner la hausse des prix. Rien ne peut freiner leur enthousiasme.
|| v. Pron. Fam. Se modérer.

⇒FREINER, verbe.
A.— Emploi intrans. [Le suj. désigne l'agent] Ralentir ou immobiliser, à l'aide d'un frein, une pièce ou une machine en mouvement. Tous les deux cents mètres il lui faudra freiner (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p. 319).
P. méton. [Le suj. désigne un véhicule en mouvement] Le train freine et s'arrête aux abords de Paris (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 38) :
1. Après une attente démesurée l'autobus enfin tourna le coin de la rue et vint freiner le long du trottoir. Quelques personnes descendirent, quelques autres montèrent : j'étais de celles-ci.
QUENEAU, Exerc. style, 1947, p. 98.
P. anal. [Le suj. désigne un animé en mouvement] Ralentir son allure, s'immobiliser. Il est fier de freiner sur des pentes où il dit qu'une fois engagés, les autres glissent irrésistiblement (MAURIAC, Th. Desqueyroux, 1927, p. 205). Il fallait voir les chevaux freiner sur leurs sabots de derrière (MICHAUX, Plume, 1930, p. 157) :
2. J'allais, projetant le jet de ma lampe électrique sur ces blocs boueux qu'étaient mes pieds, trébuchant, glissant des talons et freinant rudement des deux mains contre les parois que perçaient des silex aigus.
VERCEL, Cap. Conan, 1934, p. 234.
P. métaph. Que je n'aie plus à freiner toujours, dans la crainte de vous déplaire, à prononcer « affection » quand je pense « amour » (MONTHERL., J. filles, 1936, p. 967) :
3. Une fois déjà, sur le chemin glissant de la pitié, il avait dû, pour leur salut à tous deux, freiner à temps — et fuir.
MARTIN DU G., Thib., Mort père, 1929, p. 1349.
B.— Emploi trans.
1. Dans le domaine phys. [Le suj. désigne l'agent] Ralentir ou stopper le mouvement de quelque chose. Freiner une roue, un véhicule. À l'abri des feuillages, je freine l'araire (GIONO, Baumugnes, 1929, p. 136).
P. anal. Ralentir (un processus, une action). À mesure que l'animal vieillit, le sérum freine de plus en plus la multiplication cellulaire (CARREL, L'Homme, 1935, p. 199). Il voudrait s'arrêter mais personne ne peut freiner cette marche obstinée que personne ne commande (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 203).
Emploi pronom. réfl. à valeur passive. Son geste ici se freine et là se délie (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 677).
Emploi pronom. réciproque. Ces deux rampements contraires s'accrochaient l'un à l'autre par leurs aspérités, se freinaient, s'empêchaient l'un l'autre (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 118).
2. Au fig.
a) [Le compl. désigne une activité, un développement, etc.] Rendre difficilement possible, faire obstacle à. Freiner un effort, un progrès. L'abbé Petitjeannin lui-même feignait de freiner un penchant qui allait si à l'encontre de l'obéissance filiale (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 65). Depuis trois mois le S.R.L. n'a rien fait pour freiner l'offensive communiste, dit Scriassine (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 370) :
4. Robespierre, bon disciple de Rousseau, cherchait, dans les décombres du christianisme, un symbole dont l'influence morale pût freiner utilement les passions déchaînées par la révolution.
BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 258.
P. ell. Freiner l'expansion, le développement de quelque chose. Le plus simple leur paraissait encore de freiner les salaires, malgré la montée des prix (CAMUS, Exil et Roy., 1957, p. 1596).
b) [Le compl. désigne une pers.] Modérer l'activité (de quelqu'un). — C'est avec moi que tu aurais dû te marier, me dit-elle enfin, les yeux clos. Tu m'aurais peut-être freinée (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 414).
REM. 1. Freinateur, trice, adj. au fig. Qui agit à la manière d'un frein qui modère une activité (de l'organisme). Pouvoir freinateur. Elle présente souvent sur l'appétit une action freinatrice très nette (R. SCHWARTZ, Nouv. remèdes et mal. act., 1965, p. 29). Emploi subst. La radiothérapie hypophysaire, les freinateurs hypophysaires (...) stabilisent et même améliorent les lésions ostéo-articulaires (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol. 1956, p. 547). [On trouve également ds la docum. la graphie frénateur, trice. ]Une action frénatrice plus ou moins marquée (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 119). Rapidement on comprit l'action frénatrice de l'écartement des jambes (Jeux et sp., 1967, p. 1570). 2. Freination, subst. fém., méd. Action de ralentir les sécrétions hormonales (d'apr. ROB. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.). On écrit aussi frénation; absent, sous l'une ou l'autre graphie, de tous les autres dict. gén.
Prononc. et Orth. :[] ou, p. harmonis. vocalique, []; noter cependant que la graph. ei tend à maintenir [] ouvert (cf. BUB. 1935, § 40); (il) freine []. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1907 techn. freiner (Nouv. Lar. ill. Suppl.). Dér. de frein; cf. l'a. fr. frener (2e moitié XIIIe s. [ms.] « mater, refréner » ds GDF.), du lat. class. frenare « brider, freiner » au propre et au figuré. Fréq. abs. littér. :108.

freiner [fʀene] v.
ÉTYM. Fin XIXe (1899, la Vie au grand air, in Petiot); de frein. On trouve du XIIIe au XVIe un v. frener « refréner », du lat. frenare.
1 V. intr. Ralentir, arrêter la marche de (une machine, et, spécialt, un véhicule) au moyen d'un frein (→ Embrayer, cit. 1 et 2). || Freiner dans une descente, un virage. || Automobiliste qui freine pour s'arrêter au feu rouge, pour éviter un obstacle. || Il n'a pas eu le temps de freiner. || Déraper en freinant.Par ext. (le sujet désigne le véhicule). || Le camion freina brusquement. || Voiture qui freine bien, qui a de bons freins.
1 Il avait, presque sans ralentir, jeté la voiture dans un chemin de traverse. Ils roulèrent encore un moment puis il freina brusquement et rangea l'auto au bout du chemin (…)
Sartre, la Mort dans l'âme, p. 157.
Par anal. || Cycliste qui freine avec son pied (en frottant la roue, le sol…).
2 Rroû freine des ongles en pleine course, patine sur le dallage du vestibule, les pattes fauchées et le ventre glissant.
M. Genevoix, Rroû, I, XI.
2.1 Que je n'ai plus à freiner toujours, dans la crainte de vous déplaire, à prononcer « affection » quand je pense « amour ».
Montherlant, les Jeunes Filles, in T. L. F.
2 V. tr. a (Sujet n. de chose). Ralentir (une personne ou une chose) dans son mouvement. || Le vent freinait les coureurs.
b (V. 1190). Fig. Mettre un frein, faire obstacle à… Contrarier, diminuer, gêner, modérer, ralentir. || Freiner les dépenses, les abus. || Freiner une évolution (cit. 10). || Freiner ses instincts, ses désirs, ses sentiments. Brider, refréner. || Cette malheureuse expérience a freiné ses ardeurs.
3 Ce qui freinait la joie des convives, c'était, déléguée par la famille, cette statue de la douleur qui présidait la table, Mme Agathe.
F. Mauriac, Galigaï, XVIII, p. 143.
4 Au fond des prisons, le rêve est sans limites, la réalité ne freine rien. L'intelligence dans les chaînes perd en lucidité ce qu'elle gagne en fureur.
Camus, l'Homme révolté, p. 54.
Ralentir l'essor, le développement de (qqch.). || Freiner l'inflation, la hausse des salaires.
Freiner qqn, le modérer dans ses activités, ses initiatives. || Il est très entreprenant, il faut parfois le freiner.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
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se freiner. v. pron.
Fig. (fam.). Se refréner, se modérer. Diminuer, modérer (se). || Se freiner dans ses besoins, ses dépenses, les réduire. Refréner.
CONTR. Accélérer, aiguillonner, encourager, entraîner.
DÉR. et COMP. Freinage, freinateur, freination, freineur. V. Refréner.

Encyclopédie Universelle. 2012.