frimousse [ frimus ] n. f.
• 1743; phrymouse 1577; probablt de frime
♦ Fam. Visage agréable (d'enfant, de personne jeune). ⇒ 2. bouille, minois.
● frimousse nom féminin (de frime) Familier. Figure, visage d'enfant ou de personne jeune. Informatique Recommandation officielle pour smiley. ● frimousse (synonymes) nom féminin (de frime) Familier. Figure, visage d'enfant ou de personne jeune.
Synonymes :
- figure
- minois
frimousse
n. f. Fam. Visage d'un enfant ou d'une personne jeune.
⇒FRIMOUSSE, subst. fém.
A.— Pop., vieilli, souvent péj. Visage, mine, trogne. Synon. arg. frime2. [G. Michon] tendit vers elle sa frimousse édentée d'arsouille (HUYSMANS, Sœurs Vatard, 1879, p. 54). Sa tête à gifles, sa sale frimousse qui gode, ses yeux pochés (CENDRARS, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 19).
B.— Usuel, fam. Visage d'enfant ou d'une personne jeune (le plus souvent de jeune fille ou de jeune femme), généralement agréable à regarder. Une jolie, gentille, petite frimousse; une frimousse mutine; une drôle de frimousse. Synon. minois. Elle ressemblait à une dame de la haute, les quenottes blanches dans sa frimousse fraîche comme une fleur (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 747). Les visages heureux et paisibles des mères, les frimousses étonnées ou malicieuses des enfants (FAURE, Hist. art, 1921, p. 56) :
• ... une forme voilée se penche. Je regarde : le tcharchaf se lève. Une frimousse espiègle apparaît, des yeux tendres sourient; une bouche enfantine mime un baiser. Et le courant, rapide, m'éloigne.
FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p. 163.
— P. anal. [D'un animal, terme affectueux] La frimousse Des petits ânons poilus (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 223). Les frimousses des petits chats (GIDE, Si le grain, 1924, p. 382).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1577 phlimousse, phrimouse, phrimeuse, phrillelimeuse (TRIPPAULT, Dict. fr.-grec, s.v. physiognomie); 1814 frimouss' « visage, trogne » (CADOT, Les Cosaques, Rec. factice de chansons ds QUEM. DDL t. 15); 1833 frimousse fam. désignant le visage d'un enfant (SAND, Corresp., t. 1, p. 258). Terme largement attesté dans les dial. sous différentes var. morphol. (v. RENSON, carte 8, p. 548, qui relève les types fri [fli-] mousse, fre [fer-] limousse, frimouille), se rattachant prob. à frime2 par un procédé qui demeure obscur. Fréq. abs. littér. :62. Bbg. DUCH. Beauté. 1960, p. 158. — SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 328.
frimousse [fʀimus] n. f.
ÉTYM. 1814, frimouss' « visage, trogne »; phrymouse, 1577; probablt de frime.
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1 Si j'avais été ici, lui disait alors Vautrin, ce malheur ne vous serait pas arrivé ! je vous aurais joliment dévisagé cette farceuse-là. Je connais leurs frimousses.
Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 865.
2 (1845, Bescherelle). Mod. Visage (d'enfant, de personne jeune). || La frimousse des petits écoliers. || Montre ta frimousse, que je te débarbouille. || Une gentille, une drôle de frimousse. ⇒ Minois. — Par ext. Museau (d'un jeune animal).
2 (…) derrière la provision de bois et de sarments, les frimousses des petits chats de Rose (…)
Gide, Si le grain ne meurt, I, II.
3 (…) face à la porte d'entrée, une glace Louis XV s'étonnait, sans nul doute, d'avoir à refléter des frimousses jaunes de mousmés, et non plus des minois de fillettes françaises.
Claude Farrère, la Bataille, I.
Encyclopédie Universelle. 2012.