fronton [ frɔ̃tɔ̃ ] n. m.
• 1624; it. frontone, augment. de fronte « front »
1 ♦ Couronnement (d'un édifice ou d'une partie d'édifice) consistant en deux éléments de corniche obliques (⇒ rempart) ou en une corniche courbe se raccordant avec la corniche d'un entablement. Partie intérieure du fronton. ⇒ tympan. Ornements aux extrémités, au sommet d'un fronton. ⇒ acrotère. Fronton surmontant le portique d'un temple. Fronton gothique. ⇒ gable. Devises, inscriptions gravées, peintes au fronton d'un édifice.
♢ Fig. Les principes qui sont inscrits au fronton de la Constitution.
2 ♦ Spécialt Partie supérieure du mur contre lequel on joue à la pelote basque. Par ext. Ce mur et le terrain qui s'étend devant lui.
● fronton nom masculin (italien frontone, de fronte, front) Couronnement (d'une façade, d'une baie, d'un meuble…) de forme triangulaire ou arquée sur base horizontale, généralement plus large que haut, fait d'un tympan qu'entoure un cadre mouluré. Mur contre lequel on joue à la pelote basque ; quadrilatère qui s'étend devant ce mur et sur lequel on joue. Partie supérieure des présentoirs supportant les produits en promotion.
fronton
n. m.
d1./d Ornement généralement triangulaire couronnant la partie supérieure d'un édifice.
d2./d Mur contre lequel on joue à la pelote basque ou contre lequel on s'entraîne au tennis.
⇒FRONTON, subst. masc.
A.— ARCHIT. Ornement d'architecture, de forme triangulaire ou en segment de cercle, qui surmonte et couronne l'entrée principale d'un édifice. Le classique temple grec à colonnes et à frontons (VIDAL DE LA BL., Princ. géogr. hum., 1921, p. 156) :
• 1. La façade d'une église romane est terminée par un fronton, mais on le fait plus aigu que les frontons antiques.
STENDHAL, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 335.
— P. ext. Partie supérieure de la façade principale d'un bâtiment. Des hommes sortaient en vacillant des bistrots illuminés; aux frontons des cinémas, des affiches criaient (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 239).
— P. métaph. Œuvre maîtresse dans l'ensemble d'une production artistique :
• 2. Je viendrai à vous peut-être académicien, mais certainement avec la satisfaction d'avoir publié le Curé de village qui est une des pierres du fronton de mon édifice.
BALZAC, Lettres Étr., t. 1, 1850, p. 549.
B.— SP. À la pelote basque, partie arrondie qui surmonte le mur contre lequel on envoie la balle; ce mur lui-même et la plate-forme devant ce mur où évoluent les joueurs :
• 3. Le déclin magnifique du soleil m'annonçant l'heure où j'avais donné rendez-vous à mes partenaires du « pala », je me suis dirigé vers ce fronton du jeu de pelote, qui naguère attirait sur la plage une affluence purement basque.
LOTI, Chât. Belle-au-bois-dorm., 1910, p. 77.
— P. métaph. O homme! adversaire ou ami, fronton fidèle à renvoyer, à réfléchir tout ce que nous te lançons, interlocuteur-né (COLETTE, Naiss. jour, 1928, p. 42).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1624 archit. « ornement sculpté surmontant une ouverture sur une façade » (Comptes de dépenses faites au Louvre et aux Tuileries en 1624 ds A. BERTY, H. LEGRAND, Topographie générale du vieux Paris, t. II, 1868, p. 216 : frontons de la Petite Gallerie); 2. 1897 « partie arrondie qui surmonte le mur contre lequel on joue à la pelote basque » (LOTI, Ramuntcho, I, IV ds ROB.). Empr. à l'ital. frontone, attesté comme terme d'archit. dep. le XVe s. (M. Palmieri ds BATT.), dér., à l'aide du suff. augmentatif -one, de fronte (front). Fréq. abs. littér. :283. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 294, b) 523; XXe s. : a) 395, b) 433. Bbg. Archit. 1972, pp. 123-124; p. 211. — BOULAN 1934, p. 33. — HOPE 1971, p. 287. — KOHLM. 1901, p. 21.
fronton [fʀɔ̃tɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1624; ital. frontone, augmentatif de fronte « front », du lat. frons, frontis. → Front.
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1 Couronnement (d'un édifice ou d'une partie d'édifice) consistant en deux éléments de corniche obliques ou en une corniche courbe se raccordant avec la corniche d'un entablement. || Partie intérieure du fronton. ⇒ Tympan. || Ornements aux extrémités, au sommet d'un fronton. ⇒ Acrotère. || Fronton surmontant le portique d'un temple, la façade (cit. 7) d'un édifice. || Fronton à jour, à oculus, dont le tympan est percé d'une baie. || Fronton à pans, trapézoïdal. || Fronton brisé, circulaire, par enroulements. || Fronton double. || Fronton glissant, dans lequel les rampants ont moins de moulures que la corniche de base. || Fronton triangulaire (équilatéral), surbaissé, surhaussé. || Fronton gothique aigu. ⇒ Gâble. || Décorations, moulures, corniches et sculptures qui ornent un fronton. || Le combat des Lapithes et des Centaures qui décorait le fronton du temple de Zeus à Olympie. || Les hauts-reliefs des frontons du Parthénon. || Devises, inscriptions gravées, peintes au fronton d'un édifice.
1 Sur le tympan du fronton se voyait la naissance de Cythérée en figures de haut-relief; elle était assise dans une conque.
La Fontaine, Psyché, II.
2 (…) Morosini, dans le dessein d'embellir Venise des débris d'Athènes, veut descendre les statues du fronton du Parthénon, et les brise.
Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, I, p. 191.
3 (Le) temple terrestre au fronton duquel se lit : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ! »
Balzac, la Messe de l'athée, Pl., t. II, p. 1164.
4 Ô sourire éternel des frontons dans l'azur !
Hugo, les Quatre Vents de l'esprit, Deux voix dans le ciel.
♦ Par anal. || Fronton surmontant une porte, une fenêtre. ⇒ Fronteau. || Le fronton d'une armoire. ⇒ aussi Pignon.
♦ Fig. (En parlant de ce qui domine, de ce qui est mis en évidence). || Les principes qui sont inscrits au fronton de la Constitution (→ Fraternité, cit. 9).
5 Il n'est pas un génie qui n'ait travaillé, il n'est pas un grand homme qui n'ait apporté sa conscience, son âme, sa pierre, à l'un des ces trois piliers du fronton infini qu'on nomme Vérité, Beauté, Justice.
Hugo, Post-scriptum de ma vie, Rêveries sur Dieu.
6 (…) elle (la sculpture) érige, au fronton des cités tumultueuses, le modèle, le type, l'immobile perfection qui apaisera (…) l'incessante fièvre des hommes.
Camus, l'Homme révolté, p. 317.
♦ Par anal. Toit élevé par le milieu.
2 (1897, Loti). Partie supérieure, généralement arrondie, du mur contre lequel on joue à la pelote basque, au blaid en plein air. — Par ext. || Les murs lisses des églises basques et navarraises servent fréquemment de fronton.
7 Et au fond, le vieux mur monumental se dresse, contre lequel les pelotes viendront frapper; il y a un fronton arrondi, qui semble une silhouette de dôme (…)
Loti, Ramuntcho, I. IV.
♦ (1920, Pesquidoux, in Petiot). Par ext. Le jeu de blaid en plein air (fronton stricto sensu, terrain ou concha). || Fronton français. || Fronton espagnol, à trois murs (mur de face, mur latéral de gauche, mur de fond ou de rebot). || Ce club possède deux frontons.
Encyclopédie Universelle. 2012.