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fulminate

fulminate [ fylminat ] n. m.
• 1823; du lat. fulmen, inis « foudre », et suff. chim. -ate
Chim. Sel détonant de mercure ou d'or, obtenu par action de l'ammoniaque sur un chlorure ou un oxyde de ces métaux. Fulminate de mercure utilisé comme amorce dans les armes à feu.

fulminate nom masculin (de fulminer) Sel de l'acide fulminique.

fulminate
n. m. CHIM Sel de l'acide fulminique. Les fulminates détonent par percussion ou par friction.

⇒FULMINATE, subst. masc.
CHIM. Sel de l'acide fulminique, qui détone immédiatement et violemment sous l'effet d'un choc ou de la chaleur. Ce fut l'explosion soudaine d'une amorce de fulminate sous le talon qui la rencontre (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 6e tabl., p. 248). Ces cierges que l'on allume par des fils de fulminate reliés entre eux (HUYSMANS, En route, t. 1, 1895, p. 154) :
... ils ne parlaient que de canons, de poudre et de « pois fulminants ». C'était une invention que nous ne connaissions heureusement pas à Paris; un peu de fulminate, un peu de fin gravier ou de sable, le tout enveloppé dans un papier à papillotes, et cela pétait ferme quand on le lançait sur le trottoir entre les jambes d'un passant.
GIDE, Si le grain, 1924, p. 421.
Prononc. et Orth. :[fulminat]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1823 (J. Liebig ds Annales de Chimie et physique, XXIV, 302 d'apr. DG). Dér. du lat. fulmen, -minis « foudre »; suff. -ate. Fréq. abs. littér. :10.

fulminate [fylminat] n. m.
ÉTYM. 1823; du rad. du lat. fulmen, fulminis (→ Fulmi-), et -ate.
Chim. Sel détonant produit par la combinaison de l'acide fulminique avec une base (métal lourd). || Fulminate d'argent. || Le fulminate de mercure, explosif puissant utilisé dans la préparation des capsules ou amorces de fusils, des fusées.
1 Restait la question d'inflammation de la substance explosive. Ordinairement, la nitro-glycérine s'enflamme au moyen d'amorces de fulminate qui, en éclatant, déterminent l'explosion. Il faut, en effet, un choc pour provoquer l'explosion, et, allumée simplement, cette substance brûlerait sans éclater.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 229.
2 (…) ils ne parlaient que de canons, de poudre et de « pois fulminants ». C'était une invention que nous ne connaissions heureusement pas à Paris; un peu de fulminate, un peu de fin gravier ou de sable, le tout enveloppé dans un papier à papillotes, et cela pétait ferme quand on le lançait sur le trottoir entre les jambes d'un passant.
Gide, Si le grain ne meurt, I, IV.

Encyclopédie Universelle. 2012.