genièvre [ ʒənjɛvr ] n. m.
• 1377; geneivre XIIe; lat. juniperus
1 ♦ Genévrier. Baies de genièvre.
2 ♦ Fruit aromatique du genévrier, violet ou noir. Le genièvre est employé en cuisine, notamment dans la choucroute.
3 ♦ Eau-de-vie obtenue par distillation de moûts fermentés de céréales (orge, seigle, maïs), distillés sur des baies de genièvre. ⇒ schiedam. Fabrique de genièvre (GENIÈVRERIE n. f. , 1791 ).
● genièvre nom masculin (latin populaire jeniperus, du latin classique juniperus) Nom usuel du genévrier. Fruit du genévrier, petite baie noire très parfumée utilisée pour assaisonner certains gibiers, condimenter la choucroute ou aromatiser des marinades. Eau-de-vie obtenue par distillation de moûts fermentés de céréales en présence de baies de genièvre.
genièvre
n. m.
d1./d Genévrier commun.
|| Fausse baie de cet arbrisseau utilisée comme condiment.
⇒GENIÈVRE, subst. masc.
Genévrier commun. Bois, baie, grain de genièvre. Des genièvres aux aiguilles bleuâtres et aux grains fripés, d'un indigo noir (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 273). Après la pluie, ces rocailles poreuses, où s'accrochent des plantes courtes, élèvent dans l'air matinal, tout frais de la nuit, une puissante odeur de lavande, de thym et de genièvre (BOSCO, Mas Théot., 1945, p. 330).
— P. méton.
♦ Bois du genévrier. Il fumait une pipette de genièvre (GIDE, Caves, 1914, p. 822). Le chevalier : Voilà ce que j'appelle du jambon! Auguste : Il est fumé au genièvre (GIRAUDOUX, Ondine, 1939, I, 6, p. 44).
♦ Fruit du genévrier utilisé comme aromate. Eau-de-vie de genièvre, extrait de genièvre (Ac.). Les fruits [du genévrier] ou genièvre, improprement nommés baies, sont de petits cônes formés de trois écailles soudées, contenant un suc pulpeux sucré et des semences osseuses (DORVAULT, L'Officine, Paris, Labé, 1850, p. 306).
♦ Eau-de-vie obtenue par distillation de moûts fermentés de grains (de céréales) contenant des baies de genévrier. Synon. gin, schiedam. La jeunesse des fosses, buvant plus de genièvre que de bière (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1264) :
• AMBROS. — (...) Je connais l'ivresse du vin,
Du gin et de la bière blonde.
D'abord, je n'ai que du mépris
Pour le genièvre d'Angleterre
(...).
COPPÉE, Théâtre, t. 4, Ambros, 1886, p. 100.
Prononc. et Orth. : [
]. [
] entre parenthèses ds WARN. 1968. Ds Ac. 1694-1932. Cf. genévrier. Étymol. et Hist. 1. Fin XIe s. judéo-fr. jenevre « genévrier » (RASCHI Darm. ds DEAF, s.v. geneivre, 471, 11); ca 1165 geneivre (B. DE STE-MAURE, Troie, 3871 ds T.-L.); 1377 genievre (GACE DE LA BUIGNE, 8673, ibid.); 2. « baie de genièvre » [fin XIe s. judéo-fr. (RASCHI Blondh. I, 603a ds DEAF, loc. cit. 471, 36, v. son commentaire)] ca 1256 genoivre (A. DE SIENNE, Rég. du corps, 157, 14 et 15 ds T.-L.). Du lat. class. juniperus « genévrier » devenu jeniperus (cf. b. lat. ziniperus, lat. des gl. giniperus CGL 535, 21, geniperus, id. 607, 9 ds TLL s.v., 662, 44-46). DEAF 470, reprenant l'hyp. de J. Brüch ds Z. fr. Spr. Lit. t. 54, p. 341 sqq. (v. aussi FOUCHÉ, p. 426), explique le changement de ju- en je- par palatalisation, sous l'infl. de j-, de la voyelle atone, puis dissimilation par rapport à -i- accentué. La forme genièvre pourrait s'expliquer p. anal. entre genévrier/genièvre et des groupes tels que lévrier/lièvre, FEW t. 5, p. 76a; v. aussi FOUCHÉ, p. 281. Fréq. abs. littér. : 119. Bbg. BRÜCH (J.). Frz. genièvre. Z. fr. Spr. Lit. 1930/31, t. 54, pp. 340-341. - MIGL. 1968 [1927], p. 298. - QUEM. DDL t. 6.
]. [] entre parenthèses ds WARN. 1968. Ds Ac. 1694-1932. Cf. genévrier. Étymol. et Hist. 1. Fin XIe s. judéo-fr. jenevre « genévrier » (RASCHI Darm. ds DEAF, s.v. geneivre, 471, 11); ca 1165 geneivre (B. DE STE-MAURE, Troie, 3871 ds T.-L.); 1377 genievre (GACE DE LA BUIGNE, 8673, ibid.); 2. « baie de genièvre » [fin XIe s. judéo-fr. (RASCHI Blondh. I, 603a ds DEAF, loc. cit. 471, 36, v. son commentaire)] ca 1256 genoivre (A. DE SIENNE, Rég. du corps, 157, 14 et 15 ds T.-L.). Du lat. class. juniperus « genévrier » devenu jeniperus (cf. b. lat. ziniperus, lat. des gl. giniperus CGL 535, 21, geniperus, id. 607, 9 ds TLL s.v., 662, 44-46). DEAF 470, reprenant l'hyp. de J. Brüch ds Z. fr. Spr. Lit. t. 54, p. 341 sqq. (v. aussi FOUCHÉ, p. 426), explique le changement de ju- en je- par palatalisation, sous l'infl. de j-, de la voyelle atone, puis dissimilation par rapport à -i- accentué. La forme genièvre pourrait s'expliquer p. anal. entre genévrier/genièvre et des groupes tels que lévrier/lièvre, FEW t. 5, p. 76a; v. aussi FOUCHÉ, p. 281. Fréq. abs. littér. : 119. Bbg. BRÜCH (J.). Frz. genièvre. Z. fr. Spr. Lit. 1930/31, t. 54, pp. 340-341. - MIGL. 1968 [1927], p. 298. - QUEM. DDL t. 6.
genièvre [ʒənjɛvʀ] n. m.
ÉTYM. 1377; genevre, XIVe; genoivre, v. 1175; geneivre, v. 1160 au sens 1.; jenevre « genévrier » en judéo-franç., fin XIe; du lat. juniperus.
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2 (1526). Fruit du genévrier, petite baie violette ou noire très parfumée. || Le genièvre est employé comme aromate dans la cuisine (volaille, choucroute…). || Infusion, liqueur à base de genièvre. ⇒ Amer, bitter, genévrette.
➪ tableau Noms de fruits.
3 (1835). Eau de vie de grains fabriquée dans le nord de l'Europe (nord de la France, Belgique, Hollande), obtenue par distillation de moûts fermentés de céréales, et autrefois distillés sur des baies de genièvre. ⇒ Schiedam, gin. || Le genièvre s'obtient par la distillation de certaines céréales (avoine, froment, maïs, orge, sarrasin, seigle, riz…) et doit son arôme à une légère torréfaction des malts. || Boire du genièvre. || Un verre de genièvre, et, ellipt, un genièvre; → régional (Belgique) un blanc.
1 La Belgique, paradis des commis-voyageurs en vins. Boissons du peuple, le faro et le genièvre.
Baudelaire, Argument du livre sur la Belgique, III, Bruxelles.
2 On nous apporte enfin notre genièvre. À votre prospérité.
Camus, la Chute, p. 12.
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DÉR. Genevrette, genévrier, genièvrerie.
Encyclopédie Universelle. 2012.