gentilité [ ʒɑ̃tilite ] n. f.
• 1495; lat. gentilitas
♦ Relig. Ensemble des peuples païens. Par ext. ⇒ idolâtrie, paganisme.
⊗ CONTR. Chrétienté.
● gentilité nom féminin (latin ecclésiastique gentilitas, -atis) Ensemble des peuples païens.
⇒GENTILITÉ, subst. fém.
A. — Ensemble des gentils, des païens.
— [Par rapport aux Juifs; correspond à gentil1 A] Les Juifs le livrent [Jésus-Christ] aux gentils et la Gentilité ne sait pas quoi faire de lui (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 40) :
• La détérioration générale du statut des Juifs devenus économiquement superflus dans une partie de l'occident chrétien exaspère l'attente messianique et plus encore la conviction que le mal s'incarne dans la gentilité, chrétienne surtout et musulmane.
Philos., Relig., 1957, p. 48-12.
— [Par rapport aux chrétiens; correspond à gentil1 B] Les païens suivaient parfois de bonnes coutumes. Dieu permettait qu'un peu de lumière perçât les ténèbres de la Gentilité (A. FRANCE, Contes Tournebroche, 1908, p. 149).
B. — État du gentil. Synon. paganisme. La grâce du baptême sanctifie le mariage contracté dans la gentilité et Dieu le ratifie (Dict. théol. cath. t. 14, 1, 1939, p. 510).
Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1495 « paganisme » (J. DE VIGNAY, Mir. hist., XXV, 38, éd. 1531 ds DELB. Notes mss); début XVIIe s. coll. « païens » (St FR. DE SALES, Serm. autogr., 3 [VII, 61] ds HUG.). Empr. au lat. chrét. gentilitas « les païens; le paganisme » (« parenté de famille » en lat. class.; pour l'évolution de sens, v. gentil1).
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1495 « paganisme » (J. DE VIGNAY, Mir. hist., XXV, 38, éd. 1531 ds DELB. Notes mss); début XVIIe s. coll. « païens » (St FR. DE SALES, Serm. autogr., 3 [VII, 61] ds HUG.). Empr. au lat. chrét. gentilitas « les païens; le paganisme » (« parenté de famille » en lat. class.; pour l'évolution de sens, v. gentil1).
gentilité [ʒɑ̃tilite] n. f.
ÉTYM. Fin XVe; lat. gentilitas, de gentiles. → 1. Gentil.
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♦ Relig. Ensemble des peuples païens. — Par ext. ⇒ Idolâtre, paganisme.
1 Qu'était-ce que les Mages, dont nous honorons la mémoire ? C'étaient les sages de la gentilité (…)
Bourdaloue, Sermons, Sur l'Épiphanie.
2 Les Mages, au milieu des ténèbres de la gentilité, sont éclairés des plus vives lumières de la grâce.
Bourdaloue, Sermons, Sur l'Épiphanie.
3 Prise de Jérusalem par Nabuchodonosor. On voit une ville avec de hautes tours, le Temple dans le lointain, et par une brèche ouverte, une armée qui monte à l'assaut, avec des échelles, le veau d'or, Bouddha, toutes les idoles connues. C'est la gentilité qui entre dans Jérusalem.
Claudel, Journal, juin 1929.
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CONTR. Chrétienté.
Encyclopédie Universelle. 2012.