gentillet, ette [ ʒɑ̃tijɛ, ɛt ] adj. ♦ Assez gentil; petit et gentil. C'est gentillet ce petit jardin. ⇒ mignonnet.
♢ Plutôt péj. Agréable mais insignifiant. Un roman gentillet.
● gentillet, gentillette adjectif (de gentil 1) Qui est gracieux, mignon : Un enfant gentillet. Qui est assez agréable, plaisant, mais sans grande portée (souvent péjoratif) : Un film gentillet. ● gentillet, gentillette (synonymes) adjectif (de gentil 1) Qui est gracieux, mignon
Synonymes :
- mignonnet (vieux)
gentillet, ette
adj. Assez gentil.
— Coquet, mignon.
⇒GENTILLET, -ETTE, adj.
Assez gentil. Comment qu'c'est-il votre nom? Prudence? Eh, gentillet! (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 16).
— [En parlant d'un enfant ou d'une femme] Ils choisirent une petite fille de quatre ans, dûment vaccinée et déjà toute gentillette (STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 39). Ces femmes, ou brunettes ou blondinettes et généralement gentillettes, ont une distinction, mais pas une distinction de grande dame (GONCOURT, Journal, 1887, p. 680). La directrice, notamment, se désole de son union stérile et elle adopte, du cœur, tous les bambins gentillets (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p. 35).
— [P. méton. du subst.] Toi, dont la grâce gentillette, En me ravissant la raison, Sut charmer ma jeune saison, Adieu Suzon! (M.-A. DÉSAUGIERS, Chansons et poésies diverses, Les Inconvéniens de la fortune, Poulet, 1812, t. 2, p. 161).
— Emploi subst. masc.
♦ [désignant une pers.] Vous avez raison, mon gentillet, amusez-vous avec les dames de haut parage (DRUON, Poisons couronne, 1956, p. 193).
♦ à valeur de neutre. Son observation a une tendance à sortir du gentillet pour monter à la grande, à la sévère, à la brutale observation (GONCOURT, Journal, 1883, p. 267).
— Dans le domaine des arts, souvent avec une nuance dépréciative. Après quelque vingt ans et plus, on a vu paraître sous le nom d'Auguste Barbier, dans la Revue Française et ailleurs, de petits vers hésitants, faiblets, puérils, gentillets, florianesques et tout à fait naïfs (SAINTE-BEUVE, Portr. contemp., t. 2, 1869-71, p. 241). Un étonnant paysage de Rousseau, Le Marais dans les Landes, paysage qui fait paraître simplement gentillets les Daubigny, les Troyon et autres (GONCOURT, Journal, 1886, p. 619).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1550 (FR. SAGON, Blason du pied, ds A.-M. SCHMIDT, Poètes du XVIe s., p. 344 : pied gentillet), ex. isolé; à nouv. ds la 1re moitié du XIXe s., 1842 (STENDHAL, loc. cit.). Dér. de gentil2; suff. -et.
gentillet, ette [ʒɑ̃tijɛ, ɛt] adj.
ÉTYM. XVIe; de 2. gentil.
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1 Assez gentil, assez agréable; petit et gentil. ⇒ Mignon, mignonnet. || C'est gentillet, ce petit jardin. || Une frimousse gentillette. — (Personnes; surtout enfants). || « Une petite fille de quatre ans, dûment vaccinée et déjà toute gentillette » (Stendhal, Lamiel, p. 39, in T. L. F.). || « Bambins gentillets » (Léon Frappié, la Maternelle, in T. L. F.). — Une allure, une élégance gentillette.
2 Agréable mais insignifiant. || Un roman gentillet. || C'est de la poésie, de la musique gentillette. — N. m. || Le gentillet.
Encyclopédie Universelle. 2012.