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glaire

glaire [ glɛr ] n. f.
XIIe; lat. pop. °claria, de clarus « clair »
1Vieilli Blanc d'œuf cru.
2Matière visqueuse (plus consistante que le mucus) d'origine physiologique ou pathologique, sécrétée par certaines muqueuses. Vomir des glaires. Méd. Glaire cervicale, sécrétée au niveau du col de l'utérus lors de l'ovulation.

glaire nom féminin (latin populaire glaria, blanc d'œuf, du latin classique clarus, clair) Liquide clair, filant comme le blanc d'œuf, sécrété à l'état pathologique par différents revêtements cutanés ou muqueux. Préparation à base de blanc d'œuf dont on se sert pour préparer un cuir à la dorure. ● glaire (expressions) nom féminin (latin populaire glaria, blanc d'œuf, du latin classique clarus, clair) Glaire cervicale, liquide visqueux et transparent sécrété par les cellules du col utérin sous l'action des œstrogènes. ● glaire (synonymes) nom féminin (latin populaire glaria, blanc d'œuf, du latin classique clarus, clair) Liquide clair, filant comme le blanc d'œuf, sécrété à l'état...
Synonymes :
- mucosité
Préparation à base de blanc d'œuf dont on se sert...
Synonymes :
- glairure

glaire
n. f.
d1./d Blanc d'oeuf cru.
d2./d MED Liquide incolore filant que sécrètent les muqueuses dans certains états pathologiques. Glaires intestinales.

⇒GLAIRE, subst. fém.
A. — 1. Vieilli. Blanc d'œuf cru (cf. LITTRÉ).
P. métaph. L'âge des origines (...) c'est la glaire féconde où un être se prépare à exister (RENAN, Marc-Aurèle, 1881, p. 514).
P. anal., JOAILL. ,,Sorte de tache semi-opaque, donnant un reflet analogue à celui du blanc d'œuf, et qui diminue en certains points les feux d'un diamant`` (Lar. encyclop.).
2. RELIURE. Préparation à base de blanc d'œuf dont on enduit la reliure d'un livre avant d'y appliquer la dorure (cf. DUVAL 1959). Synon. glairure (s.v. glairer rem.).
B. — Le plus souvent au plur. Liquide clair, visqueux, filant, d'origine physiologique ou pathologique, sécrété par certaines muqueuses. Des glaires, des mucosités lui souillaient les lèvres (ZOLA, Joie de vivre, 1884, p. 1102). Il voyait sur le drap le globe blanc [de l'œil] dans une glaire écarlate (BERNANOS, Imposture, 1927, p. 373). V. asthmatique ex. 1 :
1. Guiccioli s'introduisit deux doigts dans la bouche, s'inclina sur le côté, râla un peu et vomit quelques glaires.
SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 109.
P. métaph. Songe donc à toutes les amertumes qui nous retombent sur l'âme, à toutes les glaires morales qui nous prennent à la gorge! (FLAUB., Corresp., 1853, p. 375) :
2. Une singerie unanime portait les auditeurs à s'imiter les uns les autres dans leurs airs pénétrés, tandis que de la scène la glaire sonore continuait à s'épandre, intarissablement.
MONTHERL., J. filles, 1936, p. 1043.
Rem. On relève ds la docum. l'emploi subst. masc., vx. Des glaires visqueux et épais (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 203). P. métaph. Un homme pâteux, poisseux, gluant, qui ressemblait à un glaire bienveillant (GONCOURT, Journal, 1853, p. 86).
Prononc. et Orth. : []. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin XIe s. judéo-fr. « humeur visqueuse » (RASCHI, Gloses 546, p. 76 ds T.-L.); 2. 1re moitié XIIe s. « blanc d'œuf » (Lapidaire de Marbode, éd. P. Studer et J. Evans 652). Du lat. vulg. clarea, terme coll., prob. dér. de l'adj. lat. class. clarus « clair »; g- initial demeure obscur; DG, FEW t. 2, p. 738b voient une infl. possible du lat. class. glarea « gravier » (d'où le m. fr. glaire « gravier », XIVe s. ds GDF.), voisin phonétiquement mais fort éloigné de sens. Fréq. abs. littér. : 31. Bbg. FORCHHEIMER (P.). French glaire. Rom. Philol. 1964/65, t. 18, pp. 33-34. - THOMAS (A.) Nouv. Essais 1904, p. 122. - THURNEYSEN 1884, p. 100.

glaire [glɛʀ] n. f.
ÉTYM. XIIe; en judéo-franç., « blanc d'œuf cru », fin XIe; du lat. pop. glāria, déformation de clāria « blanc d'œuf »; du lat. class. clarus « clair ».
1 Blanc d'œuf cru. || Séparer la glaire et le jaune d'un œuf.
1 (…) Giovanni di Paolo a accumulé toutes les richesses de ses poudres de terre, de ses godets, de ses glaires d'œufs et de ses limons (…)
J. Giono, les Vraies Richesses, p. 64.
(1827). Techn. (reliure). Glairure.
2 (XIIIe). Matière visqueuse (plus consistante que le mucus) que sécrètent les muqueuses dans certains états pathologiques. Crachat, humeur, mucosité.
2 Je venais de commander un plat de tortue verte à la ravenelle pour me purger des humeurs et des glaires qu'on attrape dans les embruns et les brouillasses des îles Macquarie.
B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 201.
3 Sur une chaise, au chevet de Pierre, il y avait une cuvette remplie d'une eau trouble et mousseuse. — Je ne vomis plus que des glaires, dit Pierre d'une voix égale. Il y a longtemps que j'ai rendu tout ce que j'avais dans l'estomac.
Sartre, le Sursis, p. 173.
Glaire cervicale : matière sécrétée par les glandes du col de l'utérus. || La glaire cervicale facilite l'ascension des spermatozoïdes.
3 (1690, Furetière). Tache semi-opaque ternissant l'éclat d'un diamant.
DÉR. Glairer, glaireux.

Encyclopédie Universelle. 2012.