1. graduel [ gradɥɛl ] n. m. ♦ Liturg. Partie de la messe qui se disait autrefois avant l'évangile, pendant la procession au jubé ou à l'ambon. Chanter le graduel.
♢ Par ext. Livre de chants pour la messe.
graduel 2. graduel, elle [ gradɥɛl ] adj.
• 1688; lat. médiév. gradualis, d'apr. grade « degré »
♦ Qui va par degrés. ⇒ progressif. Aggravation graduelle d'une maladie. Effort graduel. Théorie de l'évolution graduelle des espèces. ⇒ gradualisme.
⊗ CONTR. Brusque, soudain, subit.
● graduel nom masculin Psaume que l'on chantait sur le gradus, ou ambon, au cours des lectures de la messe. Recueil contenant les différents chants destinés au propre de la messe. ● graduel, graduelle adjectif (latin médiéval gradualis, du latin classique gradus, degré) Qui va, qui progresse par degrés, par étapes : Amélioration graduelle de la température. ● graduel, graduelle (difficultés) adjectif (latin médiéval gradualis, du latin classique gradus, degré) Sens Ne pas confondre ces trois mots de prononciation proche. 1. Gradé = pourvu d'un grade. Les soldats et les gradés. 2. Gradué = divisé en degrés ; progressif. Verre gradué ; exercices gradués. 3. Graduel = qui va par degrés. Amélioration graduelle. ● graduel, graduelle (synonymes) adjectif (latin médiéval gradualis, du latin classique gradus, degré) Qui va, qui progresse par degrés, par étapes
Synonymes :
Contraires :
- brusque
- brutal
- soudain
- subit
graduel, elle
adj. Qui va par degrés, progressif. Une augmentation graduelle.
I.
⇒GRADUEL1, -ELLE, adj.
Qui va, progresse par petits degrés. Affaiblissement, accumulation, ascension, transformation graduelle; développement, perfectionnement graduel. L'établissement graduel de l'égalité véritable (CONSTANT, Princ. pol., 1815, p. 114).
— En partic. Psaumes graduels. Psaumes chantés par les pèlerins quand ils montaient vers Jérusalem. Les psaumes graduels ou cantiques des montées chantent la joie de venir à Jérusalem en pèlerinage (Théol. cath., t. 4, 1, 1920, p. 1008).
REM. Gradualité, subst. fém. Caractère de ce qui est graduel. On pensa (...) introduire la gradualité; l'idée ne prévalut pas; mais, en fait, la plupart des carrières politiques commencèrent par quelque apprentissage de cette espèce (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 574).
Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. graduel2. Bbg. GOHIN, 1903, p. 344.
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. V. graduel2. Bbg. GOHIN, 1903, p. 344.II.
⇒GRADUEL2, subst. masc.
Versets que l'on chante ou que l'on récite entre l'épître et l'évangile et qui l'étaient ,,autrefois sur les marches ou les degrés de l'ambon`` (MARCEL, 1938). La deuxième phrase du graduel qui est généralement le morceau de choix des messes (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903, p. 70). Il lut le Graduel, puis l'Alleluia (MALÈGUE, Augustin, t. 2, 1933, p. 294).
— P. méton. Livre qui contient les chants exécutés au cours de la messe romaine et notamment les graduels. Le premier chantre Ramondoux, ce gros, qui maniait un graduel (HUYSMANS, Oblat, t. 1, 1903p. 299).
Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. 1. a) 1374 [ms. XIVe s.] subst. « portion de l'office de la messe » le greel ou graduel (J. GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B.N. 437, f° 118b ds GDF. Compl.); b) 1375-76 « livre liturgique » gradual (Compt. A. Nord, ibid.); 2. ca 1389 adj. psalmes graduales (PH. MAIZIÈRES, Songe du vieil pel., Ars. 2683, III, 45, ibid.). II. 1688 adj. « qui progresse par degrés » (MIEGE). Empr. au lat. médiév. gradualis var., formée sous l'infl. de gradus, du lat. chrét. gradalis (qui a donné l'a. fr. grael, début XIIe s. ds T.-L., s.v.) tout d'abord adj., spéc. dans le syntagme gradales psalmi (Ve s. ds BLAISE, 378b) proprement « psaumes des degrés » (de gradus, v. grade), soit parce qu'ils étaient chantés par les pèlerins montant vers Jérusalem, soit parce qu'ils étaient caractérisés par la reprise de certains mots d'un vers à un autre (Ps. LXX-CXXXII); employé subst. (gradale) aux sens I 1b (VIIIe s., ibid.), I 1 a (Xe s., ibid.) proprement « chanté sur les marches » (le mot ayant désigné d'abord les versets puis le livre les contenant).
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. 1. a) 1374 [ms. XIVe s.] subst. « portion de l'office de la messe » le greel ou graduel (J. GOULAIN, Trad. du Ration. de G. Durant, B.N. 437, f° 118b ds GDF. Compl.); b) 1375-76 « livre liturgique » gradual (Compt. A. Nord, ibid.); 2. ca 1389 adj. psalmes graduales (PH. MAIZIÈRES, Songe du vieil pel., Ars. 2683, III, 45, ibid.). II. 1688 adj. « qui progresse par degrés » (MIEGE). Empr. au lat. médiév. gradualis var., formée sous l'infl. de gradus, du lat. chrét. gradalis (qui a donné l'a. fr. grael, début XIIe s. ds T.-L., s.v.) tout d'abord adj., spéc. dans le syntagme gradales psalmi (Ve s. ds BLAISE, 378b) proprement « psaumes des degrés » (de gradus, v. grade), soit parce qu'ils étaient chantés par les pèlerins montant vers Jérusalem, soit parce qu'ils étaient caractérisés par la reprise de certains mots d'un vers à un autre (Ps. LXX-CXXXII); employé subst. (gradale) aux sens I 1b (VIIIe s., ibid.), I 1 a (Xe s., ibid.) proprement « chanté sur les marches » (le mot ayant désigné d'abord les versets puis le livre les contenant).STAT. — Graduel1 et 2. Fréq. abs. littér. : 246. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 433, b) 396; XXe s. : a) 360, b) 246.
1. graduel [gʀadɥɛl] n. m.
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♦ Liturg. Partie de la messe entre l'épître et l'évangile, qui se disait autrefois pendant que le célébrant se rendait à l'ambon pour lire l'évangile. || Chanter le graduel. — (1611). Par ext. Livre de chants pour la messe. || Un graduel relié en plein chagrin.
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2. graduel, elle [gʀadɥɛl] adj.
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♦ Qui va par degrés. ⇒ Progressif. || Aggravation (cit.) graduelle d'une maladie. || Élaboration graduelle d'un diagnostic (→ Empoisonnement, cit. 3). || Complication graduelle d'un mécanisme (→ Canaliser, cit. 1). || Atténuation graduelle des tons dans un tableau. ⇒ Dégradation. || Partisan d'une évolution graduelle. ⇒ Gradualisme, gradualiste.
1 Si quelque chose peut confirmer ce que nous avons dit au sujet de la cessation graduelle de la vie, et prouver encore mieux que sa fin n'arrive que par nuances, souvent insensibles, c'est l'incertitude des signes de la mort (…)
Buffon, Hist. nat. des hommes, De la vieillesse et de la mort.
2 Je sentais un refroidissement graduel dans les lettres de Mme d'Houdetot.
Rousseau, les Confessions, X.
3 Pascal (…) tient à marquer davantage et d'une manière infranchissable la différence des sphères. Il méconnaît ce qu'il pouvait y avoir de graduel et d'acheminant au christianisme dans la philosophie ancienne.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi, 29 mars 1852, t. V, p. 534.
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CONTR. Brusque, soudain, subit.
DÉR. Gradualité, graduellement. — V. Gradualisme, gradualiste.
Encyclopédie Universelle. 2012.