greffier, ière [ grefje, jɛr ] n.
• 1278; de 1. greffe
1 ♦ Officier public préposé au greffe. Greffier du tribunal d'instance. Registre du greffier d'audience. ⇒ plumitif.
● greffier, greffière nom (latin médiéval graphiarius, du latin classique graphium, stylet) Fonctionnaire qui assiste le greffier en chef. Populaire. Chat, chatte. ● greffier, greffière (expressions) nom (latin médiéval graphiarius, du latin classique graphium, stylet) Greffier en chef, fonctionnaire qui dirige, sous l'autorité de la juridiction à laquelle il est rattaché, le secrétariat-greffe, et assiste les magistrats à l'audience. (Il est chargé notamment d'authentifier les actes judiciaires.) Greffier du tribunal de commerce, officier ministériel, titulaire d'une charge, qui dirige, sous l'autorité du président du tribunal et sous la surveillance du ministère public, l'ensemble des services du greffe, et assiste les magistrats à l'audience.
greffier, ère
n. Fonctionnaire préposé au greffe. Les greffiers assistent les magistrats.
I.
⇒GREFFIER1, subst. masc.
A. — Fonctionnaire qui dirige les services du greffe et qui assiste le juge dans l'exercice de ses fonctions. Greffier de la cour de justice, du juge d'instruction, du juge de paix, du tribunal. Un greffier met par écrit les demandes du juge et les réponses des prévenus (BALZAC, Splend. et mis., 1856, p. 465). V. aussi criée ex. :
• Fernand (...) parut attendre que le juge lui adressât de nouveau la parole. Celui-ci quitta la cheminée et s'assit devant son bureau, tandis que le petit homme gras, qui n'était autre qu'un greffier, s'apprêtait à écrire minutieusement chaque parole qui sortirait de la bouche de l'accusé.
PONSON DU TERR., Rocambole, t. 1, 1859, p. 276.
♦ Commis-greffier (cf. commis B 1). V. greffe ex. 2. Greffier de la commune, de la cour martiale, du corps législatif, greffier de police (voir QUEM. DDL t. 11).
B. — Arg. puis pop. Chat. Il en tira [de sa blouse] le corps d'un chat (...) Puis il prit son petit couteau de goussepain, Dépouilla le greffier (RICHEPIN, Chans. gueux, éd. rev. et augm., 1881, p. 155). J'ai seulement rencontré [dans Montreuil endormi] un greffier, un beau noir qui s'est tiré à mon approche (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 136).
REM. Greffière, subst. fém. vieilli. Femme du greffier. Nous ne demandons pas mieux que d'être avec vous, répliqua la greffière (BALZAC, Député d'Arcis, 1847, p. 358).
Prononc et Orth. : [], [-]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1278 « officier du greffe » (Documents angevins de Naples, I, 65, éd. A. de Boüard); 2. arg. 1821 « chat » (ANSIAUME, Arg. bagne Brest, f° 9 v° § 209). Dér. de greffe1; suff. -ier. Bbg. CHAUTARD (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931,p. 648. - BOEL (E.). Le Genre des noms désignant les professions. R. rom. 1976, t. 11, n° 1, pp. 37-38. - QUEM. DDL t. 11. - SAIN. Arg. 1972 [1907] p. 91.
II.
⇒GREFFIER2, adj. et subst. masc.
(Chien) greffier. Chien de meute courant, lent, de nez très fin, au pelage fauve très clair ou blanc (d'apr. DUCHARTRE 1973). Le deuxième groupe était entièrement formé de greffiers de Barbarie blancs et marquetés de rouge (HUGO, Rhin, 1842, p. 207).
Prononc. : [], [-]. Étymol. et Hist. 1571 (M. DE LA PORTE, Épithetes, 81 r° et v° ds HUG.). Dér. de greffier1 : cette race de chien tirant son origine de la chienne d'un greffier (FEW t. 4, p. 244, note 2).
STAT. — Greffier1 et 2. Fréq. abs. littér. : 346. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 667, b) 349; XXe s. : a) 671, b) 310.
greffier, ière [gʀefje, jɛʀ] n.
ÉTYM. 1278; de 1. greffe.
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1 Officier public préposé au greffe (→ Accusation, cit. 3; authentique, cit. 4; 2. avenir, cit.; enrôler, cit. 1; extrait, cit. 3). || Charge de greffier. || Greffier du tribunal civil, de la justice de paix, du tribunal de commerce. || Greffier en chef de la Cour d'appel, du tribunal civil, assisté de greffiers et de commis expéditionnaires. || Registre du greffier d'audience. ⇒ Plumitif. || Copies grossoyées délivrées par les greffiers. ⇒ Grosse. || Elle est greffière.
1 Greffier. Officier public auxiliaire de la justice, titulaire de sa charge, nommé par décret du chef du Gouvernement, ayant pour fonctions de diriger les services du greffe, et en outre, d'assister le tribunal à l'audience et dans les autres fonctions de judicature pour tenir les notes d'audience, recueillir les dépositions des témoins, transcrire les jugements sur les feuilles dénommées minutes, délivrer les grosses des jugements, les expéditions des actes judiciaires.
H. Capitant, Voc. juridique, art. Greffier.
2 Les greffiers près les tribunaux judiciaires de tous ordres, bien qu'ils ne soient pas des officiers ministériels, jouissent du même droit de présentation (de leurs successeurs).
Dalloz, Nouveau répertoire, Office public ou ministériel, no 8.
3 Les commis expéditionnaires sont de simples scribes, sans caractère officiel, qui ne peuvent remplir aucune des fonctions attribuées aux greffiers. Ils sont rémunérés par le greffier en chef.
Dalloz, Nouveau répertoire, Greffier, no 105.
♦ Hist. (Sous la Révolution). || Greffier de police. || Greffier de corps législatif, de la commune.
➪ tableau Noms de métiers.
2 N. m. (1571; du sens 1., cette race provenant de la chienne d'un greffier). Chien de meute courant, au pelage blanc ou fauve clair. — Adj. || Chien greffier.
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HOM. Formes du v. greffer.
Encyclopédie Universelle. 2012.