Akademik

habillé

habillé, ée [ abije ] adj.
XIVe; p. p. de habiller
1Couvert de vêtements (opposé à nu).Spécialt Dans une tenue où l'on peut être vu. Je ne puis vous recevoir, je ne suis pas habillé. Se coucher tout habillé.
Couvert de tels ou tels vêtements. Elle est bien habillée. chic, élégant, fam. ficelé. Il est toujours mal habillé. accoutré, fagoté. Habillé de blanc.
2Dans une tenue qui a quelque apparat, une tenue de soirée. Elle était trop habillée pour la circonstance. Par ext. Une robe habillée. Des chaussures habillées. Un tissu, une couleur qui fait habillé. Soirée habillée.
⊗ CONTR. Dévêtu, 1. nu. 2. Négligé, sport.

habillé, ée
adj.
d1./d Vêtu. Il a dormi tout habillé. Un homme habillé de noir.
d2./d Qui porte des habits de cérémonie, de soirée. être très habillé.
Par ext. Une tenue habillée, trop habillée. Une soirée habillée, pour laquelle les vêtements de cérémonie sont de rigueur.

⇒HABILLÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de habiller et emploi adj.
A. — [En parlant d'une pers.]
1. Qui est vêtu. Anton. nu. Bien, mal habillé. Un sorcier, un singe habillé, un bouffon (FAURE, Hist. art, 1914, p. 435). De guerre lasse j'allai m'étendre tout habillé sur mon lit (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 290).
Emploi subst., fam. et plais. L'habillé de soie. Le cochon. M. César, couvert de crotte, s'épongeait et reniflait plus que tous les habillés de soie ensemble (POURRAT, Gaspard, 1930, p. 98).
2. Qui est vêtu d'une manière décente, visible (par opposition à la tenue de nuit). Elle resta jusqu'à l'heure du dîner en proie à l'indécision et ne descendit que pour se mettre à table sans être habillée (BALZAC, Béatrix, 1839-45, p. 202).
B. — P. anal. [En parlant d'une chose] Qui est couvert par une chose destinée à embellir ou à protéger. Des bouteilles habillées à leur nom par les chimistes d'Épernay (HAMP, Champagne, 1909, p. 176). Un cylindre habillé d'un blanchet de caoutchouc qui épouse toutes les aspérités du papier (PRINET, Phot., 1945, p. 57).
II. — Adjectif
A. — [En parlant d'une pers.] Qui a revêtu une tenue élégante, un habit de cérémonie. Elle marchait en rasant les murs d'un air furtif. « Je déteste sortir habillée dans ce quartier, dit-elle sur un ton d'excuse... » (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 341).
B. — [En parlant d'une partie de l'habillement (costume, chapeau, chaussure, etc.)] Qui convient à une cérémonie, une réception. Chaussure habillée. Avec la toilette habillée, par exemple, les bottines blanches sont de toute rigueur (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 814). Les décolletés en bateau sont réservés aux robes habillées (VILLARD, Hist. cost., 1956, p. 89). V. habit B 2 a.
C. — [En parlant d'une réunion mondaine, officielle] Qui requiert une tenue élégante. Dîner habillé; soirée habillée. P. plaisant. Une espèce de bonnet de bain pour bain habillé, en je ne sais pas quoi de tordu et brillant (COLETTE, Pays. et portr., 1954, p. 45).
Prononc. : [abije]. Fréq. abs. littér. : 1957. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 2 611, b) 3 508; XXe s. : a) 2 749, b) 2 561.

Encyclopédie Universelle. 2012.