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hanap

hanap [ 'anap ] n. m.
• v. 1130; lat. pop. hanappus, frq. °hnapp
Anciennt Grand vase à boire en métal, monté sur un pied et muni d'un couvercle. « Un canon de vin de Suresnes, dans les hanaps d'étain de maître Raymond » (Nerval).

⇒HANAP, subst. masc.
Grande coupe à boire, le plus souvent en métal et munie d'un couvercle, en usage surtout au Moyen Âge. La table où les verres Et les hanaps, dorés et peints, petits et grands, Sont étagés, divers pour les vins différents (HUGO, Légende, t. 1, 1859, p. 361). Mais il [votre nez] doit tremper dans votre tasse : Pour boire, faites-vous fabriquer un hanap! (ROSTAND, Cyrano, 1898, I, 4, p. 42).
P. méton. Contenu de cette coupe. Tout en buvant force hanaps (BARRÈS, Colline insp., 1913, p. 147).
Prononc. et Orth. : [anap] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1121 hanap « grand vase à boire » (BENEDEIT, St Brandan, éd. E. G. R. Waters, 315). Du germ. hnapp « écuelle » que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. hnapf « id. », l'a. nord. hnappr « id. », l'ags. hnap « id. », l'all. Naepf « id. » et les formes latinisées anappus (VIIe s., Compositiones Lucenses), hanappum (IXe s. ds CGL t. 6, s. v. anaphus), cf. FEW t. 16, p. 215a. Fréq. abs. littér. : 29.

hanap ['anap] n. m.
ÉTYM. V. 1130; henap, v. 1100; bas lat. anappus, hanappus, XIIe, du francique hnap; cf. all. Napf « écuelle ».
Anciennt. Grand vase à boire en métal, monté sur un pied et muni d'un couvercle. Calice, coupe, cratère. || Hanaps d'argent ou d'or, richement ciselés. || Hanap de vin (→ Apprendre, cit. 59).
1 J'aime mieux voir les Turcs en campagne
Que de voir nos vins de Champagne
Profanés par des Allemands :
Ces gens ont des hanaps trop grands;
Notre nectar veut d'autres verres.
La Fontaine, Pièces diverses, IV, À S. A. Mgr le duc de Vendôme, 1689.
2 Les cris (…) assourdissaient ceux des assistants qui étaient venus chercher un canon de vin de Suresnes dans les hanaps d'étain de maître Raymond.
Nerval, Contes et facéties, « Le souper des pendus ».
3 L'enfant remplit un hanap et le présenta à sa maîtresse. Elle but à longs traits, puis le tendit à Tristan, qui le vida.
J. Bédier, Tristan et Iseut, IV.
tableau Noms de récipients.

Encyclopédie Universelle. 2012.