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hara-kiri

hara-kiri [ 'arakiri ] n. m.
• 1863; mot jap. rare (lecture autochtone) pour seppuku « ouverture du ventre » (lecture sino-japonaise)
Mode de suicide particulièrement honorable, au Japon, consistant à s'ouvrir le ventre. seppuku. Des hara-kiris. Les samouraïs condamnés à mort avaient le privilège du hara-kiri.
Par ext. (Se) faire hara-kiri : se suicider; fig. se sacrifier.

hara-kiri
n. m. Mode de suicide rituel, au Japon, consistant à s'ouvrir le ventre.
|| Par ext. (Se) faire hara-kiri: se suicider; abandonner qqch, se sacrifier. Des hara-kiris.

⇒HARA-KIRI, subst. masc.
Mode de suicide pratiqué au Japon, consistant à s'ouvrir transversalement le ventre avec un sabre ou un poignard, et considéré comme très honorable. Kyo a raison : ce qui nous manque le plus c'est le sens du hara-kiri. Mais le Japonais qui se tue risque de devenir un dieu, ce qui est le commencement de la saloperie (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p. 315) :
Le hara-kiri, au Japon, est une conséquence, plus paradoxale encore et plus extrême que notre duel, des exigences du point d'honneur. La coutume exige ici que l'offensé ne survive pas à l'humiliation de l'outrage. Tandis qu'il s'expose chez nous à être tué par un adversaire plus adroit, il se donne lui-même la mort au Japon en s'ouvrant les entrailles.
GAULTIER, Bovarysme, 1902, p. 75.
Faire hara-kiri. Ces délicieux petits sabres [japonais], qu'on pourrait appeler les bijoux du suicide, sont les sabres avec lesquels les Japonais s'ouvrent le ventre, font hara-kiri (E. DE GONCOURT, Mais. artiste, t. 2, 1881, p. 285).
P. ext., p. plaisant. (Se) faire hara-kiri. Se suicider. Au fig. Se sacrifier pour une cause. Pour éviter une épreuve de force susceptible de provoquer l'éclatement de l'O.N.U., la dix-neuvième Assemblée de l'O.N.U. a dû même se résoudre finalement à faire hara-kiri. Elle a décidé de s'ajourner (Le Monde, 20 févr. 1965, p. 3)
Prononc. : [] init. aspirée. Étymol. et Hist. 1873 (Lar. 19e, s.v. Japon). Mot japonais qui signifie « ouverture du ventre ».

hara-kiri ['aʀakiʀi] n. m.
ÉTYM. 1873, in P. Larousse; mot japonais « ouverture du ventre », lecture rare des caractères qui se lisent normalement seppuku, seul mot usité au Japon et chez les spécialistes de la civilisation japonaise. → Seppuku.
Suicide par éviscération, particulièrement honorable, au Japon.
Les samouraïs condamnés à mort avaient le privilège du hara-kiri. || Officier japonais qui fait hara-kiri pour venger son honneur, l'honneur national. || Des hara-kiris.
1 — Oui, — dit Hirata Takamori. — Je vais, Narimasa, me tuer tout à l'heure. Et je vous serai très obligé, à vous qui êtes d'une très noble famille de bons samouraïs, de bien vouloir m'assister dans mon harakiri.
Claude Farrère, la Bataille, XXX.
2 (…) une brosse à habits dont se recourbait la poignée et qui laissait croire dans chaque mouvement à un harakiri (…)
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 98.
3 Le hara-kiri ne fait pas peur à qui est certain de ressusciter.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 217.
4 — Le trépas n'a pas plus d'importance que la mort. L'acte que vous appelez hara-kiri (nous n'employons cette expression qu'avec les Occidentaux) vous le traduisez par : suicide. Il n'est pas un suicide, il est un exemple.
Malraux, Antimémoires, Folio, p. 577.
Loc. fig. (1933). Faire hara-kiri : se sacrifier, renoncer à des avantages (→ Demander, cit. 26).

Encyclopédie Universelle. 2012.