harpie [ 'arpi ] n. f.
• arpe XIVe; lat. harpya, d'o. gr.
1 ♦ Myth. Monstre fabuleux, à tête de femme et à corps de vautour, à griffes acérées.
♢ Fig. Personne avide, rapace. Femme méchante, acariâtre. ⇒ furie, mégère. Une vieille harpie.
2 ♦ (1809) Oiseau rapace diurne (falconidés) vivant en Amérique du Sud.
harpie
n. f.
d1./d MYTH Monstre à visage de femme, au corps d'oiseau.
d2./d Par ext. Femme acariâtre et criarde.
d3./d ORNITH Grand aigle (Harpia harpiga, Fam. falconidés), à tête huppée, d'Amérique du S., aux serres puissantes.
⇒HARPIE, subst. fém.
A. — 1. MYTH. Monstre fabuleux à tête de femme, à corps d'oiseau et à griffes acérées. Les trois Harpies, déesses des ouragans, des tempêtes. Une pluie d'orage fondit tout-à-coup sur nos tables comme les Harpies sur celles d'Énée (JOUY, Hermite, t. 2, 1812, p. 220).
— HÉRALD. Les harpies se représentent en armoiries sous la forme d'un aigle avec tête et buste de femme (ADELINE, Lex. termes art, 1884).
2. Au fig.
a) Vieilli. Personne avide et rapace. Ces gens-là sont des harpies, de vraies harpies (Ac.). Après ma mort vous trouverez quelques bonnes petites économies que je ne prétends pas livrer à cette harpie de Brigide (SAND, Consuelo, t. 3, 1842-43, p. 71).
b) Fam. Femme méchante et acariâtre. Ils attendaient (...) non sans être exposés aux injures d'une bande de vieilles femmes. Cette troupe de harpies les entourait, les menaçait du poing, hurlait et vociférait (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 121) :
• — Madame Thomazeau est une harpie, une mauvaise mère, une vieille horreur, une folle dangereuse, une simulatrice, une criminelle...
COLETTE, Pays connu, 1949, p. 54.
B. — ZOOL. Rapace diurne, appartenant à la famille des Falconidés, de grande taille, au bec puissant et aux serres énormes, vivant dans les forêts d'Amérique tropicale où il se nourrit surtout de singes (cf. Lar. encyclop.). C'est le quartier des oiseaux de proie; un magnifique aigle-harpie gris à tête emplumée (MORAND, Londres, 1933, p. 131).
— Genre de chauve-souris. (Ds Ac. Compl. 1842, ROB., Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [
] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. XIVe s. mythol. arpe (D'Orpheus, ms. Genève 179 bis, Bullet. A.T., 1877, p. 102 ds GDF. Compl.); 1537 arpye (DES PÉRIERS, Pour Marot contre Sagon, I, 177 ds HUG.); 2. 1585 fig. « personne rapace » (N. DU FAIL, Contes d'Eutrapel, I, 32, Hippeau ds GDF.). II. Zool. 1. 1775 « genre de chauve-souris » (VALM., s.v. chauve-souris); 2. 1808 « rapace » (BOISTE). I empr. au lat. Harpyia, mythol., déjà utilisé en lat. comme nom commun (empr. au gr. 
). II empr. au lat. sc. harpyja 1767, LINNÉ, Systema Naturae, p. 121, issu de lat. class. ci-dessus. Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. QUEM. DDL t. 18.
] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. XIVe s. mythol. arpe (D'Orpheus, ms. Genève 179 bis, Bullet. A.T., 1877, p. 102 ds GDF. Compl.); 1537 arpye (DES PÉRIERS, Pour Marot contre Sagon, I, 177 ds HUG.); 2. 1585 fig. « personne rapace » (N. DU FAIL, Contes d'Eutrapel, I, 32, Hippeau ds GDF.). II. Zool. 1. 1775 « genre de chauve-souris » (VALM., s.v. chauve-souris); 2. 1808 « rapace » (BOISTE). I empr. au lat. Harpyia, mythol., déjà utilisé en lat. comme nom commun (empr. au gr. ). II empr. au lat. sc. harpyja 1767, LINNÉ, Systema Naturae, p. 121, issu de lat. class. ci-dessus. Fréq. abs. littér. : 40. Bbg. QUEM. DDL t. 18.
harpie ['aʀpi] n. f.
ÉTYM. 1555, Ronsard; erpie, v. 1420; arpe, XIVe; lat. harpya, grec harpuia.
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1 Didact. Monstre fabuleux, à tête de femme et à corps d'oiseau, à griffes acérées, dans la mythologie classique. — REM. Dans ce sens, le mot prend en général la majuscule. — || « Hésiode (…) représente (les Harpies) avec de belles chevelures et des ailes au dos. Plus tard, on en fit des monstres dégoûtants… » (Aubert, Dict. de mythologie). || Les dieux, pour punir Phinée, l'aveuglèrent et le livrèrent aux Harpies qui lui volaient ses aliments ou les souillaient. — Bas-relief grec représentant des harpies.
1 Mais, à tous ses repas, les Harpies cruelles (…)
Lui pillaient sa viande, et leur griffe arrachait
Tout cela que Phinée à sa lèvre approchait (…)
Ronsard, Premier livre des hymnes, « Calays et Zethés ».
♦ Par métaphore :
1.1 « — C'est bien, » dit-il en s'adressant à son fils, « c'est bien, vous priez ! heureux celui qui peut prier ! c'est qu'il a la foi et la foi console de tous les malheurs. Tandis que le doute est une harpie qui gâte toutes les jouissances. Que ne puis-je prier, moi ! »
Louise Michel, la Misère, t. II, p. 364.
2 (1585). Vx. Personne avide, rapace.
2 (Villars avait) sous une magnificence de Gascon, une avarice extrême, une avidité de harpie, qui lui a valu des monts d'or pillés à la guerre (…)
Saint-Simon, Mémoires, II, VII.
3 (…) ne le livrons pas à la discussion publique, cette harpie moderne qui n'est que le porte-voix de la calomnie, de l'envie (…)
Balzac, les Petits Bourgeois, Pl., t. VII, p. 156.
3 (Déb. XVIIe, d'Aubigné). Mod. Femme méchante, acariâtre. ⇒ Démon, furie, mégère. || Une vieille harpie. || Une insupportable harpie.
4 Zool. a (1808). Oiseau rapace (Falconidés; n. sc. Harpya harpya) vivant en Amérique du Sud. || La harpie se nourrit de paresseux, de singes et d'aras.
c Lépidoptère de la famille des Notodontidés.
♦ On rencontre aussi les graphies harpye et harpyie (au sens 1) :
4 Mais c'est à sa réalité, qu'elle les annexe; c'est dans cette réalité, que les Anubis transformés en chiens de garde s'unissent aux sirènes et aux harpyes tératologiques héritées d'Alexandrie.
Malraux, la Métamorphose des dieux, p. 109.
Encyclopédie Universelle. 2012.