hidalgo [ idalgo ] n. m.
• 1759; indalgo 1535; mot esp., contract. de hijo de algo « fils de quelque chose »
♦ Noble espagnol. La fierté, l'orgueil des hidalgos.
● hidalgo nom masculin (espagnol hidalgo, contraction de hijo de algo, fils de quelque chose) Littéraire. Gentilhomme, noble espagnol.
⇒HIDALGO, subst. masc.
Noble espagnol (de petite noblesse), se prétendant de vieille souche chrétienne, sans mélange de sang juif ou maure. Fier comme un hidalgo; l'orgueil des hidalgos. Le corps du célèbre hidalgo [Don Quichotte], ce corps osseux et maigre, ce prétexte de corps, sur lequel la vie matérielle manquait de prise (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 21). Les mendiants, pullulants et tenaces, hautains comme des hidalgos (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 324) :
• Le cardinal dénombre toutes les grandes familles d'Espagne, sans flatterie ni caresses, nous dit-il, et dans toutes il découvre une tache de sang maure ou juif. Sur ces têtes de fiers hidalgos, il secoue toute la friperie de ces manteaux de honte (...) que l'Inquisition jetait sur les épaules des renégats ou simplement de ceux qu'elle reconnaissait suspects soit de pratiques hétérodoxes, soit d'alliances juives ou arabes.
BARRÈS, Greco, 1911, p. 93.
— P. ext., littér. Homme à l'esprit chevaleresque et idéaliste. Un de ces hidalgos à idée fixe, toujours entraînés par l'esprit d'aventure, par la chimère (BARRÈS, Greco, 1911p. 123).
REM. Hidalgue, adj., hapax. Un nouvel impôt qui ne pèsera pas plus sur les classes de race pure, hidalgues et archiépiscopales, que sur la canaille (BOREL, Champavert, 1833, p. 197).
Prononc. et Orth. : [idalgo]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Av. 1525 hydalle (L. VITAL, Relation du premier voyage de Charles Quint en Espagne, p. 271 ds REINH., p. 201); 1534 indalgo (RABELAIS, Gargantua, éd. R. Calder, M.A. Screech, V.L. Saulnier, chap. 7, p. 59); 1579 Hidalgo (L. NIETO, Hist. veritable des dernieres guerres advenues en Barbarie [trad. anonyme de l'esp.], p. 67, d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 42, p. 451). Empr. à l'esp. hidalgo « gentilhomme, noble », contraction de hijo de algo, proprement « fils (hijo) de quelque chose (de algo, du lat. aliquo) », c'est-à-dire « personne de richesse, de biens » (cf. fijo dalgo attesté ca 1140, Cid, d'apr. COR.-PASC., s.v. hijo; fidalgus, ca 1197, ibid.; hidalgo dep. le XVIe s. d'apr. AL.). Fréq. abs. littér. : 66. Bbg. QUEM. DDL t. 12. - RUPP. 1915, pp. 77-78 (s.v. hidalgue).
hidalgo [idalgo] n. m.
ÉTYM. 1579; indalgo, 1535; hydalle, av. 1525, in T. L. F.; mot esp., contraction de hijo de algo « fils (hijo) de quelque chose (algo) », francisé en hidalgue (1640).
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♦ Noble espagnol, de descendance chrétienne, sans mélange de sang. || La fierté, l'orgueil des hidalgos.
0 (…) il était intraitable comme un hidalgo sur le point d'honneur, et il eût bravé mille morts plutôt que de souffrir qu'on manquât de respect à sa maîtresse (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, X, t. II, p. 10.
Encyclopédie Universelle. 2012.