housse [ 'us ] n. f.
1 ♦ Couverture attachée à la selle et qui couvre la croupe du cheval. ⇒ caparaçon . « le cheval blanc avec sa housse de velours pourpre » (Hugo).
2 ♦ Enveloppe souple recouvrant et protégeant temporairement certains objets (meubles, vêtements, etc.) dont elle épouse la forme. ⇒ enveloppe, gaine. Canapé à housse amovible (⇒ déhoussable) . Housse de protection que l'on met sur les meubles; sur une voiture. « les machines à écrire dormaient sous les housses » (Saint-Exupéry). — Housse à vêtements, grand sac de toile, de matière plastique dans lequel on les enferme. Housse de couette, protégeant la couette d'un lit. ⇒Région. fourre. Drap-housse (voir ce mot).
♢ Enveloppe de protection d'un siège d'automobile. Housse avant, arrière.
housse
n. f.
d1./d Couverture couvrant la croupe d'un cheval.
d2./d Enveloppe souple dont on recouvre des meubles, des vêtements, etc., pour les protéger. Housse de fauteuil. Housse de toile, de plastique.
⇒HOUSSE, subst. fém.
A. — Couverture fixée à la selle qui recouvre la croupe et les flancs du cheval. Synon. caparaçon. Housse traînante. Housse de drap, de velours (Ac. 1798-1935). Housse brodée d'or et d'argent (Ac. 1835-1935). Ce n'est pas la peine de faire faire une housse à mon cheval, il ira bien tout nu (COURIER, Lettres Fr. et Ital., 1805, p. 695). — Frère Ivan, dans la cour, ébranlant l'escalier, votre cheval hennit; sa housse pend à terre (QUINET, Napoléon, 1836, p. 263) :
• 1. Les cochers ont remplacé les couvertures de laine rouge de leurs chevaux par des housses de toile écrue ou rose.
LARBAUD, Barnabooth, 1913, p. 196.
B. — 1. Enveloppe de matériau souple épousant la forme des objets qu'elle recouvre afin de les protéger. Housse de fauteuil, de canapé (Ac. 1835-1935). Dans la pharmacie Bézuquet, le piano languissait sous une housse verte (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p. 37). Des tapissiers enlevaient les tentures et les tapis, des domestiques mettaient des housses aux sièges et aux lustres (ZOLA, Argent, 1891, p. 402) :
• 2. On voit les deux longues mains fines d'une femme qui débarrasse la harpe de sa housse noire et un contrebassiste qui panse sa contrebasse.
CLAUDEL, Chr. Colomb, 1929, p. 1141.
SYNT. Housse de valise; housse d'oreiller; housse à vêtements; mettre un meuble dans/sous une housse; mettre des housses dans sa voiture; ôter la housse protectrice; housse de toile, de plastique, de simili-cuir, de papier.
— En partic. Lit à housse, en housse (vieilli). Lit dont les pentes descendent jusqu'au sol d'une seule venue. Alors on comprend ce que c'est d'être assis devant le feu, entre les fagots et le lit à housse rouge (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 86).
— P. métaph. Une housse d'ombre. L'église [de Brompton Road] tout enfumée et à moitié revêtue d'une housse de lierre ajoute à la mélancolie délicieuse de cet endroit (GREEN, Journal, 1936, p. 62). Elle s'étonnerait alors (entre autres) que Racine cache, sous une housse d'habitudes, une effrayante intensité (COCTEAU, Diff. d'être, 1947, p. 192).
2. Domaine de la céramique, de la poterie. (Moulage) à la housse (vieilli). Moulage consistant à placer dans un moule une pièce ébauchée puis à comprimer la pâte contre le moule, pendant la rotation du tour, afin qu'elle en prenne parfaitement la forme. Ébauche à la housse. Il faut que la pièce qu'on veut mouler à la housse soit évasée (Al. BRONGNIART, Arts céram., 1844, p. 138).
REM. Houssure, subst. fém., rare. Même sens que A. Il y avait à la dernière entrée du roi un gentilhomme appelé Philippe de Comines, qui portait brodée sur la houssure de son cheval sa devise, que je vous conseille de méditer (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 316). V. caparaçon ex. 1.
Prononc. et Orth. : [us] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) Ca 1200 hulce « couverture de selle » (Chanson de Guillaume, éd. J. Wathelet-Willem, 346, 350); fin XIIIe s. houce « couverture qui protège la croupe d'un cheval » (La houce partie ds Fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, t. 2, p. 4); b) 1538 housse « couverture d'étoffe légère dont on revêt les lits pour les préserver de la poussière » (EST.). De l'a. b. frq. hulftia « couverture » (devenu de très bonne heure hultia) que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. hulft, de même sens. Fréq. abs. littér. : 202. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 204, b) 436; XXe s. : a) 240, b) 306.
DÉR. Houssage1, subst. masc., vx. Clôture d'un moulin à vent. (Dict. XIXe s., Nouv. Lar. ill., QUILLET 1965). — [] init. asp. — 1re attest. 1690 charpent. (FUR.); de housse, suff. -age.
housse ['us] n. f.
ÉTYM. V. 1280; huche, v. 1155; houce, fin XIIIe; orig. incert., p.-ê. du francique hulftia « couverture », par une forme hultia.
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1 Techn. Couverture attachée à la selle et qui couvre la croupe du cheval. || Housse faisant partie du harnois de guerre. || Au moyen âge, les housses couvraient tout le corps du cheval. || Housses de pied, housses traînantes. ⇒ Caparaçon. || Housse de drap, de velours. || Housse brodée.
1 (…) le cheval blanc avec sa housse de velours pourpre ayant aux coins des N couronnés et des aigles (…)
Hugo, les Misérables, II, I, IV.
♦ ☑ Loc. Vx. En housse : à cheval. || Housse de carrosse, qui recouvrait l'impériale des carrosses des princesses et duchesses.
2 (1538). Cour. Enveloppe souple recouvrant et protégeant certains objets (meubles, vêtements, etc.) dont elle épouse la forme. ⇒ Enveloppe, gaine (cit. 3). || Housse de protection que l'on met sur les meubles (→ Ensevelir, cit. 13). || Mettre un fauteuil, un canapé, un lit, un piano sous une housse. || Housse de coutil, de cretonne. — Housse à vêtement : grand sac de toile, de matière plastique dans lequel on enferme les vêtements. || Housse en papier, en toile, en matière plastique. || Automobile, motocyclette recouverte d'une housse. — Expédier un objet dans une housse.
2 Le « salon de compagnie » dort derrière les persiennes fermées et sous des housses éternelles.
F. Mauriac, la Province, p. 29.
3 Le silence des bureaux lui plut (…) Les machines à écrire dormaient sous les housses. Sur les dossiers en ordre les grandes armoires étaient fermées.
Saint-Exupéry, Vol de nuit, VIII.
4 Les housses donnaient aux meubles un caractère d'objets morts, séparés de la vie par une protection plus lugubre que la poussière, par une sorte de linceul terne dont les longs plis tombaient comme ils l'eussent fait autour de monstres engourdis.
Edmond Jaloux, les Visiteurs, XXVI.
♦ Housse de couette, protégeant la couette d'un lit. — Appos. || Drap-housse. ⇒ Drap.
♦ (1538). Vx. Garniture de tissu recouvrant le bois d'un lit (XVIe-déb. XVIIe siècle).
♦ Mod. Enveloppe de protection d'un siège (d'automobile). || Housses avant, arrière. || Housses en simili-cuir. || Faire mettre des housses à sa voiture.
3 Techn. Pièce de cuir recouvrant la tête d'un collier de cheval. — Peau de mouton fourrée de laine, pour certains colliers (⇒ Houssée).
4 (XXe). Techn. Ébauche d'une poterie.
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DÉR. et COMP. 1. Housser, housset. Déhoussable. Drap-housse. V. Houssée.
HOM. Formes des v. 1. et 2. housser.
Encyclopédie Universelle. 2012.