humiliant, iante [ ymiljɑ̃, jɑ̃t ] adj. ♦ Qui cause ou est de nature à causer de l'humiliation. ⇒ avilissant, dégradant, mortifiant, vexant. Brimade humiliante. Aveu humiliant. Essuyer un échec humiliant. C'est humiliant pour lui. « la douleur la plus humiliante : celle qu'on se méprise d'éprouver » (Malraux). ⊗ CONTR. Exaltant, flatteur, glorieux.
● humiliant, humiliante adjectif Qui humilie : Refus humiliant. ● humiliant, humiliante (synonymes) adjectif Qui humilie
Synonymes :
- dégradant
Contraires :
- exaltant
- excitant
- flatteur
- glorieux
humiliant, ante
adj. Qui cause de la honte. Situation humiliante.
⇒HUMILIANT, -ANTE, adj.
Qui humilie (quelqu'un). Synon. dégradant; anton. exaltant. Refus humiliant; défaite humiliante; revers humiliants; costume, vêtement humiliant. Il lui fit des reproches humiliants, une réprimande humiliante (Ac.). Ces aveux humiliants ont dû lui coûter beaucoup (Ac. 1835-1935). D'ailleurs, quand on n'adore pas, on répugne à se mettre à genoux; l'attitude est trop gênante, humiliante même (TAINE, Notes Paris, 1867, p. 220). Il ne comprend pas bien, en effet, l'humiliant sobriquet qu'on lui donne : « N'en a pas » (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1236). Ce pauvre livre, dont la lecture a quelque chose d'humiliant (GREEN, Journal, 1941, p. 131).
— En tournure impers. C'est humiliant de + inf. (pour qqn); il est humiliant de + inf. (pour qqn). Faire telle ou telle chose constitue une humiliation (v. ce mot C) (pour quelqu'un). C'est humiliant d'être traité ainsi. Dieu! que c'est humiliant d'avoir à s'occuper de ces détails-là! (SCRIBE, Bertrand, 1833, II, 2, p. 148). Il lui paraît humiliant de paraître dupe de grands mots (SAINT-EXUP., Citad., 1944, p. 943) :
• Si humiliant qu'il pût être pour un professeur à l'université d'Iéna d'avoir des rapports de parenté avec des gens de race inférieure, il était évident qu'une aïeule française avait sa part de responsabilité dans la fabrication de ce produit humain sans égal.
VERNE, 500 millions, 1879, p. 50.
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 472. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 737, b) 563; XXe s. : a) 636, b) 693. Bbg. QUEM. DDL t. 15.
], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 472. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 737, b) 563; XXe s. : a) 636, b) 693. Bbg. QUEM. DDL t. 15.
humiliant, ante [ymiljɑ̃, ɑ̃t] adj.
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♦ Qui cause ou est de nature à causer de l'humiliation, à rabaisser dans son estime et dans l'estime des autres. ⇒ Abaissant, avilissant, dégradant, mortifiant. || Emploi, joug, humiliant. || Démarche humiliante. || Brimade (cit. 1) humiliante. || Aveu humiliant (→ Égarement, cit. 8). || Le succès des sots est humiliant pour qui a échoué (cit. 6). || Il est humiliant de se laisser surprendre par les événements (cit. 14). || C'est humiliant pour lui. || L'évolution du monde a qqch. d'humiliant pour l'Européen (cit. 3). || Essuyer un échec humiliant. ⇒ Écrasant.
1 (…) si cette douceur (…) vous met désormais à couvert des justes chagrins que vous aviez, et des peines humiliantes d'avoir toujours à demander (…)
Mme de Sévigné, 1337, 27 oct. 1691.
2 Les bienfaits des hommes sont accompagnés d'une maladresse si humiliante pour les personnes qui les reçoivent !
Marivaux, la Vie de Marianne, I, p. 22.
3 Il (Lothaire) imagina de le dégrader (Louis le Débonnaire) en lui imposant une pénitence publique et si humiliante, qu'il ne s'en pût jamais relever. Les évêques de Lothaire présentèrent au prisonnier une liste de crimes dont il devait s'avouer coupable.
Michelet, Hist. de France, II, III.
4 (…) il n'y a rien d'humiliant,— pourvu que ce soit honnête,— à gagner sa vie en travaillant.
R. Rolland, Jean-Christophe, VI, p. 112 (éd. Ollendorf).
5 (…) c'est très pénible lorsqu'il faut revenir sur ces jugements téméraires, très humiliant.
Valery Larbaud, Barnabooth, III, Journal, p. 239.
6 (…) la douleur la plus humiliante : celle qu'on se méprise d'éprouver.
Malraux, la Condition humaine, I, 21 mars 1927, 1 h. du matin.
7 L'esclave, à l'instant où il rejette l'ordre humiliant de son supérieur, rejette en même temps l'état d'esclave lui-même.
Camus, l'Homme révolté, p. 27.
8 À quarante ans, Rousseau (Jean-Jacques) était déjà presque un vieillard, en tout cas un malade, astreint à des soins humiliants.
Émile Henriot, Portraits de femmes, p. 186.
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CONTR. Exaltant, flatteur, glorieux.
Encyclopédie Universelle. 2012.