imbrication [ ɛ̃brikasjɔ̃ ] n. f.
• 1812; de imbriqué
♦ Disposition de choses imbriquées. Fig. « l'imbrication [...] de mes souvenirs » (Proust).
● imbrication nom féminin (de imbriquer) État des choses qui se recouvrent mutuellement, à la façon des tuiles d'un toit : L'imbrication des écailles d'un poisson. Enchevêtrement d'éléments divers : L'imbrication des problèmes économiques et sociaux. Imitation sculptée de tuiles, bardeaux ou ardoises. (Décor, encore appelé écailles, de certaines flèches romanes.) En informatique, synonyme de entrelacement. ● imbrication (synonymes) nom féminin (de imbriquer) Enchevêtrement d'éléments divers
Synonymes :
- amalgame
- mosaïque
Synonymes :
imbrication
n. f. Manière dont sont disposées des choses imbriquées.
|| Fig. Imbrication des idées, des situations.
⇒IMBRICATION, subst. fém.
A. — Disposition particulière des choses qui se recouvrent partiellement les unes les autres comme les écailles d'un poisson ou les tuiles d'un toit. Les imbrications d'une peau de lézard. Le dernier étage, mansardé, avait comme revêtement, entre chaque croisée, une savante imbrication d'ardoises (SAND, Mlle Merquem, 1868, p. 9).
— ARCHIT. Motif de décoration utilisant ce genre de chevauchement. L'architecte roman a pu varier à l'infini les proportions de sa colonne (...) il se permet (...) d'y fouiller (...) des zigzags ou bâtons rompus, des fleurons détachés, des rudentures vraies ou feintes, ou de ces écailles superposées qu'on appelle imbrications (BLANC, Gramm. arts dessin, 1876, p. 270).
B. — Au fig. Enchevêtrement, interdépendance d'éléments divers.
1. [Le compl. de nom est concr.] L'imbrication, à ce terminus des routes du Levant, des intérêts commerciaux (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 281).
2. [Le compl. de nom est abstr.] L'imbrication des malentendus, des sentiments et des idées; les imbrications de compétence. Les difficultés politiques résultant de l'imbrication inévitable du civil et du militaire (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 274) :
• ... un entrelacement de souvenirs s'était fait si inextricable que je ne pouvais plus arracher à un désir de tendresse toute cette broderie des souvenirs du corps d'Albertine (...). L'idée de son unicité n'était plus à priori métaphysique (...) mais un à posteriori constitué par l'imbrication contingente mais indissoluble de mes souvenirs.
PROUST, Fugit., 1922, p. 556.
— INFORMAT. L'imbrication de plusieurs traitements sur un même ordinateur à une seule unité centrale, est le fondement de la multiprogrammation (SCOM Informat. 1977).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1812 (MOZIN-BIBER t. 2). Dér. de imbriqué; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. BERTINI (M.-T.), TALLINEAU (Y.). Petit vocab. Informat. (L') nouv. 1977, n° 80, p. 23.
imbrication [ɛ̃bʀikɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1812; de imbriqué.
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1 Disposition des choses imbriquées. || L'imbrication des tuiles d'un toit, des plaques d'acier d'une armure, des écailles d'une carapace. — Archit. Ensemble de lamelles de pierre, de bois…, taillées en chevauchement.
0 (…) l'imbrication contingente et indissoluble de mes souvenirs.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XIII, p. 171.
Encyclopédie Universelle. 2012.