immoralisme [ i(m)mɔralism ] n. m.
• 1845; de immoral
♦ Doctrine qui propose des règles d'action différentes, inverses de celles admises par la morale courante. L'immoralisme de Nietzsche.
♢ Tendance à mettre en doute les valeurs morales; mépris pour la morale établie.
● immoralisme nom masculin Doctrine qui nie toute obligation morale.
immoralisme
n. m. Didac. Doctrine qui préconise un "renversement des valeurs" impliquant de nouvelles attitudes morales. L'immoralisme de Nietzsche, de Gide.
|| Tendance à rejeter les valeurs de la morale établie.
⇒IMMORALISME, subst. masc.
A. — Doctrine qui propose des règles de vie différentes ou inverses de celles de la morale courante et particulièrement de la morale chrétienne. Immoralisme de Nietzsche. L'immoralisme, le matérialisme scientifique et l'athéisme remplaçant définitivement l'antithéisme des anciens révoltés, ont fait corps, sous l'influence paradoxale de Hegel, avec un mouvement révolutionnaire qui, jusqu'à lui, ne s'était jamais séparé réellement de ses origines morales, évangéliques et idéalistes (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 179).
B. — P. ext. Tendance à mettre en cause, à mépriser la morale établie ou à en faire peu de cas. Immoralisme de Gide. La vie amoureuse de Brentano exprime toute la complexité de cette âme faite de hardiesse et de crainte, d'immoralisme et de scrupule, de faiblesse et de brusque décision (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 271).
Prononc. : [im(m)]. Étymol. et Hist. 1845 (RICHARD); 1902 (A. FOUILLÉE, Nietzsche et l'immoralisme ds Nouv. Lar. ill. Suppl. 1907). Dér. de immoral; suff. -isme, l'attest. de 1902 a prob. subi l'infl. de l'all. Immoralismus (cf. Brockhaus Enzykl., s.v.). Fréq. abs. littér. : 24.
immoralisme [i(m)mɔʀalism] n. m.
ÉTYM. 1845; de immoral.
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♦ Didact. Doctrine qui propose des règles d'action différentes, voire inverses de celles qu'admet la morale courante. || L'immoralisme de Nietzsche.
♦ (XXe). Tendance à mettre en doute les valeurs morales et à les contredire systématiquement; mépris pour la morale établie.
1 (…) il ne pouvait souffrir sa manie de raisonner, son analyse perpétuelle, je ne sais quel immoralisme intellectuel, surprenant chez un homme aussi épris qu'Olivier de la pureté morale, et qui avait sa source dans la largeur de son intelligence (…)
R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, II, p. 1008.
2 Ces savants semblent oublier que la valeur morale de la science n'est pas dans ses résultats, lesquels peuvent faire le jeu du pire immoralisme, mais dans sa méthode, précisément parce qu'elle enseigne l'exercice de la raison au mépris de tout intérêt pratique.
Julien Benda, la Trahison des clercs, p. 90.
Encyclopédie Universelle. 2012.