impopularité [ ɛ̃pɔpylarite ] n. f.
• 1780; de 1. in- et popularité
♦ Manque de popularité; caractère de ce qui est impopulaire. L'impopularité de l'impôt indirect, d'une réforme de l'orthographe. L'impopularité du premier ministre. « un peu d'impopularité, c'est consécration » (Baudelaire).
⊗ CONTR. Popularité.
● impopularité nom féminin Manque de popularité ; caractère de ce qui est impopulaire : L'impopularité d'une politique. ● impopularité (citations) nom féminin Paul Morand Paris 1888-Paris 1976 Académie française, 1968 Les hommes impopulaires m'ont toujours fasciné. Journal d'un attaché d'ambassade Gallimard
impopularité
n. f. Absence de popularité.
⇒IMPOPULARITÉ, subst. fém.
A. — [Correspond à impopulaire A]
1. [Avec un compl. introd. par de désignant une pers., un groupe] Manque de popularité. De là, l'impopularité nécessaire de tout pouvoir, et la position fatale faite à tout gouvernement (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 375). En France, ces revers accroissaient l'impopularité du Directoire, gouvernement incapable, livré aux Jacobins (BAINVILLE, Hist. fr., t. 2, 1924, p. 95).
— [Avec ell. du compl.] M. Necker (...) fut bientôt dépassé par les événements, et tomba dans l'impopularité (CHATEAUBR., Mém., t. 1, 1848, p. 220).
2. [Avec un compl. introd. par de désignant une décision, une action] Caractère de ce qui va à l'encontre du désir du peuple. L'émir endossa l'impopularité de cette atroce mesure où le contraignit un péril qu'il n'avait pas su prévoir (BARRÈS, Jard. Oronte, 1922, p. 68). Mais sans doute redoutait-il l'impopularité de cette guerre (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 291).
B. — P. ext. [Correspond à impopulaire B; dans le cadre d'un groupe social restreint] Le témoignage d'une seule conscience sacre le génie et balance l'impopularité où s'éteignait le poète (BARRÈS, Cahiers, t. 2, 1898, p. 57).
Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1780 (Courrier de l'Europe, 10 mars 1780, VII, p. 160 ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p. 250). Dér. de popularité d'apr. l'angl. du XVIIIe s. unpopularity (NED); préf. im- (in-1). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. BARB. Loan-words 1921, p. 260. - FREY 1925, p. 134.
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1780 (Courrier de l'Europe, 10 mars 1780, VII, p. 160 ds PROSCHWITZ Beaumarchais, p. 250). Dér. de popularité d'apr. l'angl. du XVIIIe s. unpopularity (NED); préf. im- (in-1). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. BARB. Loan-words 1921, p. 260. - FREY 1925, p. 134.
impopularité [ɛ̃pɔpylaʀite] n. f.
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♦ Caractère de ce qui est impopulaire. || L'impopularité du Directoire (→ Discrédit, cit. 1). — L'impopularité d'une doctrine (→ Humanitarisme, cit. 2), d'une décision, d'une mesure. || L'impopularité d'une guerre, d'un conflit.
1 (…) je ne voudrais pas affirmer toutefois que l'eau-forte soit destinée prochainement à une totale popularité. Pensons-y : un peu d'impopularité, c'est consécration.
Baudelaire, Curiosités esthétiques, XIII.
2 L'antipathie des esprits superficiels étant une marque sûre pour discerner les sages, les âmes fières croient voir dans l'impopularité une contre-épreuve de leur valeur morale.
Renan, Questions contemporaines, Œ. compl., t. I, p. 56.
3 (…) sans doute redoutait-il l'impopularité de cette guerre.
Aragon, les Beaux Quartiers, II, XX.
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CONTR. Gloire, popularité, vogue.
Encyclopédie Universelle. 2012.