inculture [ ɛ̃kyltyr ] n. f.
1 ♦ Rare Absence de culture. L'inculture du sol, d'une terre.
2 ♦ Absence de culture intellectuelle. Son inculture nuit à son travail. Il est d'une inculture crasse.
⊗ CONTR. Culture.
● inculture nom féminin Manque de culture intellectuelle. ● inculture (difficultés) nom féminin Emploi Inculture est issu de l'adjectif inculte, qui peut qualifier aussi bien une terre qu'une personne : une prairie inculte (= laissée sans culture), un homme inculte (= dépourvu de culture intellectuelle). Inculture, en revanche, ne peut désigner que l'absence ou le manque de culture intellectuelle : il est loin d'être bête, mais son inculture est totale.
⇒INCULTURE, subst. fém.
A. — Rare. Fait de laisser une terre inculte; état d'une terre inculte. Inculture du sol, d'une terre. Ces terres sont dans un état d'inculture qui afflige (Ac. 1835, 1878). La terre est (...) plus résistante dans les couches profondes; toutefois, la couche superficielle d'un sol cultivé échappe à cette règle, après un certain temps d'inculture (BALLU, Mach. agric., 1933, p. 43).
B. — Au fig. Manque de culture, d'instruction. Synon. ignorance. Inculture musicale. Aujourd'hui, au contraire, où l'inculture générale est considérable (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 47). Le jeune et sympathique sous-gérant (?) de l'hôtel parle avec ironie de la quantité de nouveaux riches égyptiens (...), sensible à leur vulgarité, leur inculture (GIDE, Journal, 1946, p. 289).
Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1783 « négligence, manque de soins » (RESTIF DE LA BRET., Contemp. mêlées, p. 73); 2. 1789 « état d'une terre non cultivée » (Mémoire présenté à l'Ass. Nat., 24 oct., Arch. Parl., 1re S., t. IX, p. 527, col. 1 ds BRUNOT t. 9, p. 1124, note 2); 3. 1861 « absence de culture intellectuelle » (DUPONT-WHITE, Centralisation, p. 206 ds LITTRÉ). Dér. de culture; préf. in-1; cf. lat. médiév. incultura « état d'une terre non cultivée » (1394 ds DU CANGE). Bbg. GOHIN 1903, p. 283.
]. Att. ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. 1783 « négligence, manque de soins » (RESTIF DE LA BRET., Contemp. mêlées, p. 73); 2. 1789 « état d'une terre non cultivée » (Mémoire présenté à l'Ass. Nat., 24 oct., Arch. Parl., 1re S., t. IX, p. 527, col. 1 ds BRUNOT t. 9, p. 1124, note 2); 3. 1861 « absence de culture intellectuelle » (DUPONT-WHITE, Centralisation, p. 206 ds LITTRÉ). Dér. de culture; préf. in-1; cf. lat. médiév. incultura « état d'une terre non cultivée » (1394 ds DU CANGE). Bbg. GOHIN 1903, p. 283.
inculture [ɛ̃kyltyʀ] n. f.
ÉTYM. 1789; « négligence », 1783, Restif de La Bretonne, in T. L. F.; de 1. in-, et culture.
❖
1 Rare. Absence de culture. || L'inculture du sol, d'une terre. || Terres stériles condamnées à l'inculture.
2 (1860). Absence de culture intellectuelle. || Son inculture nuit à son travail. || Une inculture totale, épaisse, satisfaite.
1 Je ne savais pas encore que la société bourgeoise ne fabrique ainsi, elle aussi, que de petits singes, très ouvertement, des singes bien articulés, bien huilés, d'une inculture tranquille, et ayant en plus un respect naïf de la singerie.
Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. I, p. 160.
2 Ces copies de ta (travaux appliqués) sont à peine des rédactions de cours complémentaires. Quelle pauvreté dans la pensée ! Quelle inculture ! Et quel style !
Yanny Hureaux, la Prof, p. 124.
❖
CONTR. Culture.
Encyclopédie Universelle. 2012.