indéniable [ ɛ̃denjabl ] adj.
• 1789; de 1. in- et dénier
♦ Qu'on ne peut dénier ou réfuter. ⇒ certain, incontestable, indiscutable. Sa bonne foi est indéniable. La situation évolue, c'est indéniable. Preuve, témoignage indéniable. ⇒ formel, irréfutable . Il donne « des signes indéniables d'aliénation mentale » (Courteline). « il est indéniable que l'alcoolisme est un empoisonnement » (Péguy).
⊗ CONTR. Douteux, niable.
● indéniable adjectif (de dénier) Que l'on ne peut nier, réfuter : Une preuve indéniable de sa culpabilité. ● indéniable (synonymes) adjectif (de dénier) Que l'on ne peut nier, réfuter
Synonymes :
- certain
- évident
- flagrant
- formel
- irréfutable
indéniable
adj. Qu'on ne peut dénier, réfuter. Témoignage indéniable. C'est indéniable: c'est certain, c'est incontestable.
⇒INDÉNIABLE, adj.
Dont on ne peut dénier l'existence ou la nature. Synon. certain, évident, incontestable, indubitable, irréfutable; authentique, manifeste. Fait indéniable; d'indéniables difficultés, avantages; une réussite indéniable; mérite, qualité, talent indéniable; charme, originalité, beauté, laideur indéniable. Il donne depuis quelques semaines des signes indéniables d'aliénation mentale (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 1er tabl., p. 35). Il s'était découvert, pour ce père qu'il croyait ne pas aimer, une déconcertante et indéniable affection (MARTIN DU G., Thib., Sorell., 1928, p. 1161). Longue et patiente étude du piano; fait d'indéniables progrès (GIDE, Journal, 1930, p. 1013) :
• Les parents veulent que la gloire de leurs enfants soit tangible, indéniable, au-dessus de toute discussion, qu'elle s'impose avec éclat aux amis et connaissances.
MAURIAC, Journal 1, 1934, p. 73.
— [Tournure impers.] Il est pour moi indéniable que le premier prix de paysage de ce siècle appartient à Rousseau, le second à Corot (GONCOURT, Journal, 1892, p. 271). Il est indéniable qu'elle semble avoir de l'affection pour lui (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 467).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1789 (Mirabeau, peint par lui-même, 1791, I, p. IV, 16 juin 1789 d'apr. Th. RANFT ds Z. fr. Spr. Lit. t. 35, p. 138). Dér. de dénier; suff. -able; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 145.
DÉR. Indéniablement, adv. D'une manière indéniable. Défendre et (...) diriger un peuple d'opprimés dont la cause était indéniablement juste (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 66). En emploi d'adv. de phrase. Il n'y a rien au monde que je redoute autant que la vermine. Indéniablement la pauvre petite en était peuplée (GIDE, Symph. pastor., 1919, p. 883). — []. — 1re attest. 1874 (MALLARMÉ, Dern. mode, p. 782); de indéniable, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 16.
indéniable [ɛ̃denjabl] adj.
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♦ Qu'on ne peut dénier ou réfuter. ⇒ Certain, évident, flagrant, incontestable, indiscutable. || Le fait est indéniable. || Un accent d'indéniable authenticité (cit. 9). || La griffe (cit. 15) de l'écrivain était marquée d'une manière indéniable sur son manuscrit. || Il est indéniable que…; c'est indéniable (→ Empoisonnement, cit. 1). — Preuve, témoignage indéniable. ⇒ Formel.
1 (…) il donne depuis quelques semaines des signes indéniables d'aliénation mentale.
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1er tableau, II.
2 (…) le manuscrit présentait les caractères de la plus indéniable authenticité.
France, le Crime de S. Bonnard, Œuvres, t. II, p. 327.
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CONTR. Douteux, niable.
DÉR. Indéniablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.