instar (à l'instar de) [ alɛ̃stardə ] loc. prép.
• 1564; adapt. loc. lat. ad instar, de instar « valeur égale »
♦ Littér. À l'exemple, à la manière de, de même que. ⇒ comme. « une pièce en un seul acte, à l'instar des tragiques grecs » (Montherlant).
⇒INSTAR (À L' — DE), loc. prép.
Littér. À l'exemple de, selon le modèle de. Synon. comme (de compar.), à l'image de, à l'imitation de, à la manière de. L'empereur (...) voulut établir des hôpitaux et des monastères, et joindre, à l'instar du culte évangélique, la morale à la religion (CHATEAUBR., Génie, t. 1, 1803, p. 4). Cette oppression [de la pensée] commence de s'exercer, à l'instar de l'U.R.S.S., en France. Toute pensée non conforme devient suspecte et est aussitôt dénoncée (GIDE, Journal, 1945, p. 282).
Rem. Chez Gide, en emploi subst. : Ce serait une profonde erreur de croire que les êtres les moins cultivés sont les plus spontanés, les plus sincères. Le plus souvent ce sont, au contraire, les moins capables de critique, les plus à la merci de l'instar, les mieux disposés (...) à adopter des sentiments de convention (Journal, 1929, p. 913).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1560, janv. instar de (Ordonnance d'Orléans ds ISAMBERT, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 14, p. 85 : les notaires et tabellions... instar de ceux du Chastelet de Paris); 1572, a l'instar de (Ordonnance de Charles IX, 21 août ds A. THIERRY, Recueil de monuments inéd. de l'hist. du Tiers-État, t. 2, p. 808). Loc. du b. lat. ad instar + génitif « à la ressemblance de, équivalent de » empr. par la lang. juridique. Fréq. abs. littér. : 183.
Encyclopédie Universelle. 2012.