lainier, ière [ lɛnje, jɛr ] n. et adj.
• 1296; de laine
I ♦ N. Personne qui vend ou qui travaille la laine. Propriétaire d'une usine de tissage de la laine.
II ♦ Adj. (1723) Relatif à la laine (en tant que matière première ou marchandise). — (1867) L'industrie lainière.
● lainier, lainière adjectif Relatif à la laine : L'industrie lainière. ● lainier, lainière nom Industriel de la laine.
lainier, ère
adj. et n. De la laine, relatif à la laine. Industrie lainière.
|| Subst. Personne qui vend de la laine ou qui travaille la laine.
⇒LAINIER, -IÈRE, subst. et adj.
I. — Emploi subst. Personne qui vend ou qui travaille les laines. Les lainiers des Flandres; (en appos.) marchand, ouvrier lainier. Une riche lainière (Lar. 19e-20e). Hennedyck reconnaissait des visages familiers d'industriels, de négociants, de lainiers (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 486). Une caricature montrait le lainier contemplant une tortue. Que tirera-t-il de cette carapace chauve? disait la légende (Jardins des modes, mars 1951, p. 30).
II. — Emploi adj.
A. — Qui est relatif à la laine. Entreprise, industrie lainière; marché lainier. Ces pays [l'Australie et la Nouvelle-Zélande] ont associé longtemps leur fortune à leur commerce avec la Grande-Bretagne dont ils étaient d'importants fournisseurs. Ils ont pour satisfaire ce marché transplanté des races et des méthodes, ils ont développé un remarquable élevage pour la production lainière favorisé par les grands espaces australiens (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 56).
B. — Animal lainier, race lainière. Animal, race qui est élevée pour sa laine. L'industrialisation de plus en plus générale de l'élevage du mouton et les progrès très rapides des méthodes et organisations frigorifiques ont amené les éleveurs de l'hémisphère sud à donner une importance de plus en plus grande à un type de mouton qui pût être à la fois animal lainier et bête de boucherie (BRUNHES, Géogr. hum., 1942, p. 138).
Prononc. et Orth. : [], [le-], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1718 (le subst.), Ac. 1935, (l'adj.). Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1er quart XIIIe s. péj. « mercenaire qui, préposé à la garde d'un troupeau, s'applique seulement à tirer le plus grand profit possible de leur laine » (RECLUS DE MOLLIENS, Carité, 126, 5 ds T.-L.), ex. isolé; 2. a) 1296 « commerçant en laine » (Taille de Paris, éd. K. Michaëlsson, p. 121, ibid.); b) 1306 « ouvrier en laine » (GUILLAUME GUIART, Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 14746), v. aussi DE POERCK t. 2, pp. 110-111; 1344 laniere subst. fém. (ibid., p. 111). B. Adj. 1. 1743 barque lainière « petit bâtiment français qui apporte en contrebande des laines d'Angleterre » (SAVARY, s.v. lainière); 2. 1840 marchand lainier (Ac. Compl. 1842); 3. 1867 L'industrie lainière (L'Exposition Universelle de 1867, t. 2, p. 342, Les tissus de Roubaix). A 1 dér. de laine; suff. -ier. A 2 du lat. lanarius « ouvrier en laine » à basse époque, « marchand de laine » au Moy. Âge (1230 lanerius, 1258 lanarius; v. aussi BLAISE Latin. Med. Aev.). B dér. de laine; suff. -ier; cf. l'adj. lat. lanarius « relatif à la laine ».
lainier, ière [lɛnje, jɛʀ; lenje, jɛʀ] n. et adj.
ÉTYM. 1296; « gardien de troupeau qui détourne la laine », déb. XIIIe; de laine.
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➪ tableau Noms de métiers.
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II
1 Adj. (1723). Relatif à la laine (en tant que matière première ou marchandise). — (1867). || L'industrie lainière. || Entreprise lainière. || Le marché lainier.
2 Élevé pour sa laine (animaux). || Race lainière de moutons. || Mouton lainier. — Syn. : à laine. ⇒ Lanifère, lanigère.
Encyclopédie Universelle. 2012.