lilial, iale, iaux [ liljal, jo ] adj. ♦ Littér. Qui rappelle le lis, par sa blancheur, sa pureté. Une jeune Norvégienne « à la gorge liliale » (Bloy).
● lilial, liliale, liliaux adjectif (latin lilium, lis) Littéraire. Qui a la blancheur, la pureté du lis.
⇒LILIAL, -ALE, -AUX, adj.
A. — Propre au lis. Parfum lilial (Lar. 20e, Lar. Lang. fr.).
B. — Fait de lis ou d'objets qui ressemblent au lis. Dans les tours [de la cathédrale], les cloches continuaient à sonner, et la façade semblait être la gloire même de ces noces, l'envolée de la fille pauvre au travers du miracle, tout ce qui s'élançait et flambait, avec la dentelle ajourée, la floraison liliale des colonnettes, des balustrades, des arcatures (ZOLA, Rêve, 1888, p. 201).
C. — Qui rappelle le lis par sa blancheur. Elle devait avoir envie de venir se sourire encore en cette glace mystérieuse où elle avait tant de fois admiré son lilial visage! (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 31). Mais elle, était plus somptueuse encore, rien qu'avec la soie liliale de sa peau, sa taille mince et allongée, sa gorge ronde et menue, ses bras souples, d'une grâce divine (ZOLA, Dr Pascal, 1893, p. 185).
— Au fig. Qui rappelle le lis, symbole de pureté. Tout le monde a pu savoir l'irrépréhensible beauté de nos institutions coloniales, la candeur liliale de nos fonctionnaires et leur probité de patriarches avant le déluge, la joie sans mélange des indigènes de toute couleur soumis à la tutélaire domination de la république et l'avenir paradisiaque de leurs patelins (BLOY, Journal, 1904, p. 166). Et le monde d'esprit et le monde charnel N'étaient devant ses yeux qu'un temple lilial (PÉGUY, Ève, 1913, p. 715).
REM. Lilialement, adv. hapax. D'une manière liliale. Ils avaient, dans des corps différents, des âmes pareilles et des esprits lilialement jumeaux (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 203).
Prononc. : [liljal], masc. plur. [-o]. Étymol. et Hist. 1. 1466-83 rose lilialle (MARTIAL D'AUVERGNE, Matines de la Vierge, éd. Y. Le Hir, 4109); 2. 1511 « orné de fleur de lis » (Blas. des coul. en armes, f° 5 v° ds GDF. : escu lilial); 3. 1556 « qui rappelle le lis » (TAILLEMONT, La Tricarite, p. 57 ds HUG. : blancheur lilyale). Dér. du lat. lilium « lis »; suff. -al. Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. DARM. 1877, p. 190. - DUB. Dér. 1962, p. 48. - PAULI 1921, p. 55.
lilial, ale, aux [liljal, o] adj.
ÉTYM. 1492; « orné de fleurs de lis », 1511; tombé en désuétude jusqu'à la fin du XIXe; du lat. lilium. → 1. Lis.
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1 Littér. Qui rappelle le lis (en particulier par sa blancheur, sa pureté). || Un parfum lilial. || Un teint lilial.
0 (…) une jeune norvégienne des fiords lointains, à la gorge liliale (…)
Léon Bloy, le Désespéré, p. 16.
♦ Abstrait. || Pureté liliale.
REM. L'adv. dérivé lilialement est attesté.
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HOM. Liliales.
Encyclopédie Universelle. 2012.