lingerie [ lɛ̃ʒri ] n. f.
• av. 1320; de linge
1 ♦ Vieilli Fabrication et commerce du linge. Lingerie pour hommes. ⇒ chemiserie. Lingerie pour dames. ⇒ bonneterie. Lingerie de maison. — Mod. Commerce du linge de corps pour femmes.
2 ♦ Local réservé à l'entretien et au repassage du linge dans une communauté, un grand appartement. « Dans la lingerie, les femmes repassaient » (Chardonne).
3 ♦ Mod. Linge de corps pour femmes. ⇒ 2. dessous. Lingerie fine. Rayon lingerie d'un grand magasin.
4 ♦ Ensemble des tissus employés dans la lingerie fine pour dames. Parure de lingerie.
● lingerie nom féminin Fabrication et commerce du linge. Lieu où l'on entretient et où l'on range le linge dans une communauté ou une maison particulière importante. Ensemble des sous-vêtements et des vêtements de nuit féminins. ● lingerie (expressions) nom féminin Côté lingerie, partie d'une armoire munie d'étagères pour le linge, par opposition à côté penderie.
lingerie
n. f.
d1./d Industrie et commerce du linge (sens 2).
d2./d Lieu où l'on range et où l'on entretient le linge.
d3./d Linge de corps féminin.
⇒LINGERIE, subst. fém.
A. — Confection et commerce du linge. Lingerie pour hommes, dames; lingerie de maison. Faire commerce de lingerie (Ac. 1935).
— P. méton.
♦ Atelier où l'on confectionne, magasin où l'on vend du linge. Tout un quartier commerçant, des merceries, des lingeries, des ganteries, des bimbeloteries, dormant dans l'ombre (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 709). On sait que la cité comporte sa rue commerciale avec des emplacements pour boucheries, épiceries, lingeries, pharmacies (Le Monde, 19 janv. 1952, p. 4, col. 5).
♦ Rare. Ensemble du personnel qui travaille à la confection ou à la vente du linge. L'avis de la lingerie fut unanime : la nouvelle venue était quelconque (BOYLESVE, Leçon d'amour, 1902, p. 62).
B. — Articles de linge. Une pèlerine qu'une de leurs amies avait remarquée dans un riche magasin de lingerie situé au coin de la rue de la Paix (BALZAC, Bal Sceaux, 1830, p. 134). Elle avait appelé d'un signe une vendeuse du rayon de la lingerie (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 473).
— En partic. [Le plus souvent à propos de linge féminin]
♦ Vêtements de dessous; en partic. sous-vêtements féminins; accessoires d'une tenue distinguée. Lingerie féminine, intime. Ce surcroît d'aisance et de bonne humeur que confèrent une lingerie fine, un col ajusté, un vêtement de bonne coupe (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 215). Sur le plancher gisaient des lingeries de nylon, des bas, des fards, des étoffes (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p. 329) :
• ... les articles de lingerie fine, les manchettes et les cravates blanches, les fichus et les cols blancs, une variété infinie de fanfreluches légères, une mousse blanche qui s'échappait des cartons et montait en neige.
ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 780.
♦ Tissu fin et léger utilisé dans la confection de ce linge. Cette luxuriante chevelure blonde qui s'échappait à profusion du bonnet de lingerie et semblait protester contre cette modeste coiffure (PONSON DU TERR., Rocambole, t. 2, 1859, p. 387). Elle avait une robe de taffetas noir, à taille haute et à guimpe de lingerie, qui lui seyait à merveille (POURRAT, Gaspard, 1925, p. 17).
C. — Pièce(s) réservée(s) à l'entretien du linge, dans une maison ou une collectivité. On enseignait aux héritières des premières maisons de France les soins domestiques. On les employait tour à tour à la lingerie, à la bibliothèque, au réfectoire (FRANCE, Vie littér., 1888, p. 40).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Av. 1320 [ms. XIVe s.] « commerce, marché du linge fin » (GUILLOT DE PARIS, Dit des rues de Paris ds BARBAZAN et MÉON, Fabliaux et contes, t. 2, p. 260, 331); 2. 1552 « ouvrage en linge, ensemble de pièces de linge » (EST., s.v. linteum - lintearius : negotiatio lintearia. Marchandise de linge ou de lingerie). B. 1508, 20 sept. « pièce où on serre, où on entretient le linge » (Inventaire ds Comptes des dépenses de la construction du château de Gaillon, éd. A. Deville, p. 517). Dér. de linge; suff. -erie. Fréq. abs. littér. : 201. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 14, b) 198; XXe s. : a) 621, b) 361. Bbg. QUEM. DDL t. 16.
lingerie [lɛ̃ʒʀi] n. f.
ÉTYM. Av. 1320; de linge, et suff. -erie.
❖
1 Vieilli. Fabrication et commerce du linge (2.). || Lingerie pour hommes. ⇒ Chemiserie. || Lingerie pour dames, pour enfants. ⇒ Bonneterie.
♦ Spécialt (mod.). Commerce du linge de corps féminin et du linge de maison. — Par métonymie. Atelier, magasin de lingerie (une, des lingeries). — REM. Dans les syntagmes magasin, commerce de lingerie, rayon lingerie (d'un grand magasin) le mot peut être pris dans ce sens ou au sens 3 (« articles »).
1 (…) le désir de voir une pèlerine qu'une de leurs amies avait remarquée dans un riche magasin de lingerie situé au coin de la rue de la Paix.
Balzac, le Bal de Sceaux, Pl., t. I, p. 119.
2 (1508). Local réservé à l'entretien et au repassage (du linge, etc.), et éventuellement au rangement, dans une communauté, une grande maison.
2 Dans la lingerie, les femmes repassaient; on entendait le bruit des fers (…) des coups sourds sur les molletons (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 103.
♦ Spécialt. Lieu où l'on fait des travaux de couture et d'entretien du linge (1.), dans un couvent. ⇒ Ouvroir.
3 (1552). Vx. Linge (1. et 2.), ensemble des pièces de linge (1.).
♦ Mod. Linge de corps pour femmes. || Lingerie fine, ouvrée. || Lingerie intime. || La lingerie est au deuxième étage de ce grand magasin.
Encyclopédie Universelle. 2012.