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litorne

litorne [ litɔrn ] n. f.
• 1555; du picard lutron « lambin »; moy. néerl. leuteren « tarder »
Grive à tête cendrée. jocasse. Par appos. Grive litorne.

litorne nom féminin (picard lutron, lambin, du moyen néerlandais leuteren, hésiter) Grive d'Eurasie boréale, hivernant en France.

litorne
n. f. Grive (Turdus pilaris), longue de 25 cm, à tête et à croupion gris, qui niche dans le nord de l'Europe et en Sibérie, et hiverne plus au sud, en partic. en France.
(En appos.) Grive litorne.

⇒LITORNE, subst. fém.
ORNITH. Grosse grive à tête cendrée, de chair un peu moins fine que les espèces communes. (Dict. XIXe et XXe s.). Emploi apposé. Tout récemment des Grives Litornes Turdus Pilaris d'Europe, se sont établies au Groenland (Zool., t. 4, 1974, pp. 461-462 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1555 (BELON, Histoire de la nature des oyseaux, p. 328). Mot essentiellement attesté en norm. et en pic. Même mot que le pic. lutrone « id. », lui-même issu du m. néerl. leuteren, loteren « hésiter, tarder »; cf. le néerl. leuteren « branler; bavarder; lambiner », cet oiseau ayant la réputation, d'être lent, indolent, cf. en outre, en pic. lutron « lambin, musard » et lutronner « s'amuser à des riens » de même orig. (cf. FEW t. 16, p. 464a). Losturgne attesté en wallon vers 1320 (WATRIQUET DE COUVIN, Dits, éd. A. Scheler, p. 233, 73), est vraisemblablement une forme altérée de litorne/lutrone.

litorne [litɔʀn] n. f.
ÉTYM. 1555; losturgne, v. 1320; var. du picard lutrone, même sens, et lutron « lambin »; du moy. néerl. leuteren « tarder, hésiter », l'oiseau ayant la réputation de musarder.
Grive à tête cendrée. Jocasse, tourd.Par appos. || Grive litorne.
0 (La litorne) diffère des autres grives par son bec jaunâtre, par ses pieds d'un brun plus foncé, et par la couleur cendrée, quelquefois variée de noir, qui règne sur sa tête, derrière son cou et sur son croupion.
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, La litorne.

Encyclopédie Universelle. 2012.