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mansarde

mansarde [ mɑ̃sard ] n. f.
• 1676; de Mansart, n. de l'architecte
1Comble brisé à quatre pans. « Des mansardes à visières comme des casques » (Hugo). Chambre en mansarde, avec ce type de comble ( mansardé) .
2(av. 1720) Chambre aménagée dans un comble brisé, et dont un mur est en pente. « Deux mansardes où couchaient un garçon de peine et la cuisinière » (Balzac).

mansarde nom féminin (de F. Mansart, nom propre) Pièce aménagée dans un comble, en principe sous toit brisé, avec mur incliné et plafond bas. ● mansarde (expressions) nom féminin (de F. Mansart, nom propre) Comble en mansarde, comble brisé. (On dit aussi comble à la Mansart.) ● mansarde (synonymes) nom féminin (de F. Mansart, nom propre) Pièce aménagée dans un comble, en principe sous toit brisé...
Synonymes :
- combles
- galetas

mansarde
n. f. Pièce ménagée sous un toit, dont un mur au moins est incliné.

⇒MANSARDE, subst. fém.
A.ARCHIT. Comble brisé à quatre pans appelé aussi comble à la Mansart, ou à la mansarde, ou en mansarde. (Dict. XIXe et XXe s.).
Loc. adj. En mansarde. Pratiqué dans un comble brisé. Mes deux chambres sont très propres, quoique en mansarde (MICHELET, Journal, 1828, p. 709).
B.P. méton.
1. Pièce aménagée sous un comble brisé; p. anal., toute pièce à plafond bas et dont un mur au moins est en pente selon l'inclinaison du toit. Mansarde étroite, insalubre, sombre; mansarde de domestique; coucher, vivre dans une mansarde; louer une mansarde. Dans le souvenir retrouvé par la rêverie, on ne sait par quel syncrétisme, la mansarde est petite et grande, chaude et fraîche, toujours réconfortante (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 29):
♦ On entrait dans une mansarde longue, d'une ligne anormale, coupée d'angles et de rentrants dont on ne savait à quoi ils pouvaient correspondre dans la construction.
MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 253.
En appos. Sous le toit, deux greniers mansardes, nids de servantes (HUGO, Misér., t. 2, 1862, p. 313). Un pavillon bas, à grosse calotte mansarde, rappelait l'ancienne demeure (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 128).
2. Fenêtre pratiquée dans la partie verticale d'un comble brisé. Toutes les têtes s'étaient reportées vers les fenêtres, mansardes, œils-de-boeuf donnant sur la cour (TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p. 220).
Vieilli. Fenêtre en mansarde. Même sens. Arrivé devant une maison de peu d'apparence et haute de deux étages, il s'arrêta pour y examiner une des fenêtres élevées en mansarde (BALZAC, Double fam., 1830, p. 297).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1676 comble à la Mansarde et simplement Mansarde (FÉLIBIEN, pp. 534 et 146); 2. av. 1720 «pièce aménagée sous un comble brisé» (A. HAMILTON, Le Bélier, éd. 1749, p. 72: [la princesse] étoit reléguée dans une mansarde au haut du palais). Tiré du nom de l'architecte fr. Fr. Mansart (1598-1666) qui mit en vogue ce système de construction vers 1650. Fréq. abs. littér.: 522. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 717, b) 643; XXe s.: a) 508, b) 421. Bbg. MIGL. 1968 [1927], p. 178, 334.

mansarde [mɑ̃saʀd] n. f.
ÉTYM. 1676; du nom de l'architecte Mansart, considéré, à tort, comme l'inventeur de ce mode de couverture, qu'il utilisa admirablement.
1 Comble brisé à quatre pans, dit aussi comble à la Mansart ou à la mansarde. || Mansardes d'un toit (→ Entablement, cit. 2; établissement, cit. 8).En mansarde, disposé avec ce type de comble.
2 (1782). Cour. Chambre aménagée dans un comble brisé ( Galetas, grenier); pièce dont un mur au moins est en pente du fait de la toiture. || Lucarnes, plafond bas d'une mansarde. || Mansarde aux murs jaunes et sales (→ Étude, cit. 6). || Coucher dans une mansarde (→ Grenier, cit. 7).
1 Pour la grisette et pour l'artiste,
Pour le veuf et pour le garçon,
Une mansarde est toujours triste :
Le grenier n'est beau qu'en chanson.
Th. Gautier, Émaux et Camées, « La mansarde ».
2 C'est une petite chambre au cinquième, une de ces mansardes où la pluie tombe droite sur les vitres à tabatière, et qui — la nuit venue, comme maintenant — semblent se perdre avec les toits, dans le noir et dans la rafale.
Alphonse Daudet, Contes du lundi, « La soupe au fromage ».
3 (…) je m'étais réfugié dans une des mansardes, au grenier. Elles étaient lambrissées très bas, recevaient peu de jour, peu d'air, se révélèrent brûlantes en été, sibériennes dès novembre.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, VI.
3 Abusivt. Petite fenêtre (ou lucarne) pratiquée dans un comble brisé (→ Fermer, cit. 36).
DÉR. Mansardé.

Encyclopédie Universelle. 2012.