mas [ ma(s) ] n. m.
• répandu 1842; mot langued. et provenç. (1109); a. fr. mès, lat. mansum, de manere « demeurer »; cf. maison, manoir
♦ Ferme ou maison de campagne de style traditionnel, en Provence. ⇒ bastide. Des mas.
⊗ HOM. Mât; poss. ma (mon); masse.
● MAS Abréviation de manufacture d'armes de Saint-Étienne, employée pour la désignation des armes portatives qui y sont fabriquées. (→ manufacture.)
mas
n. m. inv. Dans le sud de la France, ferme ou maison de campagne.
⇒MAS, subst. masc.
Région. (Provence, et p. ext. le Midi). Ferme, maison de maître paysanne; maison de campagne de style provençal. La bâtisse, la cour, le jardin, les murs, la grande salle du mas; aller, demeurer, habiter, vivre au mas. Les ouvriers rentrent des champs; la belle Mireille (la fille du mas) apporte, pour faire souper au frais ses travailleurs, «sur la table de pierre, la salade de légumes, et, du large plat chavirant sous le poids, chaque valet de la ferme tirait déjà à pleine cuillère de buis les fèves» (LAMART., Cours litt., 1859, p.254). Le mas (...) riant sous les platanes qui l'ombragent, entre des fossés d'eau vive, derrière les palissades de cyprès et de roseaux qui l'abritent (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.348). Le marquis s'était exilé, seul, dans un petit mas de Camargue, pour y élever en vue des jeux régionaux les taureaux sauvages de l'île amère (MONTHERL., Bestiaires, 1926, p.387).
REM. Maset, mazet, subst. masc., région. (Languedoc, Basse-Provence). Petit abri de pierres sèches à l'usage des hommes et des bêtes en cas d'orage ou pour ranger des outils (d'apr. FÉN. 1970).
Prononc. et Orth.: [
(:s)], [-a-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1552 (RABELAIS, Quart Livre, Prologue, éd. R. Marichal, p.27). Mot prov. (Xe s., Poème sur Boèce, 164, éd. P. Meyer, Recueil d'anc. textes, p.29), du lat. mansum (v. manse). Fréq. abs. littér.: 129.
(:s)], [-a-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1552 (RABELAIS, Quart Livre, Prologue, éd. R. Marichal, p.27). Mot prov. (Xe s., Poème sur Boèce, 164, éd. P. Meyer, Recueil d'anc. textes, p.29), du lat. mansum (v. manse). Fréq. abs. littér.: 129.
ÉTYM. Répandu v. 1860; mot languedocien et provençal (in Rabelais, Quart-Livre, Prologue), anc. franç. mès, lat. mansum, de manere « demeurer ». → Maison, manoir.
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♦ Ferme ou maison de campagne de style traditionnel, en Provence (→ Changer, cit. 4; chien, cit. 23; frisson, cit. 30, Daudet). ⇒ Bastide. || Airial d'un mas. || Le mas Théotime, roman d'H. Bosco (→ Frottement, cit. 4). || Des mas.
0 Pour aller au village, en descendant de mon moulin, on passe devant un mas bâti près de la route au fond d'une grande cour plantée de micocouliers. C'est la vraie maison du ménager de Provence, avec ses tuiles rouges, sa large façade brune irrégulièrement percée, puis tout en haut la girouette du grenier, la poulie pour hisser les meules, et quelques touffes de foin brun qui dépassent (…)
Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « l'Arlésienne ».
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DÉR. Maset ou mazet.
Encyclopédie Universelle. 2012.