matines [ matin ] n. f. pl.
• 1080; de matin, adapt. du lat. ecclés. matutinæ (vigiliæ) « (veilles) matinales »
♦ cathol. Office nocturne, la plus importante et la première des heures canoniales, entre minuit et le lever du jour. ⇒ 1. vigile. Chanter matines. « Sonnez les matines ! » (chanson).
● matines nom féminin pluriel (de matin, d'après latin médiéval matutinae) Premier office du bréviaire, qui se chantait normalement avant le lever du jour. (Depuis 1971, cet office s'appelle office de lectures et peut être dit à n'importe quelle heure.) ● matines (expressions) nom féminin pluriel (de matin, d'après latin médiéval matutinae) Vieux. Dès matines, dès le matin. ● matines (homonymes) nom féminin pluriel (de matin, d'après latin médiéval matutinae) mâtine nom féminin
matines
n. f. pl. LITURG CATHOL Première partie de l'office divin, que l'on récite la nuit ou à l'aube.
⇒MATINES, subst. fém. plur.
LITURG. CATH. ,,Première partie de l'office divin qui se dit au point du jour, voire au milieu de la nuit`` (LEP. 1948). Aller à matines; chanter matines; sonner (les) matines. Chaque nuit (...) l'on descendait chanter matines dans la crypte, alors que les offices du jour se célébraient, au contraire, en haut, dans l'église (HUYSMANS, Oblat, t.1, 1903, p.282). En négligeant les matines, les laudes, les petites heures (prime, tierce, sexte et none), qui du reste ont certains points communs avec les vêpres pour l'ordonnance générale, nous trouvons dans le cadre liturgique paroissial: la messe chantée (grand'messe); les vêpres et les complies; les bénédictions; les processions du saint sacrement; seule la langue latine (et la langue grecque pour quelques rares passages) y est admise (POTIRON, Mus. église, 1945, p.9).
Rem. L'emploi au sing. de ce mot est rare: Sous le ciel noir, j'entends les fruits tomber, Faustine, Temps n'est plus ni printemps de te chanter matine (TOULET, Contrerimes, 1920, p.146).
Prononc. et Orth.:[matin]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1100 «première partie de l'office catholique se disant ordinairement à la première heure du jour après minuit» (Roland, éd. J. Bédier, 164); 2. 1392 «livre d'heures contenant les prières du matin et surtout l'office de la Vierge» (J.J. 142, p.256 ds LA CURNE); 3. 1752 «livre dans lequel on commence à apprendre à lire aux enfants» (Trév.). Du lat. eccl. matutinae, fém. plur. subst. de l'adj. lat. class. matutinus «du matin» (v. BLAISE Lat. chrét., s.v. matutina 2; et TLL s.v. matutina2, 507). Fréq. abs. littér.:94. Bbg. Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1933, t.45, pp.152-153.
matines [matin] n. f. pl.
ÉTYM. 1080, Chanson de Roland; de matin, adapt. du lat. ecclés. matutinæ (vigiliæ) « veilles matinales ».
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♦ Liturgie cathol. Office nocturne, la plus importante et la première des heures canoniales. ⇒ Vigile. || Les matines précèdent les laudes et prime, et sont généralement chantées entre minuit et le lever du jour. || Les trois nocturnes des matines. || Aller à matines (→ Chœur, cit. 7). || Les cloches appellent (cit. 11) les chantres à matines.
♦ ☑ Loc. cour. Sonnez les matines ! (de la chanson Frère Jacques).
0 On dit là-haut Matines en pleine nuit comme chez les chartreux.
Claudel, l'Annonce faite à Marie, Prologue.
♦ ☑ Vx. Dès matines, à matines : très tôt le matin.
♦ ☑ Régional (Canada). Chanter matines (pour un coq) : chanter le matin.
Encyclopédie Universelle. 2012.