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méprise

méprise [ mepriz ] n. f.
• 1465; « mauvaise action » XIIe; de se méprendre
Erreur d'une personne qui se méprend. confusion; malentendu, quiproquo. Méprise impardonnable, grossière. bévue. « la méprise des sens » (Baudelaire) . « La Double Méprise », nouvelle de Mérimée. Je « souffre de la louange si je sens qu'elle m'est octroyée par méprise » (A. Gide).

méprise nom féminin (participe passé féminin de méprendre) Erreur de celui qui se trompe sur quelqu'un, sur quelque chose : Être victime d'une méprise.méprise (synonymes) nom féminin (participe passé féminin de méprendre) Erreur de celui qui se trompe sur quelqu'un, sur quelque chose
Synonymes :
- bévue
- bourde (familier)
- confusion
- équivoque
- gaffe (familier)
- malentendu
- quiproquo

méprise
n. f. Erreur de qqn qui se méprend. Il y a méprise sur la personne.

⇒MÉPRISE, subst. fém.
Fait de se méprendre, de commettre une erreur. Synon. confusion, fourvoiement. Méprise grossière; lourde méprise. Toute appréciation morale qui les négligerait nous exposerait aux plus graves méprises, en attribuant à l'âme ce qui provient du corps, ou réciproquement (COMTE, Catéch. posit., 1852, p. 95). M. Pissarro s'est subitement délivré de ses méprises (HUYSMANS, Art mod., 1883, p. 257). Il tua dans Venise Un mari très jaloux, (...) Égorgea par méprise La Bohémienne éprise De lui (APOLL., Casanova, 1918, III, p. 1018). Supposons même éliminées les fautes personnelles du chercheur (sans parler de méprises plus grossières; qui de nous osera se dire sûr de n'avoir jamais achoppé dans l'affreux dédale des anciennes mesures?) (M. BLOCH, Apol. pour hist., 1944, p. 57).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1718: mes-, dep. 1740: mé-. Étymol. et Hist. 1. 1174 mesprise «faute, mauvaise action» (GUERNES DE PONT-SAINTE-MAXENCE, St Thomas Becket, 2501 ds T.-L.); 2.1465 «inadvertance, erreur» (Le Jouvencel, ms. p. 613 ds LA CURNE); 1655 (PASCAL, Entretien avec Sacy, éd. P. Courcelle, 23, 6, p.29). Déverbal de méprendre. Fréq. abs. littér.:359. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 563, b) 373; XXe s.: a) 445, b) 578.

méprise [mepʀiz] n. f.
ÉTYM. 1465; mesprise « mauvaise action », v. 1190; de méprendre.
Erreur de la personne qui se méprend, se trompe (en prenant une chose, une personne pour ce qu'elle n'est pas). Confusion, erreur, fourvoiement. || La méprise des sens (→ Hallucination, cit. 3). || Méprise grossière, ridicule; lourde, sotte, impardonnable méprise. Bévue. || Si ce n'est pas une méprise, c'est une gageure (cit. 5) ou une impertinence. || Méprise quant à, sur qqch. || Intrigue de théâtre basée sur une méprise ( Malentendu, quiproquo).La Méprise, comédie de Marivaux. || La Double Méprise, nouvelle de Mérimée.
1 L'essence de la méprise consiste à ne la pas connaître.
Pascal, Entretien avec M. de Sacy.
2 Cette erreur (à propos de la planète Vénus),… ne peut être qu'une méprise des yeux, une erreur d'observation, et non de raisonnement.
Voltaire, Philosophie de Newton, III, VIII.
3 L'on nous apportait bien quelquefois de la chandelle quand nous demandions de l'eau, ou du chocolat, quand nous voulions de l'encre; mais, à part ces petites méprises, fort pardonnables, tout allait pour le mieux.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 19.
(Av. 1848). || Par méprise : à cause d'une erreur, d'une méprise Inadvertance (par).
4 J'aime être aimé pour le bon motif et souffre de la louange si je sens qu'elle m'est octroyée par méprise.
Gide, Si le grain ne meurt, I, IX, p. 249.

Encyclopédie Universelle. 2012.