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• 1903; de 1. meule

v. tr. Passer à la meule (1, sens 2).

⇒MEULER, verbe trans.

Passer (un objet) à la meule afin de l'affûter, de le dégrossir, de le polir ou de le rectifier. Sans les détremper [les limes] on extrait d'excellents grattoirs en meulant l'extrémité sur la meule en grès (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t.12, 1927, p.7). Les machines à meuler se divisent en trois catégories: les machines à rectifier; les machines à décroûter (...); les machines à affûter (GORGEU, Machines-outils, 1928, p.231).

— DENTISTERIE. Réduire de volume une partie de la couronne d'une dent à l'aide d'une meule appropriée. Il est préférable de meuler sous un jet d'eau tiède; sans être plus rapide, l'abrasion est moins pénible, on finit le polissage à sec (P. NESPOULOUS, G. CARLIER, Dentisterie opératoire, Paris, Masson, 1954, p.194).

— P. anal. Pour faire disparaître les durillons produits par le maniement du marteau, nous avions soin, chaque dimanche, de meuler nos mains: la pierre ponce n'aurait pas été assez énergique (POULOT, Sublime, 1872, p.58).

Prononc.: [møle], (il) meule [mø:l]. Étymol. et Hist. 1903 (Nouv. Lar. ill.). Dér. de meule¹; dés. -er; cf. anciennement mouler «passer (une faucille) sur la meule» (1765, Encyclop. 1903, Nouv. Lar. ill.).

DÉR. Meulage, subst. masc. Action de meuler. Une meule dure convient au meulage des pièces tendres; une meule tendre ou demi-tendre convient au meulage des pièces dures ou trempées (CHAMPLY, Nouv. encyclop. prat., t.13, 1927, p.3). Dentisterie. Le meulage des couronnes pour la préparation des ancrages des couronnes artificielles appartient à la prothèse fixe (P. NESPOULOS, G. CARLIER, Dentisterie opératoire, Paris, Masson 1954, p.192). P. ext. Synon. de usure. Pneus des avions qui à l'atterrissage sont soumis à un effet de meulage extrêmement sévère (J. THOMAS, Route, 1951, p.320). — [møla:z]. — 1^re attest. 1903 (Nouv. Lar. ill.); de meuler, suff. -age.

BBG. —DAUZAT Ling. fr. 1946, p.299.

meuler [møle] v. tr.