migrateur, trice [ migratɶr, tris ] adj.
• 1843; du lat. migrare
♦ (Animaux) Qui migre. Oiseaux migrateurs. — Subst. « elle les entendait maintenant revenir, les migrateurs, et passer sur sa forêt en grands froufrous d'ailes » (Pergaud).
● migrateur, migratrice adjectif et nom (latin migrator) Se dit de populations d'animaux qui effectuent des migrations. ● migrateur, migratrice (expressions) adjectif et nom (latin migrator) Cellules migratrices, nom donné aux leucocytes en raison de leur faculté de sortir des capillaires sanguins pour s'accumuler dans les organes et tissus en état d'inflammation ; cellules cancéreuses qui se détachent d'une tumeur et vont provoquer des métastases dans d'autres parties du corps.
migrateur, trice
adj. et n. Qui migre. Oiseau migrateur.
⇒MIGRATEUR, -TRICE, adj. et subst.
I. — Adjectif
A. — Qui effectue une migration.
1. [En parlant d'une pers. ou d'un ensemble de pers.] C'était le départ de Nicolas qui recommençait, le jamais plus de l'enfant migrateur, envolé (ZOLA, Fécondité, 1899, p.749). [Les] dégénérés migrateurs (...) mènent de ville en ville une vie vagabonde (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.382).
2. [En parlant d'un animal ou d'un ensemble d'animaux] Oiseaux migrateurs. Me voici comme un oiseau blessé, tombé de la horde migratrice (CLAUDEL, Cantate, 1913, p.341). Les poissons migrateurs peuvent transporter à de grandes distances les éléments radioactifs concentrés dans leurs organismes (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.710).
3. Domaine des sc.
a) BIOL. [En parlant d'un élément à l'intérieur d'un milieu] Les éléments migrateurs que l'on observe dans les cultures de tissus nerveux (J. VERNE, Vie cellul., 1937, p.80).
b) MÉD. [En parlant d'une cellule] Il arrive que des phagocytes migrateurs les entraînent [les bacilles tuberculeux] dans la circulation lymphatique (CALMETTE, Infection bacill. et tubercul., 1920, p.124).
B. — [P. méton. du subst.] Les poussières sont englobées, puis entraînées par les leucocytes dans les voies lymphatiques (...). Mais ce travail migrateur est bientôt insuffisant (MACAIGNE, Précis hyg., 1911, p.310). Le développement et les mouvements migrateurs des races humaines (S. BLANC, Init. préhist., 1932, p.21):
• 1. Ô paisibles troupeaux! Fleuves de lente blancheur au déclin des collines! Combien vous êtes plus près du coeur de Dieu! Ô docile harmonie des grands vols migrateurs, là-bas au plus voilé du ciel marin, quel esprit d'ordre et de beauté t'anime!
MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p.69.
II. — Subst. Personne, animal, parfois plante effectuant une migration. L'on pourrait suivre sur la carte les étapes de cette grande migratrice [l'affreuse Lampourde] qui s'annexa un nouveau monde (MAETERL., Intellig. fleurs, 1907, p.29). La neige avait fait fuir au loin, en triangulaires caravanes, les migrateurs ailés (PERGAUD, De Goupil, 1910, p.89):
• 2. Et Karelina l'écoutait évoquer les Barbares, «Mon péché de jeunesse», disait-il, le flux désespéré des hordes, l'arrivée au long des côtes de la mer du Nord et de la Baltique de ces migrateurs des plateaux de l'Asie Centrale.
REM. Migratile, adj., méd., synon. [Dans la gourme catarrhale] les parties sont infiltrées par de nombreuses cellules migratiles (NOCARD, LECLAINCHE, Mal. microb. animaux, 1896, p.455).
Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1801 oiseau migrateur (CRÈVECOEUR, Voyage, t.1, p.105); 2. 1896 cellule migratrice (M. BOULAY in G.-M. DEBOVE et CH. ACHARD, Man. de méd., V, 172 ds QUEM. DDL t.8). B.Subst. 1845 ornith. (GÉRARD in Dict. univ. d'hist. nat., VI, 138, ibid. t.14). Dér. de migration; suff. -eur2. Le lat. tardif migrator «celui qui change de demeure» (IXe s. ds CGL t.2, p.369, 21), n'est prob. pas à l'orig. du mot, migrateur apparaissant très tard en fr. (cf. FEW t.6, 2, p.80a, note 2). Fréq. abs. littér.:73. Bbg. LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp.15-16. — QUEM. DDL t.14.
], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. 1801 oiseau migrateur (CRÈVECOEUR, Voyage, t.1, p.105); 2. 1896 cellule migratrice (M. BOULAY in G.-M. DEBOVE et CH. ACHARD, Man. de méd., V, 172 ds QUEM. DDL t.8). B.Subst. 1845 ornith. (GÉRARD in Dict. univ. d'hist. nat., VI, 138, ibid. t.14). Dér. de migration; suff. -eur2. Le lat. tardif migrator «celui qui change de demeure» (IXe s. ds CGL t.2, p.369, 21), n'est prob. pas à l'orig. du mot, migrateur apparaissant très tard en fr. (cf. FEW t.6, 2, p.80a, note 2). Fréq. abs. littér.:73. Bbg. LENOBLE-PINSON (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, pp.15-16. — QUEM. DDL t.14.
migrateur, trice [migʀatœʀ, tʀis] adj. et n.
ÉTYM. 1801; du rad. de migration.
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1 a (Animaux). Qui migre, qui effectue des migrations. || La bécasse, la bécassine, la cigogne, l'hirondelle, oiseaux migrateurs. || Passage d'oiseaux migrateurs. — N. || Les migrateurs (→ Frou-frou, cit. 4).
b (Personnes).
0 (…) elle avait eu, comme la plupart des Basques, des ancêtres migrateurs, — de ces gens qu'on appelle ici Américains ou Indiens, qui passent leur vie aventureuse de l'autre côté de l'Océan et ne reviennent au cher village que très tard, pour y mourir.
Loti, Ramuntcho, I, V.
2 (1896, en biol.). Fig. Qui effectue une, des migrations (3. et 4.). — Sc. || Cellules migratrices.
Encyclopédie Universelle. 2012.