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mouille

mouille [ muj ] n. f.
• 1855; « source » 1840; de mouiller
Mar. Avarie d'une cargaison par inondation ou humidité.

mouille nom féminin (de mouiller) Source qui ne fait que suinter dans une prairie. Creux compris entre les bancs d'alluvions dans le lit d'une rivière. Avarie causée à une cargaison par l'humidité ou par une rentrée d'eau due à la mer ou à la pluie.

mouillé, ée
adj.
d1./d Rendu humide; trempé. Linge mouillé.
d2./d Plein de larmes. Yeux mouillés.
Par ext. Voix mouillée, pleine d'émotion.
d3./d PHON Consonne mouillée, articulée avec le son (ex. l et n dans paille, montagne.

⇒MOUILLE, subst. fém.
A.Région., GÉOMORPHOL. ,,Creux dans le lit à fond mobile d'un cours d'eau, localisé le plus souvent au sommet de la courbe d'une sinuosité`` (Géomorphol. 1979). On voit (...) bouger au fond des mouilles les dos sombres des poissons (GENEVOIX, Boîte à pêche, 1926, p.12). J'interroge, moi aussi (...), tes mouilles et tes maigres, tes eaux fières et tes eaux basses [du Rhône] (ARNOUX, Rhône, 1944, p.17).
B.MAR. ,,Avarie de tout ou partie d'une cargaison par suite d'humidité ou d'inondation`` (GRUSS 1952). La marchandise, si elle craint la mouille ou le soleil, ou si elle est facile à voler, est placée sous un hangar généralement fermé, appelé halle à marchandises (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p.215). [Les] prélarts qui garaient de la mouille les barils d'anchois, les campêches (ARNOUX, Rhône, 1944, p.189).
C.Région., AGRIC. ,,Source de faible débit; dans un pré, suintement qui favorise la pousse de l'herbe au printemps; endroit humide, marécageux, dans un champ ou dans un pré`` (FÉN. 1970). Seuls les chevaux pouvaient franchir (...) les «mouilles» de cette terre imperméable (LA VARENDE, Trois. jour, 1947, p.56).
Prononc.: [muj]. Étymol. et Hist. 1. a) 1840 «source qui ne fait que suinter dans une prairie» (Ac. Compl. 1842); b) 1855 «endroit d'une rivière où l'eau a une plus grande profondeur» (E. GRANGEZ, Voies navigables en France, p.317 ds LITTRÉ); 2. a) 1855 «avarie causée par l'eau ou l'humidité» (VIENNET, Épître à Boileau, sur les mots nouveaux ds Épîtres et Satires, 5e éd., 1860, p.359); b) 1963 peauss. (Lar. encyclop.). Déverbal de mouiller. Au sens 1 a, mot att. principalement dans les dial. fr.-prov. et du Centre de la France au sens de «terrain humide, marécageux» (FEW t. 6, 3, p.45a). Cf. déjà le suisse romand mollie, même sens, att. en 1340 (PIERREH.).

mouille [muj] n. f.
ÉTYM. 1874; « tourbillon d'eau », 1529; « source », 1840; de mouiller.
1 Mar. Avarie d'une cargaison par inondation ou humidité.
2 (XXe). Techn. || Mouille des toisons : accumulation d'humidité dans la toison des animaux. Trempe.
HOM. Formes du v. mouiller.

Encyclopédie Universelle. 2012.