moutonné, ée [ mutɔne ] adj.
• 1694; de moutonner
1 ♦ ⇒ 1. frisé. Tête moutonnée.
2 ♦ Ciel moutonné. ⇒ pommelé. Nuages moutonnés.
3 ♦ Géol. Roches moutonnées, dont la surface présente une série de creux et de bosses, produite par le passage d'un glacier.
● mouton, moutonne adjectif (de mouton) Vieux. Qui est doux, passif, facile à mener.
moutonné, ée
adj. Ciel moutonné, couvert de petits nuages floconneux.
⇒MOUTONNÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de moutonner et emploi adj. Synon. de moutonnant.
A.— Ondulé, frisé comme la toison d'un mouton. Têtes moutonnées. Il avait toujours une cravate blanche et portait une perruque frisottée, moutonnée, du noir le plus intense (HALÉVY, Criquette, 1883, p. 232).
— Dont la chevelure est frisée. Je m'accoutumais ben à lui! C'était un ben doux, un ben parfait monsieur, quasiment joli, moutonné comme une fille (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 185).
1. [En parlant de la mer, des vagues] Une vaste mer ondulante et moutonnée, sur laquelle planaient deux aigles (DUSAULX, Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 233). Je rentre ronger mon frein, après avoir humé le parfum des tilleuls, et l'air fraîchissant du lac moutonné (AMIEL, Journal, 1866, p. 326).
2. [En parlant des nuages] Les montagnes éclairées ressemblaient à d'immenses grenats transparents, enchâssés dans les sables jaunes que le soir bleuissait; le ciel était roux, moutonné, coupé de grandes lignes brunes qui tranchaient sur la lumière (DU CAMP, Nil, 1854, p. 128). C'était tous les jours, tous les jours (...) la même mer transparente, et les mêmes petits nuages blancs, moutonnés, passant tranquillement sur le ciel profond (LOTI, Mon frère Yves, 1883, p. 75).
C.— P. anal. Qui a l'aspect d'un troupeau de moutons. Pommiers et poiriers prospèrent, presque à l'extrémité de la Cornouaille, sur la rive bien garantie de Fouesnant, toute moutonnée d'arbres (VIDAL DE LA BL., Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 335).
II.— Emploi adj., GÉOGR. Roche moutonnée. Roche marquée de bosses et de stries légèrement ondulée, façonnée par l'érosion glaciaire. [Les roches]présentent parfois des formes lisses et arrondies produites par le frottement de la glace elle-même et des fines particules en suspension, ce sont les roches « moutonnées » (COMBALUZIER, Introd. géol., 1961, p. 81).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1694 teste moutonnée (Ac.); 2. 1704 « nuageux » (Trév. : tems moutonné); 3. 1786 géol. (SAUSSURE, Voy. Alpes, t. 4, p. 337). Part. passé de moutonner. Fréq. abs. littér. :10. Bbg. BRINKMANN (F.). Metaphorstudien. Arch. St. n. Spr. 1976, t. 56, p. 365. — GOHIN 1903, p. 378. — MACK. t. 2 1939, p. 263.
moutonne [mutɔn] n. f.
ÉTYM. 1690; de mouton, I.
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♦ Anciennt (jusqu'au XVIIIe). Coiffure de femme où les cheveux, frisés et en touffes épaisses, étaient ramenés sur le front.
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DÉR. Moumoute.
HOM. V. Mouton.
Encyclopédie Universelle. 2012.