nasaliser [ nazalize ] v. tr. <conjug. : 1>
• 1868; nasaler 1781; de nasal
♦ Phonét. Rendre nasal (un son, une prononciation). M, n, devant une consonne, nasalisent la voyelle qui les précède (ex. rompre, bande).— Pronom. La première syllabe de dandy se nasalise en français.
⊗ CONTR. Dénasaliser.
● nasaliser verbe transitif Donner un timbre nasal à une voyelle ou une consonne. (Par exemple dans amener [amne], la voyelle [a] est nasalisée sous l'influence de la consonne nasale voisine.)
nasaliser
v. tr. PHON Transformer en un son nasal; prononcer avec un son nasal.
— Pp. adj. Une voyelle nasalisée.
⇒NASALISER, verbe trans.
PHONÉT. ou MUS. [L'objet désigne un son, un timbre, une prononciation] Rendre nasal, prononcer avec un son nasal. Le chant peut être totalement nasalisé ou demeurer à la hauteur de la glotte (SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p.15). L'apposition d'une membrane nasalise le timbre entier de l'instrument (SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p.85).
— Emploi pronom. La diphtongue yé suivie d'une nasale se nasalise en yen (ROB.).
— Au part. passé en emploi adj. Phonème nasalisé. ,,Un phonème nasalisé est un phonème qui s'accompagne d'une résonance nasale. Ce terme est parfois employé comme syn. de nasal. Parfois, on réserve le terme de nasal aux consonnes et celui de nasalisé aux voyelles. Enfin, en général, le terme de nasalisé est réservé de préférence au trait phonétique dû à l'assimilation d'un phonème voisin, et celui de nasal au trait phonologique indépendant du contexte`` (Ling. 1972).
REM. Nasaler, verbe trans., vieilli, synon. de nasaliser. (Ds BESCH. 1845; Nouv. Lar. ill., Lar. 20e).
Prononc. et Orth.:[nazalise]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1868 «prononcer avec un son nasal» (LITTRÉ). Dér. de nasal; suff. -iser.
DÉR. Nasalisation, subst. fém. a) Action de nasaliser; résultat de cette action. Un timbre raffiné, légère nasalisation de tout l'instrument peut être obtenu (...) en bouchant l'une des ouïes par une petite membrane (...) [luths et vièles] (SCHAEFFNER, Orig. instrum. mus., 1936, p.221). b) ,,Passage d'un phonème oral au phonème nasal correspondant, par exemple de a à an`` (PHÉL. Ling. 1976). La nasalisation résulte de l'abaissement du voile du palais: normale dans l'émission des phonèmes ordinairement nasalisés (an, in, on, un; m, n, gn), elle est intempestive dans d'autres cas où elle prend le nom de nasonnement ou de nasillement (Arts et litt., 1935, p.36-6). — []. Att. ds Ac. 1935. — 1re attest. 1868 (LITTRÉ); de nasaliser, suff. -(a)tion.
nasaliser [nazalize] v. tr.
ÉTYM. 1868, Littré; nasaler, 1781; de nasal.
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♦ Didact. (Phonét.). Rendre nasal (un son, une prononciation). || M, n, devant une consonne, nasalisent la voyelle qui les précède : rompre, bande… — Pron. || La première syllabe de dandy se nasalise en français. || Le premier n de bonne signale que la voyelle s'était nasalisée en ancien français.
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nasalisé, ée p. p. adj.
♦ Devenu nasal (son). || L'ancienne forme nasalisée [gʀɑ̃mɛʀ] de « grammaire » est homonyme de « grand-mère ».
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DÉR. Nasalisation.
CONTR. Dénasaliser.
Encyclopédie Universelle. 2012.