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obliquement

obliquement [ ɔblikmɑ̃ ] adv.
• 1314; de oblique
Dans une direction ou une position oblique (cf. De biais, de côté, en oblique). « Des piquets fichés obliquement en terre » (Tharaud). « Devant cet homme qui la contemplait obliquement » (Hugo). ⊗ CONTR. 1. Droit, directement.

obliquement adverbe De façon oblique. ● obliquement (synonymes) adverbe De façon oblique.
Synonymes :
- de biais
- de côté
- en coin
- en diagonale
- hyprocritement
- perfidement
- sournoisement
Contraires :
- droit
- franchement
- loyalement
- ouvertement
- perpendiculairement

obliquement
adv. De biais, en oblique.

⇒OBLIQUEMENT, adv.
A. —Dans une position, une direction oblique, diagonale; de biais. Regarder, voir obliquement qqc. Les rayons du soleil à son coucher entraient obliquement par les larges baies de la façade, éclairaient de biais les vitrages des halls (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p.642). À gauche de la porte, le plafond tombe obliquement comme dans les mansardes (GIDE, Journal, 1889, p.13). Des automobiles projetèrent obliquement de chaque côté des allées cavalières, l'eau tombée sur la chaussée (MALÈGUE, Augustin, t.1, 1933, p.364).
B.Au fig. D'une manière détournée, indirecte, peu franche. Faire obliquement allusion à qqc. Le prince de Bismarck comptait bien que la Tunisie nous créerait de longues difficultés avec l'Italie, si déjà il ne méditait de nous lancer obliquement contre l'Angleterre (MAURRAS, Kiel et Tanger, 1914, p.10). C'est (...) parce que la positivité suprême est trop positive, trop brûlante et trop éblouissante, et parce que nul n'en supporte l'éclat, que nous l'exprimons de biais, obliquement et indirectement (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.68):
♦ —Voulez-vous cent sous?
—Oh! non. Pas besoin.
—Prenez donc! Je les cherche, et, justement, je ne les trouve pas dans mon porte-monnaie.
—Non! non! dit-il obliquement. Je ne veux pas être à votre charge.
RENARD, Journal, 1907, p.1114.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1314 «dans une direction ou une position oblique» (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 2182); 2. 1567 «d'une manière indirecte, peu franche» (AMYOT, Vies, Alcib. ds GDF. Compl.). Dér. de oblique; suff. -ment2. Fréq. abs. littér.:447. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1310, b) 396; XXe s.: a) 417, b) 319.

obliquement [ɔblikmɑ̃] adv.
ÉTYM. 1314; de oblique, et 1. -ment.
1 Dans une direction ou une position oblique. Biais (de), côté (de), oblique (en), travers (de). || Se diriger, se mouvoir obliquement (→ 1. Fou, cit. 15; marcher, cit. 4). || Le soleil frise (cit. 6) obliquement la terre. || Himation (cit.) traversant obliquement la poitrine. || Piquets fichés (cit. 2) obliquement en terre. || Bord taillé obliquement. Biseau. || Planche posée obliquement. Guingois (de).
2 (1559). Fig., vx. D'une manière indirecte ou peu franche.
1 Si Philippe reçut un coup de sabre qui lui coupa le front et une partie de la figure, il fendit obliquement la tête de Max par un terrible retour du moulinet qu'il opposa pour amortir le coup d'assommoir que Max lui destinait.
Balzac, la Rabouilleuse, Pl., t. III, p. 1085.
Par ext. || Regarder obliquement quelqu'un.
2 Elle allait, venait et riait, devant cet homme qui la contemplait obliquement. Lui, pensif, il épiait une occasion.
Hugo, l'Homme qui rit, II, I, IX.
CONTR. Droit, directement.

Encyclopédie Universelle. 2012.