obsédant, ante [ ɔpsedɑ̃, ɑ̃t ] adj.
• 1845; de obséder
♦ Qui obsède (3o), s'impose sans répit à la conscience. « Le souvenir était fixé dans son cerveau, obsédant, presque intolérable » (Chardonne). Le rythme obsédant d'une musique. ⇒ lancinant. Une question obsédante.
● obsédant, obsédante adjectif Qui tourmente l'esprit, les sens par sa présence continuelle : Des pensées obsédantes. Se dit des idées et des actes de nature compulsive. ● obsédant, obsédante (synonymes) adjectif Qui tourmente l'esprit, les sens par sa présence continuelle
Synonymes :
obsédant, ante
adj. Qui obsède.
⇒OBSÉDANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. —Part. prés. de obséder.
II. —Adj. [Correspond à obséder B] Au fig., usuel. Qui obsède.
A. —[Correspond à obséder B 1] Synon. harcelant. Scrupule, souvenir obsédant; crainte, image, phobie obsédante. Une seule idée surnageait dans cette débâcle, une idée obsédante et fixe: le mariage (HUYSMANS, Soeurs Vatard, 1879, p.282). Des images charnelles commençaient à troubler son sommeil et ses veilles. Il les chassait; elles revenaient (...) «Me voici comme saint Antoine». Ayant eu ce matin-là plusieurs de ces visions obsédantes (MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Pte Roque, 1885, p.1039):
• ♦ [Les questions sociales] m'occupent presque exclusivement; j'y reviens sans cesse et n'en peux détourner ma pensée. Oui, vraiment, je ne pense à peu près à rien d'autre. Tout ce que je vois, tout ce que je lis m'y ramène, ou sinon ne m'intéresse pas. La guerre était moins obsédante: forcé d'accepter tout, passivement, on tâchait d'y penser le moins possible...
GIDE, Journal, 1932, p.1140.
B. —[Correspond à obséder B 2] Synon. entêtant (littér.), fatigant, lancinant, persistant. Bruit obsédant; lumière obsédante. Les roulements [du tambour] ne cessaient pas, entêtés, obsédants (ZOLA, Terre, 1887, p.452). Une langue qui sentait la boutique à parfums, et l'obsédante odeur fade, chaude et sucrée (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p.706).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. 1935. Fréq. abs. littér.:176.
obsédant, ante [ɔpsedɑ̃, ɑ̃t] adj.
ÉTYM. 1845; p. prés. de obséder.
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1 Qui obsède (3.), s'impose sans répit à la conscience. || Insistance obsédante. ⇒ Agaçant, ennuyeux, importun, indiscret. — Le voilà délivré (cit. 17) de ces idées obsédantes. ⇒ Lancinant. || Souvenir obsédant (→ Analyser, cit. 3). || Rengaine, vision obsédante (→ Épave, cit. 3). || Rythme, refrain obsédant. — Psychol. || Idée obsédante. ⇒ Obsession (3.). || Doute, scrupule obsédant.
1 Il faudra peut-être ouvrir un instant les fenêtres pour que l'odeur du tabac, même parfumé, ne soit pas obsédante.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. IV, XII, p. 126.
2 Elle aussi aimait un être dont le souvenir était fixé dans son cerveau, obsédant, presque intolérable.
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 153.
♦ Qui impose une sensation répétée et insupportable. || Un bruit obsédant. || Le fracas obsédant d'un chantier.
2 (Personnes). || Il est obsédant, avec cette éternelle récrimination.
Encyclopédie Universelle. 2012.