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ondoyer

ondoyer [ ɔ̃dwaje ] v. <conjug. : 8>
• 1200 « couler »; de onde
1 V. intr. (1617; de onde « vague ») Remuer, se mouvoir en s'élevant et s'abaissant alternativement. Drapeau, panache qui ondoie dans le vent. 1. flotter, onduler.
2 V. tr. (1250; de onde « eau ») Liturg. cathol. Baptiser par ondoiement. Ondoyer un nouveau-né.

ondoyer verbe intransitif (de onde) Littéraire Flotter souplement en s'élevant et en s'abaissant alternativement : La fumée ondoie. Former une ligne sinueuse : Route qui ondoie dans la vallée.ondoyer (difficultés) verbe intransitif (de onde) Littéraire Conjugaison Attention, le y devient i devant e muet : il ondoie mais il ondoyait. - Bien noter le i après le y aux première et deuxième personnes du pluriel, à l'indicatif imparfait et au subjonctif présent : (que) nous ondoyions, (que) vous ondoyiez. ● ondoyer (synonymes) verbe intransitif (de onde) Littéraire Flotter souplement en s'élevant et en s'abaissant alternativement
Synonymes :
- voltiger
Former une ligne sinueuse
Synonymes :
- onduler
ondoyer verbe transitif Baptiser quelqu'un par ondoiement.

ondoyer
v.
d1./d v. intr. Faire des mouvements évoquant une onde (sens I, 1). Les drapeaux ondoient au vent.
d2./d v. tr. LITURG CATHOL Baptiser par ondoiement.

⇒ONDOYER, verbe
I. Emploi intrans.
A. —1. Remuer au gré du vent, de l'eau ou d'une impulsion quelconque d'une manière qui rappelle le mouvement des ondes à la surface de l'eau. Synon. onduler. Les blés ondoyaient sous la brise; nuage qui ondoie. L'eau est sans ride, et tellement transparente, qu'à vingt pieds de profondeur nous voyons (...) ondoyer les longues herbes marines (LAMART., Voy. Orient, t.1, 1835, p.42). La jeune châtelaine (...) descendit les degrés de la terrasse, laissant sa longue jupe ondoyer derrière elle (FEUILLET, Veuve, 1884, pp.130-131):
1. Après deux goélettes anglaises, dont le pavillon rouge ondoyait sur le ciel, venait un superbe trois-mâts brésilien, tout blanc, admirablement propre et luisant.
MAUPASS., Contes et nouv., t.2, Horla, 1886, p.1098.
2. Se mouvoir en décrivant des lignes sinueuses.
[Le suj. désigne un animal, une pers. ou une partie de son corps] Couleuvre qui ondoie; épaules qui ondoient. La nymphe grasse et rousse ondoyait aux clairières (SAMAIN, Chariot, 1900, p.215). Ses hanches ondoyèrent gracieusement (SARTRE, Nausée, 1938, p.102).
[Le suj. désigne un ensemble de pers.] Il se mêla sans peur à la foule qui ondoyait dans les galeries (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p.398). La ligne de bataille flotte et serpente comme un fil (...), les fronts des armées ondoient (HUGO, Misér., t.1, 1862, p.382).
3. Présenter une ligne souple dont les courbes rappellent les ondes qui se forment sur l'eau. La plus surprenante de ces statues (...) était celle de Moïse. Enveloppé d'un manteau dont l'étoffe aussi flexible qu'un véritable tissu, ondoyait en de souples plis (HUYSMANS, Oblat, t.2, 1903, p.120):
2. Au mouvement de l'ombre, je jugeai qu'elle était occupée à réparer le désordre de ses cheveux, dont je voyais ondoyer les boucles flottantes...
TOEPFFER, Nouv. genev., 1839, p.286.
4. [Le suj. désigne un son] Croître et décroître alternativement. Je souffle dans ma corne, le son ondoie d'écho en écho (CHATEAUBR., Mém., t.1, 1848, p.323). La voix s'élevait tout doucement, elle ondoyait dans la vallée... Elle revenait sur nous (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.314).
B. Au fig., avec parfois une nuance péj. [Le suj. désigne une pers.] Manquer de constance dans ses opinions, adopter avec souplesse des positions différentes, des attitudes diverses. Le coeur de l'homme est peu changeant; il n'ondoie pas, il n'a que des tournoiements, des remous, toujours les mêmes, contre des obstacles secrets (MAURIAC, Trois gds hommes dev. Dieu, 1947, p.140):
3. Pierre avait dans le caractère je ne sais quoi d'agressif, de romantique et de contrecarrant qui mouvementait à l'excès nos rapports. Le caractère de Paul au contraire était tout souplesse; il ondoyait avec le mien.
GIDE, Si le grain, 1924, p.551.
P. métaph. «Copiez ce que vous voyez comme vous le voyez,» disent les peintres (...). Pourquoi le littérateur n'agirait-il pas de même?... La vie ondoie autour de lui, changeante et riche (BOURGET, Nouv. Essais psychol., 1885, p.86).
II. Emploi trans., LITURG. CATH. Baptiser par ondoiement. Ondoyer un nouveau-né. Pour ondoyer un enfant, il faut une permission de l'archevêque (LAMENNAIS, Lettres Cottu, 1821, p.115):
4. Elle s'appellera donc Stéphanie-Françoise-Geneviève et recevra tous les jours ce dernier nom. Il est terrible qu'ici (je me suis informé) on n'ondoie pas à moins de vingt francs.
MALLARMÉ, Corresp., 1864, p.139.
REM. Ondoyeux, -euse, adj. [En parlant d'une partie du corps hum.] Qui ondoie (v. supra I A 2). L'aînée du troupeau ça nous faisait presque une jeune fille: la mésange Rimbot, la blonde aux yeux verts, avec des miches bien ondoyeuses et des nénés tout piqueurs (CÉLINE, Mort à crédit, 1936p.599).
Prononc. et Orth.: [], (il) ondoie []. Att. ds Ac. dep. 1694. V. aboyer. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1175 «couler (d'une rivière)» (BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 11323); 2. ca 1180 «se mouvoir par ondes (de la mer)» (GUILLAUME DE BERNEVILLE, Saint Gilles, 782 ds T.-L.); 3. 1549 fig. «former des ondes (d'une chevelure)» (DU BELLAY, Prosphonematique, 41, éd. H.Chamard, t.3, p.64); 4. 1857 «manquer de constance» (SAINTE-BEUVE, Caus. lundi, t.14, p.12). II. 1re moitié XIIIe s. «baptiser un enfant sans les cérémonies liturgiques ordinaires» (PÉAN GATINEAU, Vie de saint Martin, éd. W. Söderhjelm, 231). Dér. de onde; suff. -oyer. Fréq. abs. littér.: 112.

1. ondoyer [ɔ̃dwaje] v. tr. [CONJUG. noyer.]
ÉTYM. 1250; de onde, I., 2. « eau ».
1 Liturgie. Baptiser par ondoiement. || Ondoyer un nouveau-né. || Cet enfant n'est qu'ondoyé.
2 Littér. Arroser d'eau.
0 Celui-ci avait pénétré sans plaisir dans l'eau froide, avait marqué un temps d'arrêt comme s'immergeaient d'abord son pénis et ses couilles, puis son nombril. Il s'était alors ondoyé le torse et foutu carrément à la flotte.
J.-P. Manchette, Trois hommes à abattre, p. 50.
DÉR. 1. Ondoiement.
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2. ondoyer [ɔ̃dwaje] v. intr. [CONJUG. noyer.]
ÉTYM. V. 1138, undeier; de onde.
1 (1617; de onde « vague »). Remuer, se mouvoir en s'élevant et s'abaissant alternativement tout comme une onde. || Blé (cit. 8) qui ondoie à l'infini. || Les flammes ondoient. || Drapeau, panache qui ondoie dans le vent. Flotter, onduler.
1 Dans la famille, on l'admirait pour sa grâce, — une grâce de jeune panthère qui faisait ondoyer tous ses mouvements.
Loti, les Désenchantées, XIX.
Figuré. Littéraire, rare.
2 Le caractère de Paul au contraire était tout souplesse; il ondoyait avec le mien.
Gide, Si le grain ne meurt, II, I, p. 288.
2 Littér., rare. Être ondoyant (2.), mobile, changeant.
tableau Verbes exprimant une idée de mouvement.
DÉR. 2. Ondoiement, ondoyant.

Encyclopédie Universelle. 2012.