opposable [ ɔpozabl ] adj.
• 1845; de opposer
♦ Qui peut être opposé.
1 ♦ Qui peut être mis en face, vis-à-vis. Le pouce est opposable aux autres doigts de la main.
2 ♦ Qui peut être utilisé contre. Raison opposable à une décision. — Dr. Que l'on peut faire valoir contre un tiers. Cette fin de non-recevoir n'est pas opposable.
⊗ CONTR. Inopposable.
● opposable adjectif Qui peut être mis en face et en contact : L'homme a le pouce opposable à tous les autres doigts. Qui peut être opposé à quelque chose, utilisé contre quelque chose : Argument opposable à un projet de loi. Se dit d'un acte juridique ou d'une décision judiciaire qui a des effets à l'égard des tiers.
opposable
adj.
d1./d Qui peut être mis vis-à-vis de (qqch). Le pouce est opposable aux autres doigts.
|| Qui peut être opposé à (qqch). Décision opposable à une autre.
d2./d DR Dont on peut se prévaloir contre un tiers.
⇒OPPOSABLE, adj.
Qui peut être opposé.
A. —ANAT. Qui peut être mis en face de quelque chose. Ongle, orteil opposable. Le mot «patte» est impropre: il a des bras, des jambes et des mains. Quatre mains: dont il ne suffit pas de dire que le pouce est opposable (GIDE, Feuillets d'automne, 1949, p.1114).
B. —DR. ,,Que l'on peut faire valoir contre un tiers`` (FAVR.-VETTR. 1981).
— P. anal. Mes vers ont le sens qu'on leur prête. Celui que je leur donne ne s'ajuste qu'à moi, et n'est opposable à personne (VALÉRY, Variété III, 1936, p.74).
Prononc. et Orth.:[], [o-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1805 «qui peut être mis en face, vis-à-vis» (CUVIER, Anat. comp., t.1, p.309); 1845-46 «qui peut être donné comme argument contraire» (BESCH.). Dér. de opposer; suff. -able. Fréq. abs. littér.:13.
DÉR. Opposabilité, subst. fém. a) Anat., rare. [Correspond à supra A] Caractère de ce qui est opposable. Le gros orteil a perdu son opposabilité dans un pied ne servant plus qu'à marcher (E. PERRIER, Zool., t.4, 1932, p.3344). b) Dr. [Correspond à supra B] ,,Caractère d'un droit ou d'un moyen de défense que son titulaire peut faire valoir contre un tiers`` (CAP. 1936). Mais par la promulgation le texte est devenu de façon complète une loi et produit déjà des effets, abstraction faite de son opposabilité aux citoyens regardés comme des tiers qui, eux, ne sont liés que par la publication (VEDEL, Dr. constit., 1949, p.489). — [], [o-]. — 1res attest. 1865 «qualité de ce qui est opposable» (C. VOGT, Leçons sur l'homme, p.203 ds LITTRÉ Suppl. 1877), 1936 dr. «qualité d'un moyen de défense qu'on peut faire valoir contre un adversaire`` (CAP.); de opposable, suff. -(i)té.
opposable [ɔpozabl] adj.
ÉTYM. 1845; de opposer.
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♦ Qui peut être opposé.
1 Qui peut être mis en face, vis-à-vis. || Le pouce est opposable aux autres doigts de la main. ⇒ Opposabilité.
0 (…) voilà quelques différences notables entre l'Homme et le grand Singe. Chez ce dernier, en outre, le gros orteil est opposable comme le pouce de la main (…)
Jean Rostand, l'Homme, p. 14.
2 (1868). Qui peut être utilisé contre… || Forces opposables à l'ennemi. || Raison opposable à une décision. — (XXe). Spécialt. Dr. Que l'on peut faire valoir contre un tiers. || Droit opposable aux tiers. || Cette fin de non-recevoir n'est point opposable.
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CONTR. et COMP. Inopposable.
DÉR. Opposabilité.
Encyclopédie Universelle. 2012.