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ostensoir

ostensoir [ ɔstɑ̃swar ] n. m.
• 1762; ostensoire n. f. v. 1710; « cadran solaire » 1551; du lat. ostensus ostensible
Pièce d'orfèvrerie destinée à contenir l'hostie consacrée et à l'exposer à l'adoration des fidèles. Ostensoir en forme de soleil rayonnant. « Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir » (Baudelaire).

ostensoir nom masculin (bas latin ostensum, du latin classique ostendere, présenter) Pièce d'orfèvrerie où l'on place l'hostie consacrée pour l'exposer à l'adoration des fidèles. ● ostensoir (citations) nom masculin (bas latin ostensum, du latin classique ostendere, présenter) Marcel Proust Paris 1871-Paris 1922 Si beau que soit l'ostensoir, ce n'est qu'au moment où on ferme les yeux qu'on sent passer Dieu. Jean Santeuil Gallimard

ostensoir
n. m. LITURG CATHOL Support d'or ou d'argent servant à exposer l'hostie consacrée à l'adoration des fidèles.

⇒OSTENSOIR, subst. masc.
LITURG. CATH. Pièce d'orfèvrerie souvent en forme de soleil, reposant sur un pied, destinée à recevoir dans sa lunule une hostie consacrée qui est ainsi exposée à l'adoration des fidèles. Briller comme un ostensoir. Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige... Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir! (BAUDEL., Fl. du Mal, 1857, p.77). Le prêtre (...) prit en ses mains l'ostensoir ceint de rayons d'or, avec l'hostie blanche au milieu, et, s'avançant de quelques pas, il l'éleva de ses deux bras tendus au-dessus de sa tête (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Conte de Noël, 1882, p.86). Les ostensoirs (...) [rappelaient] fidèlement les «soleils» du siècle précédent, juchés sur leurs hauts piédestaux, comme l'ostensoir de Charles X aux Tuileries (GRANDJEAN, Orfèvr. XIXe s., 1962, p.61). V. châtier ex. 2.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1798-1878, LITTRÉ: -soir ou -soire; LAND. 1834: ,,puiqu'on donne à tous deux le genre masc. notre avis serait de supprimer ostensoire, dont l'e muet de la finale semblerait indiquer un fém.``; Ac. 1935: -soir. Étymol. et Hist. 1771 subst. fém. ostensoire (Trév. qui cite HELYOT); 1798 subst. masc. ostensoir et ostensoire (Ac.). Dér. sav. de ostensum, v. ostensible; suff. -oir, -oire. Cf. le lat. mod. ostensorium «id.» dès le XVIe s. d'apr. BLAISE Latin. Med. Aev. Le fr. connaît au XVIe s. ostensoire «style de cadran solaire» (1551, O. FINÉ, Sphère du monde proprement dite cosmographique, 18 r° —1567, BULLANT, Horlog., p.47 ds GDF. Compl.) et au XVIIIe s. l'adj. ostensoire «qui s'affiche, qui se montre» (1756, MIRABEAU, Ami des hommes, t.2, p.346): dépenses ostensoires; v. aussi BRUNOT t.6, p.75 et note 6. Fréq. abs. littér.:82.

ostensoir [ɔstɑ̃swaʀ] n. m.
ÉTYM. 1762; ostensoire, fém., v. 1710; n. f. ou m., « cadran solaire », 1551; du lat. ostensum (→ Ostensible), et -oir.
Pièce d'orfèvrerie utilisée dans la liturgie romaine pour contenir l'hostie consacrée et l'exposer à l'adoration des fidèles. || Avant l'emploi de l'ostensoir, l'eucharistie était portée dans des custodes, monstrances, ou reliquaires. || Ostensoir en forme de chapelle, de soleil ( Soleil).
0 Avant de quitter Saumur, Eugénie fit fondre l'or des joyaux si longtemps précieux à son cœur, et les consacra, ainsi que les huit mille francs de son cousin, à un ostensoir d'or et en fit présent à la paroisse où elle avait tant prié Dieu pour lui !
Balzac, Eugénie Grandet, Pl., t. III, p. 647.
Par compar. || « Ton souvenir en moi luit (cit. 12) comme un ostensoir » (Baudelaire).
Par métaphore. Ce qui expose de manière à faire adorer.

Encyclopédie Universelle. 2012.