oublie [ ubli ] n. f.
1 ♦ Vx Pain azyme; hostie non encore consacrée.
2 ♦ Anciennt Petite gaufre en forme de cylindre ou de cornet. ⇒ 2. plaisir. Marchand d'oublies. « des vendeuses de plaisirs crièrent leurs oublies » (Chateaubriand).
⊗ HOM. Oubli.
● oublie nom féminin (latin ecclésiastique oblata, offrande) Gaufre mince et légère, roulée en cylindre, très populaire autrefois. ● oublie (homonymes) nom féminin (latin ecclésiastique oblata, offrande) oubli nom masculin oublie forme conjuguée du verbe oublier oublient forme conjuguée du verbe oublier oublies forme conjuguée du verbe oublier
⇒OUBLIE, subst. fém.
A. —Vx. Pain azyme préparé pour la consécration de la messe. Synon. usité hostie. L'un des principaux mystères de la religion chrétienne a pour matière essentielle le pain. Or, une oublie est du pain (...) nous avons donc adopté l'oublie (J. DE MAISTRE, Pape, 1819, p.142).
B. — ,,Sorte de pâtisserie très mince et très cassante, à laquelle on donne la forme d'un cornet`` (Lar. mén. 1926). Synon. plaisir. On entendit tinter encore la sonnette du marchand de coco, et grincer la crécelle de la vendeuse d'oublies (ADAM, Enf. Aust., 1902, p.167). Un secret, en somme, pour vous, c'est le boulevard des Italiens. On s'y promène. On y mange des oublies. On y conte fleurette (AUDIBERTI, Quoat, 1946, 2e tabl., p.61):
• ♦ Le fer à gaufres, à oublies, (...) ces trois fers servant à faire ces vieilles pâtisseries de la Lorraine et que je regardais à la cuisine, on me dit qu'on n'en fabrique plus, et que dans les successions et les ventes des antiques familles, on se les arrache.
GONCOURT, Journal, 1888, p.818.
Prononc. et Orth.:[ubli]. Homon. oubli. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (EUSTACHE DESCHAMPS, Balade ds OEuvres, éd. Queux de St Hilaire, t.4, p.325). Altération de l'a. fr. oblee att. au sens de «hostie» (ca 1200 obleie, Dialogue Grégoire, éd. W. Foerster, p.90 —XIVe s., v. GDF.) qui p.ext., a servi à désigner une sorte de pâtisserie dont la pâte légère se préparait comme le pain d'autel (fin XIIe s. oublee, Floire et Blancheflor, éd. M. M. Pelan, 2952, cf. fin XIe s. judéo-fr. oblede, RASCHI, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t.1, p.102), du b. lat. eccl. oblata [s.-ent. hostia] «offrande, pain offert pour l'Eucharistie» fém. subst. de oblatus «offert», part. passé de offerre «offrir» qui, dans la lang. de l'Église avait pris le sens spécial de «offrir à Dieu, sacrifier» (v. oblat). Fréq. abs. littér.:19.
oublie [ubli] n. f.
ÉTYM. XIIe, sens 2.; altér., d'après oubli, de oublée (v. 1170), du lat. médiéval oblata « hostie », fém. subst. du p. p. oblatus « offert ». → Oblat, oblatif.
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1 (V. 1360). Vx. Pain azyme préparé pour la consécration de la messe, hostie non encore consacrée. ⇒ Azyme (pain), hostie.
2 Anciennt. Pâtisserie mince cuite entre deux fers et roulée en forme de cylindre ou de cornet. ⇒ Plaisir. || Marchand d'oublies. ⇒ 1. Oublieur (cit.).
0 (…) des vendeuses de plaisirs crièrent leurs oublies (…)
Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 274.
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DÉR. 1. Oublieur.
HOM. Oubli.
Encyclopédie Universelle. 2012.