panarabisme [ panarabism ] n. m. ♦ Polit. Système qui tend à unir tous les peuples de langue ou de civilisation arabe (⇒ panislamisme). — Adj. PANARABE .
● panarabe adjectif Relatif au panarabisme.
panarabe
adj. POLIT Relatif au panarabisme, à l'ensemble des pays arabes.
⇒PANARABE, adj.
A. —Relatif à l'ensemble des pays arabes. Les Anglais se préparent à recueillir cet héritage sous la forme de quelque Empire panarabe (THARAUD, Alerte en Syrie! 1937, p.21).
B. —Relatif au panarabisme (infra dér.). Les mêmes qui attribuaient à la trahison du parti communiste et à l'indiscrétion des journalistes la perte de l'Indochine, expliquent aujourd'hui le drame algérien par la radio du Caire et par la politique panarabe (MAURIAC, Bloc-notes, 1952-57, p.222 ds ROB. Suppl. 1970).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1923 (Lar. mens., juin, t.6, p.159a et b: l'idée panarabe [...] un Congrès panarabe). Formé de l'élém. pan- et de arabe.
DÉR. Panarabisme, subst. masc. Mouvement de renouveau religieux, ayant son origine dans le panislamisme et tendant à l'union politique de tous les pays arabes. Abdul Hamid, le Sultan rouge, ne badinait pas avec les idéologues, surtout quand ils prétendaient dissocier le bloc turc et prêchaient le panarabisme (THARAUD, op.cit., p.77). Si, par exemple, la bataille de la Méditerranée était gagnée par le panarabisme, ce serait non seulement autant d'enlevé à la France, mais ce serait l'Afrique Noire qui suivrait le même chemin (BILLOTTE, Consid. strat., 1957, p.4013). — []. — 1re attest. 1923 (AURIANT, Les Intentions d'Angora et le serment de Kemal ds Mercure de France, févr., t.162, p.271); de panarabe, suff. -isme.
panarabe [panaʀab] adj.
ÉTYM. 1923; de pan-, et arabe. → Panarabisme.
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♦ Polit. Du panarabisme. — Relatif à l'unité des peuples arabes. || Conférence panarabe. → Panislamique.
0 Les mêmes qui attribuaient à la trahison du parti communiste et à l'indiscrétion des journalistes la perte de l'Indochine, expliquent aujourd'hui le drame algérien par la radio du Caire et par la politique panarabe — une des raisons de notre malheur, certes, mais la plus extérieure, et virulente dans la mesure où le mal existait déjà.
F. Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, p. 222.
Encyclopédie Universelle. 2012.