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pater

1. Pater [ patɛr ] n. m. inv.
• 1578; premier mot lat. de la prière
Prière qui commence (en latin) par les mots Pater noster (Notre Père). Dire des Pater et des Ave. chapelet. ⊗ HOM. Patère.

Pater nom masculin invariable (latin Pater, Père) Prière enseignée par Jésus, commençant en latin et en grec par ce mot, appelée aussi Oraison dominicale ou Notre Père. (En 1965, les Églises catholique, orthodoxe et protestante ont adopté un texte commun pour les pays de langue française.) ● Pater (difficultés) nom masculin invariable (latin Pater, Père) Prononciation [&ph100;&ph85;&ph104;ɛʀ], comme dans patère. Accord 1. Pater = prière. Le mot reste invariable et prend une majuscule : dire cinq Pater et cinq Ave. 2. Pater = grain de chapelet. Avec minuscule initiale et s au pluriel : dans un rosaire, il y a quinze paters et cent cinquante avés. ● Pater (homonymes) nom masculin invariable (latin Pater, Père) pater nom masculin patère nom féminin

Pater
n. m. inv. Le Pater: l'oraison enseignée par le Christ à ses disciples (Matthieu VI, 9-13), qui commence, en latin, par les mots Pater noster, "Notre Père". Dire un Pater.

I.
⇒PATER1, subst. masc. inv.
A. —[Avec une majuscule] Prière fondamentale des chrétiens des différentes Églises, enseignée par le Christ lui-même et qui commence par les mots Notre Père, en latin Pater Noster. Synon. Notre Père, oraison dominicale (vieilli), patenôtre (vieilli). Savoir son Pater; réciter, chanter le Pater; dire trois Pater et trois Ave; les Pater et les Ave du chapelet, du rosaire; version oecuménique du Pater; articles, demandes du Pater. Une vieille femme disait à haute voix en allemand les Pater du chapelet; des femmes (...) répondaient les Ave Maria (CHATEAUBR., Mém., t.4, 1848, p.205). Ces mots du Pater «que votre Règne arrive!» (HUYSMANS, Là-bas, t.2, 1891, p.192):
♦ —Madame, êtes-vous en état de réciter le Pater [it. ds le texte]? —Oui, monsieur l'abbé, fit-elle humblement. Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom...
BERNANOS, Joie, 1929, p.724.
P. méton.
♦Moment de la récitation du Notre Père, à la Messe. Ses bras légèrement en croix, comme ceux du Prêtre au Pater (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p.206). L'heure du recueillement commençait enfin à l'élévation, continuait au Pater (MALÈGUE, Augustin, t.1, 1933, p.67).
Loc. fam., vx
Savoir, connaître (une chose) comme son Pater. Savoir (quelque chose) par coeur, parfaitement. Il connaît cela et le récite comme un Pater (ALAIN, Propos, 1912, p.134).
Ne pas savoir (ne savoir que) son Pater. Être peu instruit. Une petit sauvagesse qui ne sait que son Pater (MÉRIMÉE, Colomba, 1840, p.38).
B. —Chacun des gros grains de chapelet séparant et précédant une dizaine, sur lesquels on récite le Notre Père. Les Pater de son chapelet sont d'émeraude (Ac.). Le rosaire laissait couler entre ses doigts sa guirlande d'Ave coupée de Pater (ZOLA, Faute Abbé Mouret, 1875, p.1290). Cette grosse planète au-dessus du clocher qui est dans le ciel étoilé comme un Pater parmi les petits Ave (CLAUDEL, Gdes odes, 1910, p.259).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. patère. Att. ds Ac. dep.1694. Prop.CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.238: des paters. Étymol. et Hist.1. Fin XVIes. «prière des chrétiens commençant en latin par les mots pater noster et appelée en fr. notre père» (BRANTÔME, Capitaines fr., OEuvres, éd. L. Lalanne, t.3, p.295); 1690 savoir une chose comme son pater «bien savoir, savoir par coeur» ne pas savoir son pater «être ignorant» (FUR.); 2. [fin XVIes., D'AUBIGNÉ d'apr. Lar. Lang. fr.] 1660 «gros grain d'un chapelet sur lequel on dit le pater» (OUDIN Fr.-Esp.); 3. 1694 «durée aussi brève que celle d'un pater» (Ac.). Du mot lat.pater «père» commençant cette prière.
II.
⇒PATER2, subst. masc.
Pop. et fam. Père. Gilberte (...) se plut à dire mater semita, à quoi elle ajoutait pour avoir l'air tout à fait spirituelle: «Pour moi en revanche c'est mon pater» (PROUST, Fugit., 1922, p.664). Mon pater chambardé [dit Donne-lui à boire] (GELVAL, Fables et récits arg., 1945, p.2).
Région. (notamment Afrique noire). Le fils trouvera sa femme grosse (...) de son pater (L'Observateur, 5 avr. 1977 ds Invent. Particul. Lex. Fr. Afr. n. 1983, p.360).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. patère. Étymol. et Hist. 1882 (GRISON, Paris, p.164: Pater, le plus vieil étudiant en médecine du quartier latin); 1890 «père» (Lycée de Brest d'apr. ESNAULT, Notes compl. Poilu, 1956 [1919]). Soit empr. au lat. pater «père», soit plutôt, dans la lang. fam., abrév. de paternel.
STAT.Pater1 et 2. Fréq. abs. littér.:271. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 279, b) 460; XXes.: a) 501, b) 365.

1. Pater [patɛʀ] n. m. invar.
ÉTYM. 1584; premier mot de cette prière en latin, qui signifie « père ».
1 Oraison dominicale, prière qui commence (en latin) par les mots Pater noster (Notre Père). Patenôtre (vx), pater noster. || Dire, réciter des Pater et des Ave. Chapelet (cit. 1); → Infernal, cit. 4. — ☑ Loc. fam. Savoir une chose comme son Pater, la savoir par cœur.
1 Chaque passant entrait dans la cour, venait s'agenouiller devant le corps, disait un Pater, et jetait quelques gouttes d'eau bénite sur la bière.
Balzac, le Médecin de campagne, Pl., t. VIII, p. 376.
2 Mais, ô vous qui m'avez trouvé,
Moi, pauvre pécheur que Dieu pousse,
Diseur de Pater et d'Ave,
Sans oreiller que le pavé,
Votre présence me soit douce.
Germain Nouveau, la Doctrine de l'Amour, « Hymne », Pl., p. 508.
2 (1660). Chacun des grains d'un chapelet, plus gros que les autres, sur lesquels on dit le Pater.REM. Pater, dans ce cas, prend la marque du pluriel. Des paters en ivoire.
HOM. 2. Pater, patère.

Encyclopédie Universelle. 2012.