piaulement [ pjolmɑ̃ ] n. m.
• 1842; piolement 1570; de piauler
♦ Cri aigu et plaintif des petits poulets et de certains oiseaux. ⇒ piaillement.
♢ Par anal. « L'aigre piaulement d'une vielle » (Carco).
● piaulement nom masculin Action ou manière de piauler.
piaulement
n. m. Cri d'un oiseau qui piaule.
⇒PIAULEMENT, subst. masc.
A. — 1. Cri aigu (d'un oiseau qui piaule). Synon. piaillement. Le piaulement des petits poulets. Les têtes se redressèrent, abandonnant le grain, les plumes se hérissèrent, les ailes s'enflèrent, et des piaulements précipités et brefs de colère s'exhalant de tous ces becs tendus en avant firent un vacarme de caquets indescriptible (PERGAUD, De Goupil, 1910, p.245).
2. Cri aigu et plaintif (d'un animal). Ce sont des chants de laboureur, des voix d'enfants, des piaulements et des refrains d'animaux (M. DE GUÉRIN, Journal, 1833, p.177). La nuit on y entend le piaulement des hyènes (DU CAMP, Nil, 1854, p.252). Il se souvenait des bruits familiers d'Arago: le piaulement des rats, (...) l'écroulement du charbon dans le poêle (MONTHERL., Célibataires, 1934, p.887).
B. —P. anal.
1. a) Cri plaintif (d'un enfant qui piaule). Synon. piaillement. Toute une marmaille mal mouchée (...) se traînait par terre, au milieu de piaulements, de rires et de pleurs (ZOLA, Assommoir, 1877, p.380). En un instant le piaulement était devenu chant dans la bouche des enfants. C'est-à-dire que la bouche, ouverte pour exhaler un gémissement avait, par un brusque tour de clé, modulé une note gaie (FRAPIÉ, Maternelle, 1904, p.19).
b) Cri aigu, invective proférée d'une voix criarde. Synon. glapissement, piaillement. Ce fut une tempête qui éclata tout à coup [dans la salle de classe]! Piaulements, hurlements, bêlements, crécelles et sifflets (DU CAMP, Mém. suic., 1853, p.55). Laperre la saisit à pleins bras, la souleva et la fit tournoyer deux ou trois fois, parmi les piaulements scandalisés de la bande (MAGNANE, Bête à concours, 1941, p.235).
2. Bruit aigu; en partic. son aigu (d'un instrument de musique). Mais je me rappelle bien cette ruelle, où il fallait raser les murs à cause des balles. Et si bien les petits piaulements aux oreilles, et les claquements secs sur le mur de torchis! (MARTIN DU G., Thib., Épil., 1940, p.985). Parfois, le gargouillement sonore de l'accordéon d'un bal ou l'aigre piaulement d'une vielle, d'une musette, vous frappait l'oreille au passage (CARCO, Nostalgie Paris, 1941, p.227).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1570 piollement (Ch. ESTIENNE, Agric. et Maison rustique, 34a d'apr. FEW t.8, p.414b; cf. éd. 1591, fol. 49 v°: le continuel piollement [des poules d'Inde]). Dér. de piauler; suff. -(e)ment1. Fréq. abs. littér.:20. Bbg. QUEM. DDL t.27.
piaulement [pjolmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1842; piolement, 1570; de piauler.
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♦ Cri des petits poulets et de certains oiseaux. ⇒ Piaillement; piaulis. — Par anal. || Des piaulements d'enfant.
1 Au plus haut du ciel tournoyaient des gypaètes dont le silence général permettait d'entendre le piaulement aigu (…)
Th. Gautier, le Roman de la momie, I.
2 Parfois, le gargouillement sonore de l'accordéon d'un bal ou l'aigre piaulement d'une vielle, d'une musette, vous frappait l'oreille au passage. Sur le seuil de leurs portes, les concierges attendaient les journaux du soir. Des chats miaulaient.
Francis Carco, Nostalgie de Paris, p. 170.
Encyclopédie Universelle. 2012.