ponctuation [ pɔ̃ktɥasjɔ̃ ] n. f.
• punctuation 1552 ; de ponctuer
1 ♦ Système de signes non alphabétiques servant à indiquer les divisions d'un texte, à noter certains rapports syntaxiques ou certaines nuances affectives. Signes de ponctuation : crochet, point d'exclamation, guillemet, point d'interrogation, parenthèse, point, deux-points, point-virgule, points de suspension, tiret, virgule.
♢ Fait, manière d'utiliser ces signes. Mettre, oublier la ponctuation. « Il y a une ponctuation littéraire à côté de la ponctuation courante » (Larbaud).
♢ Par ext. Arrêt de la voix plus ou moins marqué. ⇒ pause.
♢ Imprim. Caractère typographique correspondant à un signe de ponctuation.
2 ♦ Fait, manière de ponctuer un morceau de musique.
3 ♦ Biochim. Codon de ponctuation : séquence de trois nucléotides de l'A. R. N. messager qui signale l'arrêt de sa traduction en protéine.
4 ♦ Bot. Petites dépressions sur la membrane de certaines cellules végétales, sur la surface de certains vaisseaux.
● ponctuation nom féminin Action, manière de ponctuer, de marquer les divisions d'un texte, les phrases d'exclamations, de gestes. Système de signes graphiques servant à marquer les pauses entre phrases ou éléments de phrases, à noter certains rapports syntaxiques, à traduire certaines nuances affectives. Ouverture, ronde ou en fente transversale, de la paroi des cellules végétales lignifiées, permettant des échanges chimiques entre cellules voisines. Art ou manière de ponctuer un morceau de musique.
ponctuation
n. f.
d1./d Système de signes graphiques permettant de séparer les phrases d'un texte, d'indiquer certains rapports syntaxiques à l'intérieur de celles-ci et de noter divers faits d'intonation.
d2./d Utilisation de ces signes; action, manière de ponctuer.
⇒PONCTUATION, subst. fém.
I. A. —GRAMM., LING.
1. Ensemble des signes graphiques non alphabétiques utilisés dans un texte pour noter les rapports syntaxiques entre les divers éléments de la phrase ou de la proposition, les rapports avec le sens, les idées du texte, les variations d'ordre affectif (intonation, rythme, mélodie de la phrase). Règles de la ponctuation; faute de ponctuation. J'ai (...) dû faire mention de la ponctuation, pour compléter l'énumération de tous nos moyens de syntaxe (DESTUTT DE TR., Idéol. 2, 1803, p.267). [Shelley] emploie constamment les signes de ponctuation à contre-sens: il a un usage du tiret par exemple qui est tout à fait opposé à l'usage habituel (DU BOS, Journal, 1922, p.83):
• ♦ ... à qui appartient la ponctuation? Relève-t-elle du domaine libre du style de l'auteur, ce qui la rend sacrée, relève-t-elle du domaine strictement séparateur de la clarté visuelle, ce qui fait qu'elle appartient à tout le monde, et surtout à l'éditeur et à l'atelier d'imprimerie?
N. CATACH ds La Ponctuation, t.2, 1979 [1978], p.40, infra bbg.
— GRAMM. GR. et LAT. Ponctuation forte, moyenne, faible. Les grammairiens grecs et latins du IIe au IVes. distinguent trois degrés de ponctuation: une ponctuation forte (...) notée en haut de la ligne (...) une ponctuation moyenne (...) et une ponctuation faible (...) notée en bas de la ligne (M. SALVAT ds Lar. Lang. fr., p.4458).
— P. méton. Fait d'utiliser ces signes; manière dont on les emploie. Ponctuation d'un auteur; mettre, oublier la ponctuation. Raoul t'envoie chaque mois une lettre. Je n'en ai lu qu'une seule: joli style, papier ambré, bonne orthographe, ponctuation exacte (SANDEAU, Mlle de La Seiglière, 1848, p.274). Je compte (...) bien sur vous pour dire aux «spécialistes» (...) de laisser ma ponctuation, si étrange qu'elle puisse leur paraître, elle a sa logique (VILLIERS DE L'I.-A., Corresp., 1887, p.163).
2. Ensemble des points ou signes représentant soit les voyelles, soit la ponctuation, dans certaines langues orientales. (Dict.XIXe et XXes.). Le plus ancien traité que nous ayons sur la ponctuation hébraïque est celui du grammairien juif Ben Asher, qui vivait dans la première moitié du Xe siècle (Bible t.5 1912).
B. —P. méton., IMPR. Chacun des caractères typographiques reproduisant les signes de ponctuation. Vous y trouverez (...) tout ce qui est en usage dans l'Imprimerie (...). Grosses capitales, petites capitales (...). Ponctuation, point, virgule (MOMORO, Impr., 1793, p.14).
C. —P. anal., MUS. Art, manière de marquer les repos, les pauses, les divisions des phrases, des périodes, dans une composition musicale. Lorsque nous chantons, l'acte respiratoire ne peut plus être régulier comme dans l'acte inconscient car il est sous la dépendance absolue de la ponctuation musicale imposée à la voix (ARGER, Init. art chant, 1924, p.29). Les neumes peuvent être de quatre et cinq notes ou même plus. Dans ce cas, ils sont une combinaison de neumes simples (...). La ponctuation l'indique à l'aide de barres de mesures de quatre sortes (DUPRÉ, Manuel accompagn. plain-chant grégor., s.d., p.12).
— P. métaph. Et l'unique ponctuation du silence était maintenant les joyeux abois clairs de chiens (LAFORGUE, Moral. légend., 1887, p.142). Le beuglement de la sirène mettait au temps une ponctuation lugubre (PEISSON, Parti Liverpool, 1932, p.172).
II. —BOT. Petite dépression ou ensemble de petites dépressions en forme de point située(s) sur la membrane de certaines cellules, de certains vaisseaux végétaux. Une bonne coupe laisse voir en même temps, dans le bois de printemps comme dans le bois d'automne des ponctuations aréolées qui apparaissent comme une discontinuité dans les membranes propres des cellules (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t.2, 1931, p.257). Les copeaux de noisetier (...) ont des fibres courtes, et l'examen microscopique montre dans les éléments vasculaires une ponctuation à ouvertures multiples petites et parallèles (BOULLANGER, Malt., brass., 1934, p.482).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1522 punctuation «action, manière de ponctuer un texte» (FABRI, 2, 9 ds Fonds BARBIER); 1845 signes de ponctuation (BESCH.); 2. 1701 «caractères typographiques» (FUR.); 3. 1845 «art et manière de marquer les repos dans le discours musical» (BESCH.). Dér. de ponctuer; suff. -ation. Fréq. abs. littér.:66. Bbg. BRUN (J.), DOPPAGNE (A.). La Ponctuation et l'art d'écrire. Amiens, 1966, 240 p.— C.N.R.S. Paris. Table ronde internationale. 1978. La Ponctuation. Rech. hist. et actuelles. Textes éd. par N. Catach. Paris-Besançon, C.N.R.S.-H.E.S.O., 1977, t.1, 272 p.; 1979, t.2, 293 p.—COLIGNON (J.-P.). La Ponctuation, art et finesse. Paris, 1975, 97 p.—DAMOURETTE (J.). Traité mod. de ponctuation . Paris, 1939, 144 p.— La Ponctuation. Lang. fr. 1980, n° 45. Éd. par N. Catach et collab., 128 p.
ponctuation [pɔ̃ktɥɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1540; punctuation, 1521; de ponctuer.
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1 Système de signes servant à indiquer les divisions d'un texte écrit en phrases ou éléments de phrase, à noter certains rapports syntaxiques ou certaines nuances affectives de l'énoncé qui, dans le langage parlé, s'exprimeraient par des particularités du débit (notamment les pauses de l'accentuation ou de l'intonation). || Les règles de la ponctuation. || Il a une orthographe correcte, mais il ignore la ponctuation. || Faute, négligence (cit. 12) de ponctuation. — (1869). || Signe de ponctuation. ⇒ Astérisque, crochet, exclamation (point d'exclamation), guillemet, interrogation (point d'interrogation), parenthèse, 1. point (deux points, point-virgule, points de suspension), tiret, virgule. || Le point en haut, signe de ponctuation en grec. — Le fait d'utiliser ces signes; la manière particulière dont on les utilise, dont on les dispose. || Mettre (⇒ Ponctuer), oublier la ponctuation dans une lettre. || La ponctuation de cette phrase est incorrecte.
1 (…) il y a une ponctuation littéraire à côté de la ponctuation courante comme il y a une langue littéraire à côté du langage écrit courant. La ponctuation d'un écrivain doué d'une forte personnalité sera personnelle et s'écartera plus ou moins des règles fixées par l'usage courant et les grammaires.
Valery Larbaud, Sous l'invocation de saint Jérôme, p. 243.
2 À partir de Zone, tous les poèmes contenus dans le recueil comportent leur ponctuation que, avec beaucoup de soin sur les épreuves (…) Apollinaire a enlevée. Tout particulièrement à la lecture du Pont Mirabeau (…) le ton récitatif du poème semble altéré, tant sa physionomie nous a habitués à le concevoir sans ponctuation. C'est là sans doute une preuve (…) que la poésie nouvelle basée sur un débit plus proche de la modulation orale que de la déclamation, doit se passer de la ponctuation signifiée.
Tristan Tzara, Commentaire sur les épreuves d'« Alcools », p. 13.
♦ Arrêt de la voix plus ou moins marqué qui, dans un texte, serait indiqué par un signe de ponctuation. ⇒ Pause. || Traitement phonétique d'une consonne finale qui varie selon que le mot est suivi d'une ponctuation forte ou faible.
♦ Imprim. Chacun des caractères typographiques qui correspond à un signe de ponctuation.
3 (1869). Bot. Petits points, petites dépressions qu'on observe sur la membrane de certaines cellules végétales, sur la surface de certains vaisseaux.
♦ Ensemble de points, d'éléments ponctuels.
Encyclopédie Universelle. 2012.