potelé, ée [ pɔt(ə)le ] adj. ♦ Qui a des formes rondes et pleines. ⇒ dodu, grassouillet, rebondi. Enfant, bébé potelé. « La beauté d'un bras est d'être rond et potelé » (Furetière).
● potelé, potelée adjectif (ancien français main pote, main gourde) Qui a des formes rondes et dodues. ● potelé, potelée (synonymes) adjectif (ancien français main pote, main gourde) Qui a des formes rondes et dodues.
Synonymes :
- charnu
- grassouillet (familier)
- rebondi
- rondelet (familier)
potelé, ée
adj. Dodu, dont les formes sont rebondies. Bras potelé.
⇒POTELÉ, -ÉE, adj.
[Gén. en parlant d'un enfant ou d'une pers. jeune, de son corps] Qui a des formes arrondies et pleines. Bras, corps potelé; main potelée. C'était une blonde, ou plutôt une blondine, une fraîche, toute fraîche créature qu'on devinait rose et potelée sous l'étoffe gonflée du corsage (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Ermite, 1886, p. 1056). Les ouvrages de peinture étaient d'autant plus estimés qu'ils s'agrémentaient d'une femme nue aussi potelée et alléchante que possible (CASSOU, Arts plast. contemp., 1960, p. 13).
— Empl. subst. masc.à valeur de neutre. Sous son menton, une ombre de potelé se formait, qui se noyait en l'ombre du col (COURTELINE, Ronds-de-cuir, 1893, 2e tabl., 1, p. 61). Ma jeunesse est d'un temps qui aimait le potelé, et même le mammelu (COLETTE, Belles sais., Nudité, 1943, p. 125).
REM. 1. Poteler, verbe trans., rare. Rendre potelé. On se trouve malheureuse en se voyant des bras maigres; mais on s'est consolée en trouvant le poignet fin, une certaine suavité de linéaments dans ces creux qu'un jour une chair satinée viendra poteler, arrondir et modeler (BALZAC, Mém. jeunes mariées, 1842, p. 168). 2. Potelure, subst. fém., rare. Caractère de ce qui est potelé. L'allongement, les grâces élancées de Goujon et du Parmesan, ce n'est que la femme de leur temps, saisie dans l'élégance du type. De même, Boucher ne fait que rendre la caillette du XVIIIe siècle, pleine de potelures (GONCOURT, Journal, 1862, p. 1035).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1195-1225 ([JEAN RENART,] Galeran de Bretagne, éd. L. Foulet, 1312). Dér. de pote1; suff. -elé (-el, -eau et -é). Fréq. abs. littér.:120. Bbg. CATACH (N.), METTAS (O.). Encore qq. trouvailles ds Nicot. R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 369.
potelé, ée [pɔtle] adj. et n.
ÉTYM. Déb. XIIIe; dér. de pote, adj., probablt du lat. pop. pauta, ou (Guiraud) de pot, potte « grosse lèvre, grosse joue », du rad. pott- « enflé ».
❖
1 Qui a des formes rondes et pleines, assez grasses, mais douces et agréables (surtout en parlant d'un enfant, d'une personne jeune). ⇒ Dodu, grassouillet, gros, rebondi… || Petit corps (cit. 24) potelé. || Chair potelée et rebondie. || Enfant, poupon potelé. || Fille, femme potelée (→ Musculature, cit. 1). || Bras, poignets potelés (→ Forme, cit. 28; 1. manche, cit. 1). || Mains douces (cit. 3) et potelées. — Par ext. || « Un embonpoint (cit. 7) potelé et soutenu ».
1 potelé. Qui a le cuir uni et doux pour avoir la chair ferme, grasse et rebondie. La beauté d'un bras est d'être rond et potelé.
Furetière, Dict., art. Potelé.
2 (…) je pris sa main que je serrai dans une des miennes, pendant que de l'autre je parcourais son bras frais et potelé (…)
Laclos, les Liaisons dangereuses, XXV.
3 Grande, potelée sans être grasse, d'une taille svelte dont la noblesse égalait celle de sa mère, elle méritait ce titre de déesse si prodigué dans les anciens auteurs.
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 159.
♦ N. m. Rare. État d'un corps potelé, de chairs potelées. || L'enveloppement, le potelé des formes (→ Graisse, cit. 8).
2 N. f. Régional. || Potelée : jusquiame noire.
Encyclopédie Universelle. 2012.